Vision N°4

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 Une salle de danse. Une danseuse d’une quarantaine d’années, enseigne à des fillettes, âgées de six à huit ans, des pas de danse. Dans un coin de la pièce, un vieux monsieur portant des lunettes à monture rouge, joue du piano. La scène va durer quelques instants puis, les personnages vont devenir de plus en plus flous alors que la salle reste nette. Bientôt les personnages ont disparu, et ont été remplacés par un professeur de judo et ses élèves, âgés de huit à dix ans lesquels, les uns en face des autres répètent une prise. Le professeur passe parmi eux. Il rectifie, ça et là, une mauvaise posture des bras ou des jambes. La scène va durer quelques instants, puis les personnages vont devenir de plus en plus flous jusqu’à disparaître complètement. La salle va rester déserte pendant quelques instants puis, au fond, une porte s’ouvre. Une dame d’un certain âge, vêtue d’une robe de grand couturier, avance avec beaucoup d’élégance. Arrivée au premier quart de la salle, elle se retourne et dit :

« Entrez, cher Ludwig, ne soyez pas si timide. »

Et l’on voit entrer Beethoven. Ses habits sont fripés. La dame lui dit :

« Vous auriez dû endosser le Prince de Galles de mon défunt mari. » Beethoven baisse la tête. « En tous cas, je tiens à ce que vous soyez correctement vêtu, si vous voulez descendre à Monte Carle avec moi. »

A nouveau, Beethoven baisse la tête.

La dame se met à marcher suivie de Ludwig. L’Œil les suit. Arrivés à l’autre extrémité de la salle, la porte s’ouvre, et ils sortent. Au même instant, la première porte s’ouvre brusquement et l’on voit entrer Mozart enfant qui traverse la salle en courant. Derrière lui, son père et Joseph Haydn le poursuivent en criant :

« Nous t’aurons, maudit garnement ! »

Derrière eux, une jeune et jolie femme aux seins nus, ronds et fermes, marche d’un pas pressé. Elle répète d’une voix au ton plus émoustillé qu’offusqué :

« Si jeune, et déjà si coquin. »

Puis tout ce monde disparaît. La porte s’ouvre à nouveau et l’on voit entrer Zinedine Zidane qui s’avance jusqu’au milieu de la salle ; puis se tourne vers l’Œil et dit :

« Alors, c’était un beau rêve non ? »

Puis la lumière décline peu à peu, jusqu’au noir total.

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