Chapitre 5

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- Mademoiselle Montgomery, vous m'écoutez ?

Je lançais un regard sombre à l'agent de police, qui bafouilla des mots incompréhensible. Je soupirais devant la faiblesse d'esprit de certains humains face à la magie. Il devait juste sentir mon horreur grondante d'une colère noire, prête à frapper à chaque instant. Comparé à Franck, qui lui aurait été fasciné par ma magie sans comprendre qu'il était potentiellement en danger. Sacré Franck !

- Calme toi. Marmonna Jacob, accoudé à sa voiture garée sur le parking.

Il était devenu désert au fur-et- à mesure des contrôles des policiers, de chaque clients en tant que potentiels agresseurs du métamorphe mort.

Cela faisait une heure qu'on avait trouvé le corps, quarante-cinq minutes que Jacob avait débarqué transformé très inquiet, et seulement une demi-heure que la police s'occupait de l'affaire, et que dix minutes qu'une ambulance avait récupéré le corps du pauvre jeune homme.

Bien sûr étant dans un petit village, les nouvelles vont vite, certains humains très curieux étaient venus pour voir le corps, et étaient partis en même temps que les médecins légistes.

Il ne restait que les métamorphes qui habitaient dans les environs, qui venaient piocher des informations intéressantes. Un groupe de motards nous fixaient depuis la rue en face du bar, avec un air hautain pour certains.

Jacob évitait de les regarder, et à leur vue, Emmett avait grogné avant de se poster devant un Jamal, au regard hanté. C'était eux.

- Laisse moi, m'occuper des monstres ... Ordonna une voix rauque. (Je cligna des yeux pour me tourner vers le propriétaire de cette voix empli de haine). Vous allez répondre à mes questions, OK ? Insista-t-il, pensant être intimidant.

C'était un homme d'une forte corpulence, qui aimait le ketchup en voyant une magnifique tâche sur sa chemise rose pâle essuyé à la va-vite. Cheveux poivre et sel avec un vissage massif et ridé, avec des petits yeux noirs brillant d'hostilité. Un vieux flic qui était sur les dents de devoir s'occuper une affaire « surnaturel » alors qu'il devrait s'occuper des affaires plus simple en étant en fin de carrière.

- Je vous écoute, agent ... ?

- Pas besoin de connaître mon nom, je suis pas là pour faire connaissance. Mais pour répondre à mes questions.

- Soyez plus respectueux envers ma fille, Inspecteur Constantin Allaire. Intervint Jacob, en se redressant à ma droite. (Il me cacha la vue sur le groupe de motards).

Le policier renifla avant de reprendre ses questions.

- Aviez-vous déjà vu le jeune monstre dans votre bar avant sa con.. son incident ?

J'avais envie de frapper l'homme face à moi, mais je me retenais parce que Jacob posa l'un de ses bras autour de mes épaules.

- Respire... Souffla-t-il à mon oreille.

- Il était nouveau pour moi, commençais-je calmement. Il était peu à l'aise quand je lui ai servi son verre de soda light. Donc j'en conclue qu'il devais pas être un habitué du bar.

- Je vois. Dit-il, en notant sur son calepin. Vous avez vu quelque chose qui indiquer qu'il allait faire ... ça ?

- Non, il s'est plus détendu quand je lui ai servi sa boisson et qu'il a écouté la chanson de notre chanteuse, Jane. Répondit en mentant honteusement. (Le regard de Jacob brilla une fraction de seconde d'un rouge désapprobateur.)

- Vous l'avez vu quitter le bar ? Ou se diriger vers la cour ?

- Non, j'étais occupé en cuisine avec le barman. (L'inspecteur eut un sourire malsain, qu'il perdit rapidement.) On profite toujours des moments de spectacles pour compter la caisse ou préparer les plats qui sont commander en salle pour après la représentation.

- Je vois.

L'homme finit de gribouiller sur sa feuille et ranger son carnet dans la doublure de sa veste. Puis il partit sans rien dire, vers ses collègues qui semblait l'attendre avant de partir.

Jacob s'écarta de moi en soupirant, il passa une main dans ses cheveux et sur son visage, fatigué et contrarié.

- C'est nouveau que la police nous traite de monstre et soit si peu respectueux envers les morts ? Demandais-je, interloquée par l'attitude de l'homme de loi, qui était parti sans son reste.

- Sa fille, Anna a été mordu par un loup-garou. Il est venu chez nous pour demander de l'aide.

La voix de Jacob était sombre et coupable.

- Elle n'a pas eu la même chance que Jane, c'est ça ?

Jacob hocha la tête.

- Elle est morte après des heures d'agonies. Même le sang et la morsure de Bo, n'ont rien fait. Dit-il, d'une voix basse. C'est un homme meurtri par la peine de la perte d'un membre de sa famille. Je comprends sa haine envers les monstres qui ont tués sa fille.

- Oui, mais c'est pas notre meute, la cause de la mort !

- Non. J'ai tué celui qui l'a mordu, mais cela ne changera pas sa nouvelle vision de nous.

- Je vois.

La grande silhouette d'Emmett me fit de l'ombre quand il s'approcha de nous, il fixait de son regard doré, énervé sur le groupe toujours parfaitement garé devant le bar. Il n'était que quatre individus, trois hommes et une femme. Je supposais qu'ils étaient plus tapis dans l'ombre de la forêt derrière eux.

- Je vais viré, ces connards ! Grogna Emmett, en faisant craquer les articulations de ses doigts.

- Le bar est un lieu neutre, Emmett. Tu as aucun droit de les virer d'ici.

- ...

Je cligna des yeux, hébétée en voyageant mon regard entre les deux dominants. Jacob détourna le sien devant celui d'Emmett qui eut un sourire mi-triste, mi-lassé.

Ma magie claqua dans l'air, faisant hurler le vent qui souffla sur le parking. Emmett se tourna vers moi, et il me lança un regard sombre, mais il tourna les talons. Dans la meute, le druide était à une place à part de la hiérarchie. J'étais ni dominante, ni soumise. J'étais celle qui était l'harmonie de la meute, la voix de sagesse pour calmer les tensions entre les membres si nécessaire.

- C'était quoi, ça ? Demandais-je, à Jacob, qui avait l'air plus vieux, plus épuisé.

Il m'offrit un petit sourire.

- Je suis heureux que tu sois rentrée à la maison.

Cela ne répondait pas à ma question, mais je ne voulais pas insister pour pas enfoncer le clou.

- Jacob ? Fit la voix hésitante de Jamal, qui jeter des coups d'œil vers les bikers. On peut rentrer au manoir ? Je suis épuisé comme le reste de la meute.

L'alpha hocha la tête, et Jamal parti rapidement rejoindre les autres membres.

Ma colère sourde se réveilla de nouveau, et tout naturellement, je traversai la rue avec un Jacob qui grogna à mes talons. Je m'arrêtai devant un homme blond , de taille moyenne, avec une tête assez moyenne et des yeux rouge criant son statut d'Alpha. Il ricana de manière amusée, non mesquine en m'observant de haut en bas.

- Vous avez mis du temps pour juste traverser une rue !

- Et vous, vous mettez du temps pour quitter ma forêt ! Lançais-je en retour, en insistant bien sur le pronom.

Il leva un sourcil, étonné.

- La forêt appartient à personne, jeune fille ... Et aux dernières nouvelles, le bar est ... un lieu neutre, n'est-ce pas, monsieur Montgomery ?

Du coin de l'œil, Jacob avait perdu sa superbe. Il évitait le contact visuel comme avec Emmett, et il restait en retrait, un pas derrière moi.

- Oui, bien sûr, Monsieur Gaubert. Répondit humblement, mon père.

Le dénommé Gaubert sourit, amicalement. Il perdit ses yeux rougeoyant.

- Vous voyez Mademoiselle Montgomery. (Il écarta ses bras en façon un mouvement circulaire.) Vous pouvez essayer d'être intimidante autant que vous voulez, cela n'est pas nécessaire.

- Je vois. Vous connaissez mon surnom ?

L'Alpha Gaubert eut un sourire grimaçant.

- La ... « Sorcière noire » ?

Les autres membres de son groupe se tendirent, mais un frisson d'horreur les parcoururent, quand la jeune femme qui les accompagner se mit à hurler de peur. Ma main était tendu dans sa direction, contrôlant une branche d'un arbre non loin d'elle, l'ayant attrapé comme une main. Je l'avais soulevé de quelques centimètres de hauteur lui arrachant un cri de surprise.

L'Alpha jeta à peine un coup d'œil, vers la femme, qui s'agiter sur la branche.

- Sortez de ma forêt. La prochaine fois, je serais moins gentille.

Je pencha la tête sur le côté, ferma les yeux après avoir ramener ma main le long de mon corps. Un bruit sourd retentit à ma gauche, et un grognement de douleur mêlé de colère me parvient.

- Non !

La voix forte et puissante de l'Alpha résonna et me fit frisonner de sa puissance. Je rouvris les yeux pour voir la femme s'écartait de moi, en direction de sa moto.

- Nous sommes pas hostiles, sorcière. Commença-t-il, même si le surnom donné était emplie de terreur dans sa bouche. Nous partons, mais rappelez-vous que nous sommes pas votre ennemi.

- Vous avez torturé mon frère. Susurrais-je, en me penchant vers lui. Vous méritez déjà plus que la mort....

- Nous avons fait ce qui devait être fait !

- J'en ai assez entendu !

La terre gronda, le vent souffla et les arbres grincèrent. Ils montèrent rapidement sur leur moto, et partir disparaissant dans la noirceur. Je me tourna vers Jacob, qui semblait abasourdi et inquiet.

- Tu as évoluée, ma fille.

- Tu expliques, papa ?

Ma colère était calmée et remplacé par de l'inquiétude pour la meute. Ce que je venais de voir était dangereux pour la survie de tous. Jacob mit son visage dans ses mains, abattu.

- J'ai perdu un duel contre lui.

Sa phrase jeta un froid, et je me sentis mal comprenant les conséquences de ce simple duel. Ce Gaubert pouvait revendiqué le territoire de la meute, et même la mort de chacun de ses membres sans problème. Mais une question me vient à l'esprit : Pourquoi faisait-il rien ?

Il semblait même plus amical que conquérant malgré sa nouvelle position contre notre meute.

- Compris. On rentre à la maison ?

Jacob répondit d'un simple mouvement de tête avant de prendre la direction de sa voiture. C'est dans un silence dérangeant qu'on rentra au manoir.

OooOooOooO

J'adore le personnage d’Élisabeth ! Elle a l'air si gentille et adorable avec les membres de sa meute et avec les autres, elle est prête à casser des têtes pour les protéger alors que son rôle est loin du combat. J'espère que jusqu'à ce chapitre, vous appréciez toujours l'histoire et les personnages. A dans quelques jours pour un nouveau chapitre.

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