Ruby

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Coucou,

si vous venez par-ici, et que vous zieuter sur le texte (l'histoire), n'hésitez pas à laisser un petit commentaire avec votre avie. Je suis pour la parlotte.

Bisous !

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8- C’est dit !

Après avoir ramené Nijel et lui avoir laissé Côl comme baby-sitter, je reprends la route. Fred est allongé sur la banquette arrière. Il ne dit rien. Ça ne présage rien de bon. À chaque fois qu’il est contrarié comme ça, il me demande de la baise sordide. S’il aime m’attacher, me fouetter le dos et les fesses, j’adore le sentir s’immiscer en moi et embrasser les rougeurs sur mon corps. J'suis pas mieux que lui. Après la tempête, il m’ouvre de la plus pure des façons. Ça n’a pas toujours été comme ça. Nos premières fois ensemble, il y allait comme une brute, me détestant et se détestant encore plus de bander. Il voulait me faire mal, pour me punir du désir qu’il ressentait. Il hurlait des insanités et se barrait le lendemain. Il revenait toujours. C’était inévitable. Il aimait me « baiser ». Mais, il pouvait dire et faire ce qu’il voulait, au final, je prenais le dessus sur la nuit et il me finissait par me faire plaisir. La douceur lui était propre. Doux et déterminé à me faire jouir. Parce qu’il adorait m’entendre gémir.

— Pourquoi tu souris comme un salopard ? me questionne-t-il le regard rivé sur le rétroviseur.

— Parce que j’ai hâte d’arriver et que tu me la mettes en profondeur.

Je crache un rire. Il est sérieux. Plus qu’en temps normal. C’est son cousin qui le travaille autant ?

Fred a toujours voulu une fratrie, mais sa mère n’avait déjà pas voulu de lui, alors d’autre gamin, c’était hors de question, alors Taegger, c’était un peu le frère qu’il désirait.

— Si t’es si inquiet, demande à Marty son adresse et va le voir.

— Je ne peux pas. Ça voudra dire que je suis…

Il veut pas finir sa phrase, j’ai envie de le faire chier, me repaitre de cette grosse veine qui balafre son front quand il s’énerve.

— …misérable.

— Tu t’es senti obligé, hein ?

J’arrête le moteur devant mon immeuble. Fred se redresse, ouvre la portière.

— T’sais, j’ai pas envie d’être un connard avec toi.

C’n’est pas la première fois qu’il me le dit, mais là, j’ai la sensation que ça cache autre chose. À quel point il est atteint par l’histoire de son cousin ?

— J’le sais.

— Alors pourquoi t’espères ?

— Parce que tu m’aimes. À toi de vouloir venir entièrement vers moi ou pas. Tu sais qu’j’te dirais pas non.

— Je profite de toi.

Il sort, claque la porte et monte les marches jusqu’à l’entrée. Je le suis, me colle à son dos pour glisser le badge. Il s’décale pas.

On pénètre dans la halle, je tape le code, la porte de mon appart se déverrouille.

J’ai le temps de rien faire que Fred s’enferme dans la douche.

La tête sur le métal froid, je l’entends se désaper.

— Je profite de toi, aussi. T’sais ?

Il n’répond pas.

Je jette ma longue veste noire sur le fauteuil, retire mes grolles, fais valser mon débardeur. Je me sers un grand verre de jus, tape un bonbon-araignée dans mon saladier et mets un vinyle. The Rippingtons. Un peu de jazz pour changer. Je pars dans ma chambre, tire sur les draps. Fred préfère être couvert quand on le fait. Il en voit moins. Je sais qu’il est juste pudique quand il ne cherche pas à faire le dur. Ça le tuerait de l’avouer, mais il aime aussi quand les draps glissent et nous dévoilent dans le miroir en face de mon lit. Il ne s’y regarde jamais, mais moi, il me dévore.

Je retourne dans le salon et jette dans le canapé, la tête basculée en arrière. Je ferme les yeux, écoute le song en machant les pattes de mon araignée en gélatine. J’ai à peine le temps de les rouvrir que Fred me monte dessus. J’n’l’ai pas entendu sortir. Les yeux ronds, je n’ose pas bouger. Il est complètement nu, à califourchon sur moi, les cheveux humides. Son thorax se soulève, donnant à l’oiseau gravé au-dessus de son poitrail l’illusion de voler.

— Je… je vais prendre ma douche, dis-je en aspirant la patte en bonbon.

J’ai le temps de rien faire qu’il enroule mes dreadlocks à son poignet et tire dessus. Je penche la tête. Fred appose ses lèvres sur les miennes. Je me laisse faire, nageant dans une vague d’incompréhension. C’est la première fois que ça débute comme ça. Il détache ses lèvres, vient les couler sur le galbe de mon menton, puis dans mon cou. Ses mains débouclent ma ceinture, déboutonne et dézippe mon pantalon. Je me sens soulevant une demi-seconde, le pantalon sur les cuisses. J’n’ bouge pas. Qu’est-ce qu’il fabrique ? Qu’est-ce qu’il est en train de me demander là ?

Sa langue joue avec le lobe de mon oreille. Ses doigts froment des arrondi sur mon sexe. Je déglutis. La tête me tourne un peu.

— J’chui pas sûr que se soit une idée de génie. T’es pas dans ton état normal, Fred.

Il recolle sa bouche sur la mienne. Il a faim. Trop faim.

Dans sa main, je durcis sévèrement et rapidement. Il n’est pas en reste. J’n’ose même pas la lui toucher tant je me sens paumé par sa proposition silencieuse.

Il me donne un coup de bassin, sort ma queue du calbut, me fait rencontrer la sienne. Mon cœur bat trop vite. Je vais perdre l’esprit s’il continue à faire le con.

— Fred, sérieux. Tu vas pas aimer, dis-je entre nos deux bouches.

Il se décale, le même air sérieux que dans la bagnole sur la face, et continue à nous caresser. Il est obscène. Son corps, offert à la lumière des néons et ondulant contre mon bassin me fait vriller.

— Après tout, si c’est ce que tu veux. C’est pas moi qui irait me plaindre. Mais t’as pas intérêt à me ghoster pendant le week-end. T’es prévenu.

Il dit toujours rien, mais ses yeux bruns et sauvages m’autorisent tous.

Je le soulève d’une main, il enroule ses jambes à ma taille.

Quel enfoiré ! Je bande comme porc.

Je l’allonge sur le lit, sans l’y jeter. On reste collé l’un à l’autre. Ses cheveux cuivrés, dégradé et lisse, se déploient sur le drap. La pierre de sel donne une lumière d’ambiance qui à le mérite de rendre tout plus romantique. Ses bras viennent s’enrouler à mon cou. C’pas vrai, j’dois rêver. Mes mains se baladent sur son ventre plat, remontent sur son cœur. Ça martel encore plus fort chez lui. Comment il fait pour n’rien me laisser paraître. Salope de maîtrise. Tu te fiche de moi !

Je les glisse jusqu’à ses épaules carrées. S’il est plus petit que nous tous, il n’en a pas moins une carrure d’ancien nageur.

— Arrête de me regarder comme si c’était la première fois qu’on se voyait, merde. Je suis à boue, qu’est-ce tu branles ? Tu veux un billet d’invitation.

Ç’a le don de me faire rire. Je mordis mes lèvres.

— Saloperie, fais pas ton ado gêné et baise-moi !

Je tape délicatement ses lèvres.

— J’compte pas te baiser, mais te faire l’amour.

Sa mâchoire se crispe, il détourne les yeux.

— Fais ce que tu veux.

Alors, je l’embrasse encore une fois, descendant progressivement jusqu’à sa virilité et le prends entier dans ma bouche. J’n’sais plus le nombre de pipes que j’lui ai taillé, mais là, il y a un goût de victoire. Il se cambre. J’écarte ses cuisses. Il se laisse faire. Je malaxe ses fesses. Il se tortille. Habituellement c’est moi qui fais ça.

Je me redresse. Il attend avec le regard plein d’impatience.

Mon pantalon et mon caleçon rejoignent le sol. Je plonge ma main dans le tiroir, attrape un préservatif, sens une main m’empoigner la queue, vite suivi d’une langue humide. Mes jambes flageolent. C’est la première fois qu’il me suce. J’vais décéder. C’est tellement bon que j’ai un mal fou à le repousser. J’sais pourquoi il l’a fait.

Je déroule le préservatif sur ma raideur.

Fred me fixe. Il se rallonge.

Il connait la procédure. Je jette le lubrifiant sur le coussin, attrape les cuisses de mon batteur, les plies pour accéder à la zone. Ma langue le parcourt. Il frémit. Ses doigts se crispent sur les draps. Il cherche à taire ses gémissements, mais j’entends. Ça lui fait du bien. Il se détend. Vraiment.

Entre ses jambes, je remonte son torse , puis son cou.

— Je peux ? viens-je susurrer à son oreille.

— P’tain, pourquoi tu demandes ?

Je souris. Parce que je suis pas un connard. Je sais que ça va te faire mal. Il s’agrippe à mes biceps. Je viens mettre du lubrifiant sur mes doigts.

J’en mets un. Deux, puis trois.

Qu’est-ce qu’il est beau.

— T’as mal ?

— Non, souffle-t-il.

J’n’oublie pas qu’il est vierge.

— Je… je m’inserts.

Il dit rien, me laisse gérer. J’y vais progressivement, observant son visage se décrisper au fur et à mesure.

Quand je rentre entièrement, je reste un instant sans bouger, le temps de le laisser respirer. Le lub fait son job, l’excitation aussi. Quand je le sens ses muscles de détendre, j’exécute un long va-et-viens de quoi l’habituer. Ses cuisses me grimpent sur les flancs, je m’enfonce de plus en plus loin, à une vitesse plus rythmée. Fred demande mes lèvres que je lui offre avec plaisir. Jn’ai pas l’habitude de le voir si fragile, si demandeur.

Il me demande de le prendre comme il fait avec moi. Alors, je l’aide à se redresser à genoux, les mains contre la tête de lit. Je m’emboîte à lui, ventre contre dos. Mes mains s’éparpillent sur son ventre. Sa tête chavire dans mon cou. Je suis à bout. Mais c’est tellement bon, que je me freine. Fred le remarque.

— T’arrête pas, bordel. Continue.

Il est raide. Tellement raide. C’est moi qui le rends comme ça.

J’obéis et quitte à le faire vite autant le faire bien. J’épouse ses formes et l’emporte dans une gestuelle ondulante et de plus en plus agitée. J’arrive bientôt à la fin. Fred en demande plus. Sa respiration est saccadée comme la mienne, si je ne vais pas assez vite pour monsieur, il me le fait savoir d’un coup de fesse. Alors, je redouble d’efforts, et commence à la pilonner sévère. Pas brutalement, non. D’une façon dansante et obscène dont il aurait honte, s’il se voyait dans le miroir. Il se cambre de plus en plus, détachant son dos de mon thorax. J’attrape ses hanches et tambourine son petit cul de batteur, jusqu’à lui retapisser l’intérieur. Enfin, il y a toujours le préservatif. Il gicle sur le mur. Ça me fait marrer. Je réalise qu’il en avait envie à ce point-là. Il avait envie de nous de cette façon. Mais ça me fait peur. Quand il percutera que je lui ai vraiment mise, est-ce qu’il restera ? S’il est du genre à ne juger personne, il n’aime pas qu’on le juge.

Est-ce qu’un jour il voudra qu’on soit plus que des amis et du sexe ?

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