Chapitre 3

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Je me suis réveillé encore une fois dans la cabane de la vieille solitaire. Il y avait deux autres visages, un homme et une femme. « Je viens de faire un rêve », dis-je tristement à la vieille.
- Non, tu n’as pas rêvé, répliqua-t-elle.
Elle fit son même sourire que je trouvai moqueur cette fois-ci. Je voulus me lever. Comme je n’avais pas de force, l’homme voulut m’aider à me relever mais je lui en empêchai et je me recouchai. La jeune fille m’apporta un bol de bouilli de maïs que j’avalai d’un trait. Elle m’apporta de l’eau que je ne pus pas refuser. Ensuite elle s’assit à mon chevet puis attendit que je vide mon verre d’eau. Je lui tendis ensuite le verre puis elle sortit suivie des deux autres colocataires.
L’histoire devenait de plus en plus flippante, pire elle devenait démoniaque. Je n’avais pas rêvé, non. Les blessures de ma fuite étaient là, toujours douloureuses. C’était donc la mort que j’avais rencontré ? 24 heures à vivre ? Que vais-je faire de ces 24 longues heures. Ma vie ne valait plus la peine d’être vécue. Pourquoi ne vais-je pas mourir maintenant ? Par ma faute, des centaines de personnes ont perdu la vie. Repenser à tous ces morts me fit une grande peur.
Mille idées noires allant du suicide à la fuite trottinaient dans ma tête.
« N’y songe pas, m’interrompit une voix, tu n’y arriveras pas de toute façon.
C’était la vieille qui venait de … de lire dans mes pensées ? C’est vrai, je n’avais pas pensée haut ; elle entendait les pensée ! Je me mis à crier. Les deux autres colocataires me rejoignirent sur mon lit.
« Calme-toi, dit la jeune femme, tu es en sécurité ici.
- Mais qui est cette vieille femme, une sorcière ? demandai-je.
- Une vieille femme ? fit les deux en chœur. Ils étaient apparemment étonnés.
L’homme : Vous avez besoin de repos.
Moi (bégayant) : Dites … dites- moi… qui est cette vieille.
L’homme : Ecoutez, Monsieur, Nous ne sommes que deux ici. Il n’y a aucune vieille.
Je me mis à rire. La vieille était pourtant là, en chair et en os, je la voyais comme je les voyais.
Je la suppliai – ou presque – pour savoir qui elle était et elle me répondit encore une fois après un sourire : « Je suis l’ange qui te guide avant ta mort ».
Cette fois je compris tout : j’étais fou. Et le cauchemar, je sais, venait de commencer.

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