Prisonnier
Nerwen ce réveil dans une grande plaine verte, éblouie par le soleil, elle plisse les yeux et aperçoit deux têtes qui la regardent avec bienveillance, elle n’arrive pas à reconnaitre ceux qui la regardent, la voix d’un homme lui demande :
–Alors petite pousse ! On a bien dormi ?
La voix d’une femme ajoute :
–Il faut que tu te lèves dans pas longtemps, on va devoir partir.
Reconnaissant ses voix, elle se relève en sursaut :
–Papa ? Maman ?
Elle reconnait le visage de ses parents, les larmes montent aux yeux et elle essaye maladroitement d’essuyer les deux cascades s’écoulant sur ses joues, sa mère lui demande :
–Qu’est-ce qui ne va pas ma chérie, tu as fait un cauchemar ?
Elle leur saute au cou, les serrent contre elle et leur dit en sanglotant :
–Jamais… Ne partez plus jamais !
Son père la rassure :
–Allons, allons, c’était un gros cauchemar pour que tu sois dans cet état, petite pousse.
Elle s’écarte légèrement, ne comprenant pas ce qui se passe, sa mère demande :
–Tu pensais qu’on allait partir sans toi ? Ton oncle nous attend pour fêter ton anniversaire.
Elle devient de plus en plus circonspecte et demande :
–Anniversaire ?
Sa mère la prend sous ses aisselles, la soulève sans difficulté et la pose à cheval sur ses épaules, Nerwen regarde son corps et s’aperçoit qu’elle a rétréci, son père lui répond par une autre question :
–Tu as oublié que tu vas avoir dix ans ce soir ?
–Dix ans…
Ses parents se tiennent la main et marche en direction de la ville en fredonnant une musique joyeuse, Nerwen se pose sur la tête de sa mère et touche ces doux cheveux en pensant que tout ceci est réel, son père rapproche sa chevelure des petits bras de sa fille, elle pose une main dessus pour sentir les poils hirsutes et bouclées, son sourire communicatif se propage à ses parents. Ils finissent par arriver devant la maison de Tauron, son père toque à la porte et la voix du maitre des lieux les invite à entrer, il ouvre la porte et rentre, la maison a été apprêtée pour la fête, Nerwen aperçoit Tauron, ses longs cheveux noirs sont attachés en queue de cheval et comme à son habitude de l’époque il a laissé deux mèches sur les côtés qu’il a tressés et passe devant ses oreilles et il porte une barbe parfaitement taillée de près. Nerwen les yeux brillants s’exclame :
–Oncle Tauron !
Elle saute des épaules de sa mère et cours jusqu'à lui, qui s’agenouille en tendant les bras vers elle, en arrivant au niveau de ses mains, elles l’agrippent d’un coup et porter par le mouvement de sa course, Tauron se relève et fait un tour sur lui-même en portant bien en hauteur sa nièce qui rit au éclat. Il s’arrête et pose Nerwen sur son bras qui en profite pour agripper son cou :
–Qu’est-ce qui t’arrive pour montrer autant d’affection à ton oncle ?
Sa mère répond à la place de sa fille :
–Elle à fait un cauchemar.
Il pousse une mèche sur le front de sa nièce en disant :
–Cela devait être un gros cauchemar alors, mais ne t’en fait pas, il prend une voix ridiculement grave en montrant son biceps, ton tonton te protègera de tous ses méchants cauchemars !
Elle rigole en voyant le biceps à peine développer de son oncle, il la repose au sol et salue correctement sa sœur et son beau-frère.
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