Verdict tombé

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Theldir nous enchaîna les poignets avant de nous conduire jusqu'à mon père en nous faisant escorté brutalement par les gardes qui avaient attendu dans le couloir. La marche m'était douloureuse mais personne ne s'en souciait. À leurs yeux, je n'étais plus le Prince des Elfes mais un simple Déchu. En arrivant dans la salle du trône, le Grand Roi me fixa horrifié en me voyant avec des cheveux si courts. Mais son visage pâlit quand il vit Tom. Une expression de colère se colla à son visage mais quand il me fixait c'était avec pitié mais dans le mauvais sens du terme.

Le caporal fit son salut et attendit l'approbation du Roi pour se relever. Il attendit également son accord pour expliquer la situation. L'attente ne fut pas bien longue.

 - Mon Roi, votre fils a caché cet humain dans sa chambre et en est tombé amoureux. Ils se sont accouplés et maintenat votre fils devient de plus en plus un Déchu. Regardez moi ses yeux ! s'exclama-t-il en me faisant avancer et tenant mon visage en écrasant mes joues pour montrer la couleur rouge vif qu'avaient pris mes yeux. Ils sont rouges. Mais je pense bien que c'est cet humain qui l'a corrompu. Quel est votre verdict votre Majesté ?

 - Et bien en effet mon fils a maintenant des yeux répugnants, je ne peux pas nier ce fait et j'aimerais le bannir, commença-t-il en détournant ses yeux de moi tandis que Theldir me redonna à un garde. Mais je vais lui laisser une chance de se repantir et d'aller expier sa faute au Grand Chêne pour tout arranger, c'est la seule solution possible. Quant à cet humain, emmène le au cachot. Je comprends mieux pourquoi on a retrouvé des affaires d'Hommes sur nos terres. Il a corrompu mon fils et je le ferais exécuter pour son crime.

Les gardes acquiècèrent et emmenèrent Tom au cachot sans aucune délicatesse dans leurs mouvements. Dans la pièce, il n'y restait que mon père, Theldir et les gardes qui me retenais. Je souffrais toujours mais ils ne s'en souciaient guère. Mon père reposa ses yeux sur moi et se leva. Je ne bougeais plus, retenant ma respiration tandis qu'il s'approchait de moi. J'avais peur et je voulais m'enfuir. Mais ces chaînes m'en empêchait et j'étais incapable d'invoquer quoi que ce soit dans mon état.

Mon père me prit dans ses bras et carressa mes cheveux, m'étreignant pour la toute première fois. Les gardes étaient sous le choc et je n'arrivais pas à réfléchir clairement. Je ne comprenais pas la situation.

 - Mon fils, pardonne moi de ne pas t'avoir accordé mon attention. Maintenant que cet humain t'a souillé et a fait de toi un Déchu, je me rends compte à quel point tu ne demandais qu'à être remarqué. Mais tu n'aurais pas dû la réclamer en faisant cela. Tu as perdu le respect du personnel du palais à cause de cela. Oh mon fils, c'est cet humain qui t'a fait ça ? demanda-t-il en désignant mes cheveux. J'ai presque crû que je t'emmènerais au cachot avec lui mais j'aimerais tellement que tu te fiancie avec Tha. Alors fais-moi plaisir, va expier ta faute et oublie cet humain. Tout va redevenir comme avant et tu seras un Elfe heureux. Quand dis-tu mon fils ?

Il se recula mais gardait ses mains sur mes épaules. Il souriait mais ses yeux ne mentait pas, il se moquait bien que je sois heureux ou non. Tout ce qu'il voulait, c'est ces petits plaisirs personnels et ses objectifs. J'ai secoué la tête de gauche à droite, n'en pouvant plus de cette mascarade.

 - Jamais... Jamais ! Tu m'entends !? Jamais je n'ai été vraiment heureux, à part quand maman était là ! Jamais je ne me repentirais ! Jamais je n'oublierais Tom ! Jamais je n'épouserais Tha ! Jamais je ne jouerais le rôle que tu veux que j'ai ! Oui, j'aime les hommes et particulièrement un humain ! Oui je me suis accouplé avec ! Mais sache une chose, jamais je n'ai vu quelqu'un aussi mal mentir que toi ! Tu as juste gâché ma vie et je serais heureux d'être banni ! Exécute moi avec lui s'il le faut ! Mais jamais je n'expierais ça !

Mon père avait reculé, choqué par mes protestations et ma rebellion. Il se ressaisit rapidement avant d'avoir un rictus.

 - Tu aime tant que ça jouer la femme au lit ? Alors pas de problème. Sache qu'au cachot, c'est assez courant que des prisonniers en manque ce fasse plaisir. Alors même si nous te bannissons, il y aura toujours des personnes pour venir détruire de toute part ton esprit par le plaisir charnelle. Que veux-tu que je dise d'autre ? cracha mon père en voyant ma queue fouetté l'air brutalement par colère. Regarde-toi, tu as le visage de ta mère, une vraie femme. Enfin, tu es plutôt un homme au visage de femme qui attire n'importe qui entre ses cuisses. Si le jeu de la chaire t'attire autant alors ne te fais pas prier et va tendre tes fesses à des démons ou à d'autres créatures. Maintenant, tu as fais ton choix et je me vois obliger de t'envoyer au cachot. Mais ne pense pas que tu seras dans le même que ton humain, souria-t-il avec un sourire sadique sur les lèvres en me voyant dévasté par ses propos, sa queue s'agittant délicatement dans l'air comme si il se délectait de me voir détruit. Mais puisque tu es déjà si bas je vais te faire ce plaisir mais attends toi à ce que des gardes viennent parfois pour t'emmener dans des cellules de prisonniers qui voudront ce faire du plaisir avec le Prince. Mais au cachot, tu t'apercevras vite que tu ne sera plus rien aux yeux de tous. Tu seras traité comme un animal et tu seras parfois obligé de te donner pour survivre dans l'enfer des cachots.

Il se tourna et partit se rasseoir sur son trône, donnant l'ordre aux gardes de me mettre dans la même cellule que Tom. Il ordonna également que je ne devrais porter qu'une simple robe de chambre quelconque et de me faire passer devant chaque prisonniers pour que tous puisse me voir avant d'aller m'enfermer derrière les barreaux qui me retiendraient prisonnier.

Les gardes acquiécèrent et m'emmenèrent hors de la salle du trône. Je ne résistais plus, mon esprit étant encore plus brisé qu'il ne l'était déjà. Je ne me remettrais jamais du fait que mon propre père envoie son fils au cachot pour pratiquer l'accouplement avec des détenus sans aucuns remords. Il me répugnait et j'avais envie de lui faire ravaler sa fierté. Mais je n'en avais pas la force. Marcher m'était déjà insupportable alors défier mon père était me conduire à une mort assurée.

Ils m'avaient d'abord emmener à la lingerie et force est de constater que les Elfes qui s'occupaient des vêtements ne m'adressaient aucun signe de respect. Alors ça y est ? Le palais entier est au courant ? Combiende temps alors faudra-t-il à la Communauté d'être mis au courant ? Et Dalra, que pensera-t-elle de moi ? J'avais tout gâcher... Les effort de ma mère, la vie de Tom,... Tout..

Un des gardes congédia les autres en leur disant qu'il n'aurait aucun problème à me maitriser si je tentais quelque chose et ils partirent. Ce fameux gardes attendit quelques secondes avant d'appeler un Elfe.

 - Eresra !

 - Oui que me voulez-vous ? demanda une Elfe aux cheveux roux de petite taille.

 - Apportez un vêtement quelconque pour couvrir le Prince. Une simple robe de chambre fera l'affaire.

 - Bien Monsieur. Avez-vous une préférence ?

 - Quel soit neuve ou non, peut importe. Il nous faut juste de quoi le couvrir.

 - Bien.

La jeune Elfe partit rejoindre les autres et ils partirent chercher la demande du garde. Ce dernier se tourna vers moi et m'adressa un regard doux.

 - Drisin, je ne sais pas si vous vous souvenez de moi. Est-ce que le prénom Finraen vous rappelle quelque chose ?

 - Comment ? répondis-je, surpris de voir un garde m'adresser la parole. Mais, pourquoi tu me demande ça ? Bien sûr que je connais Finraen, c'est le cousin de Dalra.

 - Et bien tout simplement parce que c'est moi. Je vais essayer d'expliquer votre situation à elle et voir ce qu'on peut faire pour vous libérez. Mais je ne garantie rien. Il y a des chances qu'on ne puisse rien faire. Alors ne tentez rien d'inconscient et exécuter ce que l'on vous demandera sans broncher si vous tenez à ne pas recevoir de coups venant des gardes.

Il se tut en voyant Eresra revenir avec une simple robe blanche courte qu'elle lui donna et partit. Finraen me la donna et détourna le regard quand je retirai la serviette de bain qui me couvrait. Quand je l'eus enfilé, j'ai remarqué qu'elle m'arrivait à la limite de mon pénis et de justesse avait quelques milimètres de plus.

Le garde m'emmena donc au cachot en silence et respecta la volonté du Grand Roi. Il me fit passer devant chaque cellule et les regards avides des prisonniers qui me regardaient comme si je n'étais qu'un délicieux repas me donnait froid dans le dos. Nous sommes arrivés à la cellule de Tom qui dormait et Finraen me fit entrer dedans. Il referma la porte et avant de partir en me laissant dans cet atmosphère sinistre quelques mots.

 - Je viendrais vous avertir de chaque éléments vous concernant. Mais ne tentez rien et tout ira pour le mieux.

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