Par une nuit étoilée...

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Heureusement que la Providence aidait. En effet, je me souvins tout à coup que ma marraine, une personne très originale, m'avait offert deux billets pour un concert de piano dans la ville d'à côté.

C'était d'ailleurs un peu pour cela que nous avions choisi ce camping mais les évènements des derniers jours m'avaient fait oublier ce détail.

Deux, ce n'était pas assez pour toute la famille, et c'était un de trop pour moi.

Mais c'était parfait pour Blanche et moi.

Aussi fis-je part de mon plan à mes deux associés qui le trouvèrent bien à point. C'était d'ailleurs le seul plan qui n'éveillerait pas trop les soupçons de mon père, ni ceux d'Enguerrand qui était à un âge où la musique classique était ringarde et bonne pour les vieux.

Ce soir était un terme bien vague pour un rendez-vous, aussi ne pris-je le chemin des ruines qu'après le dîner, alors que les étoiles montraient déjà leur éclat. Un petit vent frais montait de la plage mais l'air était doux.

Je m'étais dit que je demanderai à Blanche de tout me dire, de tout m'expliquer mais en la voyant m'attendre, assise sur un rocher dessinant la mer à la lueur d'une lampe à pétrole je changeait d'avis.

Elle semblait heureuse à cet instant, pourquoi remuer un passé douloureux ? Je décidai d'attendre. Si un jour elle en exprimait le besoin, il y aurait une oreille attentive pour l'écouter, un épaule sur laquelle pleurer, des bras dans lesquels se réfugier.

Je souriai aussi. Une lampe à pétrole, des vêtements d'un autre temps. Il n'y avait qu'elle pour avoir des idées pareilles et pour avoir l'audace de les mettre en pratique.

Elle fut ravie de l'invitation. Nous arrivâmes juste à temps et nous nous apprêtions à donner nos billets au cerbère qui gardait l'entrée du concert quand Blanche me poissa du coude : juste à côté de nous, une mère et sa fille ne pouvaient pas entrer. D'après les explications de la mère, elles ignoraient que l'achat des billets se faisaient en ligne et demandaient à pouvoir en acheter sur place mais les agents refusaient.

Belle Blanche...

Combien ta générosité me coûta à cet instant !

Je donnai les billets à la mère et nous fîmes demi-tour. J'étais vexé et elle le sentit.

Soudainement elle embrassa ma joue avec tendresse.

- Merci Eric.

Ce simple geste me fit oublié le concert.

C

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Nous remplaçâmes le concert par une promenade nocturne. Je n'étais pas un grand marcheur mais avec elle j'aurai pu faire le tour du monde à pied. Et puis je sentais que c'était en marchant qu'elle aimait se confier, mettant souvent beaucoup de silence entre les phrases.

- Eric ?

- Oui Blanche ?

Elle réfléchit un instant avant de répondre :

- En fait rien. J'aime marché avec toi. Je ne pensais plus dire ça un jour à un être humain mais je t'aime bien et j'ai... confiance en toi.

Ce fut à mon tour d'embrasser sa joue.

Elle était douce et fraîche.

Comme sa main que je pris dans la mienne.

Délicate Blanche.

-

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