Touche-à-tout
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On ne vit pas vraiment si on n’a de passions,
Perroquette à l’envi le boss dans l’open space,
Son regard appuyé m’accusant de paresse ;
Pourtant, le job fini, je croule d’obsessions :
Piano, mixologie, estampe, équitation,
Je plonge et m’y consume emporté par l’ivresse,
Cent projets entamés qu’aussitôt je délaisse,
De la vie oubliant toutes les prescriptions.
J’agrippe à bras-le-corps ces fuites en avant,
Ignorant la poussière dans l’appartement
Ou bien ces amitiés, mortes de négligence.
C’est le prix à payer pour tant de compétences,
Pour l’escrime au fleuret, m’être auto-édité
Sans comprendre le sens de mes priorités.
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