Chapitre 3 - Darwin's
Qu'est-ce qui pousse les gens à explorer avec autant de concentration leurs cavités nasales ?
Robert ne nous a pas aidé.
Une rumeur, vite démentie par les historiens les plus sérieux, parue dans les années 2000 dans le magasine Earth is flat, my brain too, prétendait que les nazis tiraient littérallement des vers du nez de leurs prisonniers, croyant à cause d'une mauvaise traduction, que les maquisards détenaient des secrets de guerre dans des vers qu'ils cachaient dans leur nez. No comment.
" Das Deutsch Qualität ! " diront certains.
Le L.S.I. a bien sûr vérifié et infirmé cette stupide histoire.
Robert, nous présenta son vieil ami, Bobby°, rhinotillexomane* dont le père, le grand-père et les douze générations précédentes semblaient traditionnellement se " purger la truffe " comme il aime le dire, à longueur de journée. Serait-ce héréditaire, inscrit dans l'ADN ou dans un plan divin ?
Des pistes que le L.S.I. n'a pas refusé de suivre.
En effet, et si pendant les millions d'années d'évolution des espèces, un individu, facteur clé du futur de l'homme, coincé entre le Jurassique et le Crétacé, se serait mis à se gratter le nez pour une raison ou pour une autre, entraînant dans le sillage évolutif la manie de se mettre les doigts dans le nez bien qu'il ne fut pas équipé lui-même véritablement de doigts...
Et si...
° Le vrai nom de Bobby, c'est Robert. Deux Robert dans la même phrase aurait probablement provoqué une fissure dans l'espace-temps. Nous avons simplifié pour des raisons évidentes de survie de l'humanité.
* C’est la fâcheuse tendance qu’ont certains à se curer le nez en permanence.
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