L'enquête
Onze heures et dix-huit minutes, je me réveille avec une douleur atroce. Je pars sous la douche. Je n'y reste pas trop longtemps, car le contact de l'eau chaude me fait mal au doigt.
Je me sèche et m'empresse de mettre mon doigt coupé dans du lait. Je regarde partout dans la maison pour voir si c'est ranger et propre. J'appelle les ambulances et leur explique, que j'ai eu le doigt sectionné hier. Le correspondant m'explique que je dois mettre mon doigt dans du lait pour le conserver.
Quand l'ambulance arrive, trente minutes après, je suis emmené à l’hôpital. Pendant le trajet, il me demande ce qui s'est passé. Je leur réponds inlassablement, que j'ai été enlevé et que mes agresseurs me l'ont coupé.
Arrivé à l'hôpital, je suis endormi. Je pense être allé au bloc opératoire. A mon réveil, j'ai la main endolorie et je ne peux plus la bouger, car elle était soutenue avec une attelle.
Sans même avoir eu le temps de jeter un œil à la composition de la chambre, un policier s'annonça au nom de Jallanskhi. Il avait une quarantaine d'années, les cheveux bruns et l'air plutôt intelligent.
Je le fixai droit dans les yeux et ne quittai plus du regard. Une conversation entre lui et moi débuta :
- Comment allez-vous ?
- Je me sens bien, même si je ne souviens de rien.
- L'ambulancier m'a informé que vous avez été enlevé par des agresseurs.
- Je ne me souviens vraiment de rien. J'ai même l’impression d'être dans les nuages, monsieur l’inspecteur. D’ailleurs, j'aimerais me reposer.
- Juste une dernière question, monsieur Tarençie. Je dis monsieur, car vous êtes majeur. Aujourd’hui, votre maison où vous viviez, vos parents et vous, a été fouillée par la police. Vous êtes sûr de n'avoir rien à dire à ce sujet. Actuellement, la maison est en train de passé au luminol.
- Non, monsieur l'agent.
En réalité, je m'en souvenais très bien de ce qui s'était passé, mais je préférais garder le secret de ces événements particuliers.
Il quitta la pièce. Je fus satisfait des actes précédents et sanglants accomplis malgré des inquiétudes quand la perspective d'être découvert et arrêté.
L'infirmière entra pour m'annoncer que mon doigt était mort par une infection. Il devait être imputé sans plus attendre, sinon je risquerai de perdre davantage qu'un doigt. Je signai les papiers qu'elle me présenta pour me faire opérer.
Pendant ce temps-là, la police découvrit avec le luminol, qu'au moins deux personnes étaient mortes ici, vu le sang découvert dans la maison. Le commissaire se posa la question suivante : pourquoi a-t-il dit dans l’ambulance, avoir été enlever si deux personnes sont décédées ?
Le commissaire et les enquêteurs en conclurent, que j'étais un menteur. Ils se demandèrent où étaient les corps. Ils ne les trouvèrent pas. Mais très vite, ils aperçurent le poignard et le couteau, tachés de sang que j'avais oublié dans la maison.
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