Chapitre 1
Pleine lune, le bateau se balançait doucement, bercé par les vagues de l’océan. Sous la lueur argentée, la mer semblait se métamorphoser en un miroir appelant aux souvenirs. Le vent salé murmurait à travers les voiles tel un chuchotement presque mélodieux, invitant au repos.
Pourtant, au milieu de cette beauté sereine, quelque chose d’indéfinissable flottait dans l’air, une présence furtive qui promettait des révélations à venir. Sur le pont, Adam regardait dans le miroir de l’océan qui s’offrait à lui lisant ainsi dans sa propre âme. Ses yeux noirs soudain se teintèrent de flammes, sa respiration s’accéléra ; dans sa poitrine, chaque battement de son cœur parcourait les chemins sombres de ses veines.
Il voulait se rappeler de ce qui l’avait amené à cet endroit mais il ne pouvait détacher son regard de ses mains tremblantes dans lesquelles se trouvait un pendentif, « son » pendentif.
« Qu’est-ce que j’ai fait ? Putain, qu’est-ce que j’ai fait ? » dit-il d’une voix qui embaumait tant la bonté que la cruauté.
Tandis qu’un léger coup de vent fit voler ses cheveux mi-longs, laissant apparaître son visage marqué par tant d’épreuves, un parfum l’envahit, aussi envoûtant que les reflets de l’océan. Le cœur d'Adam battait plus fort dans sa poitrine.
__ Ne te retourne pas, ne te retourne pas!
Il pouvait sentir le souffle de sa respiration lui caresser la nuque. Adam savait qu’en se retournant, plus aucune marche arrière n’était possible. Il savait qu’elle était dangereuse, mais il était incapable de résister à son charme magnétique. Il aurait tellement aimé qu’elle ne soit qu’une illusion au moment où il prit la décision de se tourner.
"… Kalista, Kalista, …"
De ses doigts longs et fins, elle passa sa main sur la joue d'Adam. Il sentit un frisson lui parcourir l’échine, mais le contact de sa peau était presque une délivrance pour lui. Elle posa son doigt sur les lèvres d'Adam et en s’approchant de lui, elle lui susurra :
« Chut, tu sais pourquoi je suis revenue », murmura-t-elle dans un soupir presque aussi savoureux qu’un baiser.
Le corps d'Adam se mit à trembler. Lui, si fort, avec une carrure de boxeur, n’arrivait plus à contrôler les soubresauts qui le parcouraient. Il savait que son charme était vénéneux et toxique, mais il ne pouvait s’empêcher d’être attiré par le contact de sa peau, le contact de son regard aussi noir que le sien.
« Kalista, je t’en prie, pardonne-moi », prononça Adam tout en s’agenouillant devant elle. En agissant ainsi, il savait le risque qu’il prenait, mais il ne voulait plus être à nouveau séparé d’elle.
« Adam ! Tu n’es qu’une espèce de connard ! Rends-moi immédiatement « mon » pendentif ! »
Le ton glacial de Kalista fit balancer le bateau si fortement qu'il crut un instant qu'il allait chavirer par-dessus bord.
Je n’aurais jamais dû prendre son putain de pendentif. Je n’aurais jamais dû croiser son regard. Je n’aurais jamais dû croire…, pensa-t-il.
D’un geste, elle le fit se relever. Leurs corps étaient si proches et elle prenait tout son temps pour le remonter, qu’il sentait le moindre relief de ses seins sous sa longue robe blanche.
« Il est temps pour toi de payer ta dette ! »
Annotations
Versions