Chapitre 2

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La porte en bois du bar claqua derrière moi, je suivis la grande silhouette de Franck.Il était le seul humain autorisé par Jacob à travailler au bar, il devait être le seul loin d'être peureux face aux humeurs des autres membres de la meute. Au début, Jacob l'avait soupçonné d'être un sorcier, mais, non. Franck était bel et bien un simple humain, fasciné par les créatures surnaturelles. Il continuait de sourire, avec son visage si expressif, cela changer de ceux attentifs des sorcières, ou froid de Jacob. Parfois, je me demandais comment ce dernier avait pu se tromper sur le compte de la nature de Franck. Avec ses cheveux bruns, ses yeux noirs et son visage commun. Il dégageait tellement de banalité que cela devenait écoeurant.

Il portait sa tenue de barman, un costume noir avec une chemise blanche et une cravate bleu.

Il s'avança dans l'entrée, où une douce musique d'ambiance de piano s'éleva. L'atmosphère jazz et blues de l'endroit m'apaisa et la vue d'une silhouette féminine amicale me remplit de joie.

Elle était dos à moi, ses cheveux d'un blanc brillant de douceur et de mysticisme. Elle portait sa tenue de serveuse. Une chemise blanche avec un col ébouriffé et un fin noeud bleu entourant son cou pâle. C'était accordé avec un pantalon rayé gris et blanc avec une paire d'escarpin noir mat. Elle pivota dans notre direction en fixant Franck d'un air critique.

- Tu es déjà revenu de la réserve ... (elle lança un regard vers ses mains), sans les bouteilles de champagnes que je t'avais demandé de sortir pour la table V.I.P. Dit-elle, d'un ton claquant et autoritaire.

- Pardon Madame Besson, j'y retourne. Dit-il, en perdant son sourire, en retournant à la porte précipitamment.

- Tu devrais pas être aussi dure avec lui, Jane. Lançais-je, après que Franck est quitté le bar.

- Je sais bien, Beth.... Commença-t-elle, avant de se figer.

Ses yeux améthystes rencontrèrent mes yeux noirs, avant que d'un pas commun, l'une vers l'autre, on se trouvait dans les bras de chacune. Une douce odeur de parfum fleuri me parvient à mes narines, et je me sentais peu à peu de retour à la maison.

Jane s'écarta de moi, et garda mes mains dans les siennes. Elle m'observait de la tête aux pieds, avec un grand sourire.

- Tu es ravissante.

C'était faux. J'avais besoin d'une douche et de changer de vêtements, mais je n'allais pas la reprendre pour ce genre de détails.

- Tu es bien plus belle que moi, Jane, affirmais-je.

Ce qui était vrai, même la mort n'avait pas réussi à gâcher sa beauté, qui était devenu éternelle.

Elle balaya de la main devant elle, légèrement gênée par mes compliments. Elle était la première à en faire, mais à refuser ceux pour elle.

- Jacob est le pire des cachottiers ! S'exclama-t-elle, d'un ton mi-énervé, mi-joyeuse. Mais c'est une très belle surprise, et il a bien fait pour une fois ! Finit-elle, avec un petit sourire.

Je fronçais les sourcils. Jacob était un loup-garou, et comme tous les métamorphes, ils détestent les mensonges car ils le sentaient. En tant qu'Alpha, il pouvait éviter de donner des informations à sa meute pour éviter de les mettre en danger. Mais, mentir, au grand jamais.

- Jacob a menti ? Demandais-je, malgré moi, qui penser que je devrais en parler directement au concerné.

Jane eut un sourire amusée, presque hilare.

- Non, pas du tout, voyons ! Tu vois Jacob mentir, toi ? (Je secoua la tête, plus détendue). Donc tu n'as rien à craindre alors !

- Si tu le dis ... Jane ?

Les yeux violets fixaient derrière moi, vide de vie.

Il y a cinq ans, Jane était une femme destinée à devenir une grande organisatrice d'événements, mais elle avait fait la connaissance d'un monstre, son petit d'ami du moment. Amoureux et voulant vivre pour l'éternité avec elle, il mordu Jane, la tuant. Deux mois plus tard, elle rencontra Jacob qui aida cette pauvre femme qui semblait entendre des voix et voir des défunts. C'est lors d'une pleine lune, que Jane lâcha son premier cri et elle me trouva seule, errant dans la forêt.

Un frisson de froid me parcouru dû aux souvenirs, et peut-être dû au mort avec qui Jane semblait écouter ses paroles.

Je me tendit quand deux grandes mains se posèrent devant mon visage.

- Devine qui c'est ? Demanda une voix masculine taquine légèrement modifié dans les aigus.

- Je dirais un renard sacripant.

Il ricana en retirant ses mains, et je reçu un sourire absent de Jane, puis elle plissa les yeux vers l'Oméga de la meute, qui se posta devant moi.

Thomas était un renard-garou, l'être le plus malicieux et le plus doux de la meute. Dans certaines meutes, les dominés suprêmes autrement nommés Omégas étaient des martyres des dominants. Parfois, ils subissaient des sévices corporelles horribles. Cela n'a jamais été le cas dans la meute de Jacob.

Il rabrouait Thomas de ses bêtises et le menacer de mort, tous les deux jours, faisant ricaner le kitsune de la répétition des avertissements.

Il passa sa main dans ses cheveux mi-long d'un roux automne, en laissant retomber quelques mèches devant son regard rieur d'un vert émeraude. Il avait quelques tâches de rousseur sur ses joues, mais il avait une tache de naissance qui était sous son œil gauche et qui s'arrêtait à sa lèvre supérieure.

Thomas avait été rejeté par sa famille, pour ce détail, qui le rend si unique. Jacob l'avait trouvé fouillant dans les poubelles, derrière le bar. Il l'avait fait fuir une première fois, mais il revenait à chaque fois, affamé. Alors épuisé, il lui avait proposé une place dans le bar, et ensuite ce fut dans la meute à ma demande.

- Tu as l'air moins surpris de me voir. Dis-je, suspicieuse. Tu étais au courant, c'est ça ?

- Tu me connais trop bien. J'ai écouté aux portes comme à mon habitude. (Jane le frappa sur l'épaule, il ricana.) Désolé, Jane.

Thomas baissa la tête en signe de soumission, même si Jane n'était qu'une Lambda. Elle avait pourtant la carrure pour devenir le bras droit de l'Alpha, mais elle avait refusée poliment sans donner la raison.

- Ne recommence pas ! Lui ordonna-t-elle, en vain face aux yeux pétillants du rouquin. En attendant, va vérifier les verres et la cuisine ! Cela t'occupera au lieu de rôder comme un fouineur !

Thomas roula des yeux en se dirigeant vers le bar.

Jane se tourna vers moi, avec un grand sourire.

- Allons dans les vestiaires, ma petite chérie !

Je la suivis avec un grand sourire.

OooOooO

J'espère que ce premier chapitre a bien placé le décor de cette nouvelle histoire. Tous les membres de la meute sont attachants ou pas, j'ai l'espoir que vous allez les détester ou les adorer !

Moi j'ai une préférence pour Jane et Thomas :)

A la semaine prochaine !

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