Chapitre 1-2.

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Erika notait frénétiquement les caractéristiques du PVC dégoûtant laissé par Gill.

“Je crois qu’il y a d’autres choses, honnêtement j’ai jamais vu du non-humain ressembler à ça”, s’écria-t-elle.

- Hein ?”

Lachlan feignait de ne pas comprendre l’allusion faite par sa jeune partenaire de route.

“Qu’est-ce que tu me chantes, Rika c’est tout à fait les traces des chaussures de la dimension classique, ça. Docteur Teen. J’en sais rien, écoute.

- Votre fille portait les mêmes ?” Rika souriait en posant sa question.

- Ouais. Je crois.

- Amusant. Donc vous avez bel et bien des souvenirs de votre famille... Pour les futilités.”

Il voulait sourire aussi mais il étouffait son expression faciale en pinçant légèrement les lèvres. Cela ne passa pas inaperçu.

“Vous êtes gêné !”

Erika se moquait franchement de lui.

Elle rangea une mèche de ses cheveux blancs derrière son oreille et continua :

“Moi je vous le dis tout de suite: ça, ce sont des fluides. Et des fluides de gens. Mais du genre qu’est pas censé se trouver à l’extérieur d’un corps.

- C’est quoi ce machin…”

Lachlan se rapprochait maintenant des traces.

Elle répondit:

“De la… Plèvre ?

- Même question.

- Non du liquide pleural. C’est près des poumons, ça.”

Lachlan posa ses mains à plat sur le macadam gelé pour approcher son visage du sol.

“Eh m’sieur vous allez quand même pas le lécher !”

Il renifla.

Il conclut:

“Transmutation totale.

- Vous avez du flair !

- Oui je sens la connerie à 10 000km

- Vous avez pourtant cru bon de plaquer vos narines dessus.”

L’homme de presque 2m se releva pour porter sa main gauche à son oreille, afin de vérifier que sa bille avait enregistré les informations olfactives.

Elles étaient alors envoyées directement dans le point zéro, point collectif de l’espace et du temps, sous contrôle total de la caste des intégrés -dont il faisait partie.

100% délocalisé, le point zéro était une technologie centrale dans la dimension Reverse.

Il perçut dans son propre esprit la différence entre les données qu’il venait de mettre à disposition du point zéro, d’avec les autres données qui se trouvaient déjà dans la database.

“Ouais c’est pas d’chez nous, ça, dit-il.

- Quoi donc ? Les chaussures ?

- Non… Le liquide pleural.”

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