Chapitre 25 :consacrant de la sorte son indépendance
Le retour au pouvoir du général de Gaulle en 1958 avait donné un « coup de fouet » au développement du domaine spatial. Une société de droit privé, le CRS[1], avait été créée, sous l’égide du ministère de la Défense. Les premières années, jusqu’en 1961, la priorité avait été accordée aux missiles balistiques, champ dans lequel ni moi ni mon équipe n’étions vraiment impliqués.
Fin 1961, la rue de Brienne officialisa la commandite de cette société, à laquelle nous étions rattachés, sur le secteur spatial pur. Il fallait nous préparer, nous aussi à lancer des satellites. Pour cela, il était vite devenu évident que Véronique ne suffirait pas. Nous allions devoir passer à la « gamme supérieure » de fusées et de lanceurs. Notre équipe allait fusionner avec ces ingénieurs qui avaient travaillé « en perruque » sur ce sujet pendant quelques années. Notre effectif, déjà bien renforcé avec l’AGI[2] et le ratonaute, allait encore augmenter.
Nous n’utiliserions plus Véronique que pour des expériences visant à mieux connaître la haute atmosphère et pour l’envoi d’animaux dans l’espace. Nous allions nous focaliser sur la mise au point d’un lanceur à plusieurs étages afin de placer des charges lourdes de plusieurs dizaines de kilos, en orbite.
— Maintenant que nous sommes rattachés au CRS, nous allons entrer de plain-pied dans la conquête spatiale en passant à une vitesse nettement supérieure. Nous allons fusionner avec un groupe d’ingénieurs qui ont travaillé un peu dans l’ombre durant quelques années.
Quelques mois plus tard, jugeant qu’il était temps que je leur parle de notre avenir commun qui allait sérieusement évoluer dans les années à venir, je les avais tous réunis dans la grande salle pour leur passer quelques messages importants.
— Nous allons dorénavant nous focaliser sur la mise au point d’un lanceur à plusieurs étages afin d’être capables de placer des charges lourdes, de plusieurs dizaines de kilos, en orbite.
— Que va devenir Véronique ? me demanda Gérard.
— Véronique continuera à être utilisée, mais uniquement pour améliorer notre connaissance de la haute atmosphère. Cependant, toute l’expérience accumulée durant ces années avec elle nous sera très utile pour la suite et notamment ce nouveau programme.
— Un nouveau programme ? interrogea Josiane.
C’était bon, j’avais l’impression d’avoir attiré leur attention. Ce n’était pas une tâche facile avec les événements récents autour de nous et en particulier à Alger. En effet, les accords d’Évian avaient été signés entre les représentants du FLN et ceux du gouvernement français quelques jours plus tôt, le 18 mars.
Nous avions tous entendu à la radio l’appel du général Salan, le chef de l’OAS[3], le jour même de la signature disant :
« Ici Radio-France, la voix de l’Algérie française. Français, Françaises, un cessez-le-feu qui livre à l’ennemi des terres françaises vient d’être consenti. Il s’agit là d’un crime contre l’Histoire de notre nation. Je donne l’ordre à nos combattants de harceler toutes les positions ennemies dans les grandes villes d’Algérie. »
Salan avait donné comme consigne à tous les membres de son organisation de considérer chaque soldat français comme membre d’une force étrangère et ennemie. Alors qu’un cessez-le-feu aurait dû entrer en vigueur immédiatement, il n’en fut rien de la part de l’OAS et du FLN.
La veille de notre réunion, l’OAS avait ouvert le feu sur les forces de l’ordre et tué une vingtaine de gendarmes mobiles.
Le lendemain, donc quelques heures plus tôt, sept appelés du contingent qui avaient refusé de livrer leurs armes à l’OAS avaient été abattus. La tension ne faisait que monter.
— Ce nouveau projet, repris-je, qui va nous occuper durant les prochaines années, va s’intituler le « programme des pierres précieuses ». Il comprendra différentes configurations possibles de premier, deuxième et troisième étage.
Nous étions le 23 mars 1962 et j’essayai de continuer à les intéresser afin d’éviter des discussions au sein de l’équipe qui auraient pu dégénérer. Il n’était pas question d’importer à Hammaguir les dissensions présentes à Alger.
— Dans un premier temps, les fusées « Aigle » et « Agathe » devront qualifier les installations au sol et le système de télémesure nous donnant les moyens de suivre le déroulement des opérations.
Ils parlaient, chuchotaient beaucoup entre eux, mais je décidai de poursuivre :
— Le premier étage, « Émeraude », basé sur un moteur « Vexin », développé par nos amis de Vernon, Helmut et ses collègues, va nous permettre de mettre au point la propulsion principale. Il sera alimenté en combustibles et comburants liquides, comme Véronique.
Les bavardages enflaient, mais je n’en avais cure.
— Pour le second étage, appelé « Topaze », nous allons devoir résoudre la question du pilotage. L’idée en cours d’élaboration consiste en des tuyères mobiles, donnant la possibilité de modifier la trajectoire en cas de besoin. Celui-ci, placé sur le premier étage, va devenir « Saphir ».
L’agitation augmentait, mais je tenais à aller au bout de mon exposé. Il s’agissait tout de même de notre avenir à tous.
— Enfin viendra « Rubis », comprenant deux étages avec une propulsion à poudre, pour terminer la partie haute du lanceur. L’ensemble constitué deviendra la fusée « Diamant » qui devra être capable d’emporter un satellite de 50-60 kilos pour le mettre en orbite. Ce programme va s’étaler sur quelques années et se concrétiser par une mise en orbite à l’aide d’un lanceur 100 % français.
J’avais appris aussi que, prudemment, la direction du CRS avait pris contact avec les Américains pour qu’ils lancent également un satellite français, avec leurs propres fusées. Toutefois, je n’abordai pas ce point ce jour-là, la tension était déjà assez élevée.
— Bon, qu’est-ce qu’il se passe ? Je vois bien que vous ne m’écoutez absolument pas et que vous parlez entre vous.
— Attends, Robert, je vais aller chercher un poste de radio. On dirait bien que c’est devenu critique à Alger en ce moment., m’informa Paulo.
Quelques minutes plus tard, nous nous retrouvâmes tous dans la salle de réunion, le poste branché dans les haut-parleurs de la salle pour que tout le monde entende.
Les commandos Delta de l’OAS s’étaient retranchés dans le quartier de Bal el Oued, essentiellement peuplé de pieds noirs. L’armée et la gendarmerie mobile avaient bouclé le quartier, les accès bloqués par des chars.
Le reporter avait un ton parfait pour faire monter la tension et générer de l’angoisse auprès des auditeurs. En réalité, on comprenait bien que des combats très violents allaient se dérouler dans Alger.
— J’entends des avions, on dirait bien que des bombes vont être larguées sur Bab el Oued, annonça le journaliste sur place.
— L’aviation française va bombarder Alger ! s’affola Josiane.
— Comment faire autrement ? lui rétorqua Paulo. Ils sont complètement frappés ces types de l’OAS.
— Mais, il y a des femmes et des enfants dans ce quartier !
— Est-ce que l’OAS ne l’aurait pas fait exprès ? suggéra quelqu’un.
Il fallait que j’intervienne avant que cela ne dégénère en affrontement entre pros et antis Algérie française.
— S’il vous plait ! S’il vous plait !
Après fait cesser le brouhaha, je pus reprendre la main et tenter de calmer les esprits :
— Je n’ai rien contre le fait de suivre les actualités, même au boulot, mais je ne veux pas qu’on en vienne à s’écharper entre nous, c’est clair ? On a un projet à mener, ce n’est pas le moment de se diviser, mais d’unir toutes nos forces.
— Oui, mais toi, tu en penses quoi, Robert ? me demanda Paulo.
Mince, j’allais devoir me mouiller. Comment le faire sans froisser personne ? Les échanges avec Simone me revinrent en mémoire, ainsi que ce que nous avions dit sur la dynamique d’émancipation des peuples dans le monde.
— Je pense que, malheureusement pour la France sans doute, le temps des colonies se termine. Il suffit de regarder ce qui se passe dans de nombreux autres pays d’Afrique, et chez nos voisins, la Tunisie et le Maroc. Ce mouvement vers l’indépendance des peuples me semble inéluctable. Les types de l’OAS n’y peuvent rien. Ils ne font que retarder l’échéance et risquent leur vie pour une cause perdue. Sans compter les morts inutiles qu’ils vont générer de part et d’autre…
C’était sans doute la première fois que je donnais mon avis publiquement, sur un sujet politique aussi sensible. Mes propos furent accueillis par un grand silence. La radio le brisa avec cette annonce inattendue.
— Il semble que mes membres de l’OAS aient réussi à s’enfuir, signala le reporter. D’après mes sources, cela serait dû aux lenteurs du bouclage. Quelques officiers auraient « mollement » appliqué leurs ordres permettant ainsi à l’OAS de s’échapper.
— Mince, vous allez voir qu’ils vont recommencer leurs exactions ailleurs, s’emporta Paulo.
Ils furent assez nombreux à hocher la tête. Décidément, l’OAS n’avait pas bonne presse à Hammaguir.
— On m’apprend à l’instant que tout le quartier de Bab el Oued demeurera bloqué jusqu’à nouvel ordre, compléta le journaliste. Les habitants auront le droit de sortir de chez eux seulement une heure par jour pour faire les courses indispensables.
— Vous pensez aux enfants ? intervint Josiane. Rester coincés chez eux comme ça, alors qu’ils n’ont rien demandé…
— Au moins, ils ne risqueront pas une balle perdue, répondit Paulette.
Petit à petit, tous se dispersèrent. Heureusement, mon équipe ne comptait pas de réels pieds-noirs ni de farouches partisans de l’Algérie française. Les scientifiques que nous étions comprenaient ce sens de l’histoire. Cela dit, il n’était plus temps que j’essaye de les intéresser avec mes « pierres précieuses ». Mon moment était passé, rattrapé par l’actualité algérienne brûlante.
Quelques jours après cette « bataille de Bab el Oued », l’OAS appela les Pieds-noirs à manifester massivement pour faire sauter le blocus du quartier. L’armée assurait l’ordre et pour le général à la tête des militaires dans la ville d’Alger, cette manifestation avait un caractère insurrectionnel. Pour autant, cette démonstration des Pieds-noirs, interdite également par le préfet d’Alger, restait pacifique.
Les soldats présents, en majorité des appelés du contingent, n’étaient pas formés pour le maintien de l’ordre. Sans que l’origine ne puisse clairement être identifiée, un coup de feu partit, entraînant une fusillade nourrie de la garnison tenant le barrage de la rue d’Isly, durant plus d’une heure. Nous ne le sûmes que bien plus tard, du fait de la censure drastique qui avait été mise en œuvre, mais le bilan de ce qui fut appelé « le massacre du 26 mars » fut d’une cinquantaine de morts et entre cent et deux-cents blessés. En « représailles », une dizaine de musulmans furent lynchés dans le quartier Belcourt, juste après la fusillade.
Une fois n’était pas coutume, en ce 26 mars au soir, nous étions nombreux à être devant un poste de télévision qui avait été installé dans notre salle de réunion. Les enfants étaient couchés et nous allions voir le Général de Gaulle. Les supputations allaient bon train avant qu’il ne prenne la parole :
— Tu crois qu’il va dire quoi ?
— Il va parler de l’indépendance, je pense
— Il va dénoncer l’OAS encore
— Non, il l’a déjà fait. Il ne veut sans doute pas leur donner plus d’importance qu’ils n’en ont.
— Il va annoncer des renforts supplémentaires ?
— Tu rigoles ? Avant l’indépendance, alors qu’il faudra tous les rapatrier en métropole très bientôt.
— Chut, ça commence !
Un silence presque religieux se fit dans la salle.
Il ne mentionna pas la fusillade de la rue d’Isly, mais annonça un référendum sur l’indépendance de l’Algérie qui se tiendrait le 9 avril. Habilement, il reprit à son compte la volonté d’émancipation des Algériens en disant : « En faisant sien ce vaste et généreux dessein, le peuple français va contribuer, une fois de plus dans son histoire, à éclairer l’univers ».
Un décret du 20 mars, interdisant aux Français d’Algérie de prendre part à ce référendum, allait encore attiser le ressentiment des Pieds-Noirs à l’égard du Général.
Lors de ce vote, organisé le 9 avril, le « oui » l’emporta largement avec plus de 90 % des suffrages exprimés.
Le lendemain de la proclamation des résultats, je fus pris à partie par mon équipe :
— Alors, maintenant que l’Algérie est indépendante, on va devenir quoi, nous ?
— Il faut qu’on prenne les bateaux pour le retour en France ?
— Moi, je ne veux pas rentrer en France.
— Holà, du calme, du calme ! Je vais appeler le ministère et je reviens vous voir avec des informations officielles.
Je sollicitai d’abord la direction du CRS afin de recueillir quelques informations : il semblait bien qu’une clause dans les accords d’Évian prévoyait le maintien du CIESS à Hammaguir jusqu’en 1967. Cependant, mon interlocuteur n’en était pas absolument certain. Fort de mes relations avec les différents conseillers successifs du ministère, je lui proposai d’appeler pour en avoir confirmation, en attendant les directives officielles qui ne manqueraient pas d’arriver.
— Allô, Monsieur le conseiller ?
— Ah oui, Robert ! Vous allez bien ? Et Véronique ?
— Merci, ça va, oui. Je vous appelle, car mon équipe a quelques inquiétudes pour la suite.
— À quel niveau ?
— Eh bien, au sujet de l’indépendance de l’Algérie…
De quoi d’autre aurions-nous pu être inquiets ?
— Ah, ça ? Ne vous en faites pas, Robert, il y a une clause spécifique prévoyant que les essais à Hammaguir pourraient se poursuivre jusqu’en 1967. Vous avez encore au moins cinq années tranquilles.
— C’est officiel ? Je peux l’annoncer autour de moi, Monsieur le conseiller ?
— Oui, bien sûr, c’est dans le texte des accords d’Évian !
— Merci, Monsieur le conseiller.
Je pus ainsi rassurer les miens. Nous ne déménagerions pas tout de suite du Sahara à la différence des Européens qui commencèrent à quitter massivement le pays, encombrant les quais du port d’Alger dans l’attente d’un bateau pour rejoindre la métropole. L’armée dut même fermer une partie du port le 11 avril à la suite de menaces de l’OAS voulant empêcher le retour des Pieds-noirs en France. Il y eut en outre quelques attentats contre des agences de voyages algéroises.
Simone m’appela début mai et me fit rétrospectivement très peur. Alors que cela faisait à nouveau plusieurs mois que nous n’avions pas communiqué, elle me raconta qu’ils n’étaient pas passés loin de la catastrophe :
— Tu te souviens qu’on avait arrêté les essais aériens ?
— Oui, tu étais même ravie pour des questions de radioprotection.
— En effet. La pression internationale avait été forte pour qu’on cesse ce type de tir, les USA et les Russes l’ont fait depuis quelque temps déjà. En plus, comme tu l’as dit, sur le volet radioprotection, il y a nettement moins de risques avec des essais souterrains.
— Alors pourquoi êtes-vous passé pas loin du désastre ?
— Attends, je vais t’expliquer. Les tirs souterrains, on les fait maintenant au sein de massifs en granit se trouvant dans le désert. On y creuse des galeries très profondes, qui se terminent en colimaçon. On les obture ensuite, une fois la bombe placée au fond, avec un bouchon en béton très épais ainsi qu’une porte en acier.
— Le bouchon en béton suffit pour que rien ne s’échappe ?
— Non, mais normalement, tout le massif en granit s’effondre avec l’explosion et les produits radioactifs restent dans le sol.
— Ça n’a pas été le cas cette fois-ci ?
— Non…
Alors que deux membres du gouvernement étaient pourtant présents - le ministre des Armées et celui de la Recherche scientifique -, il y avait eu un souci de confinement. Il semble que l’effondrement ne se soit pas déroulé comme prévu et que le bouchon en béton ait été pulvérisé par le souffle de l’explosion. La porte fermant la galerie fut projetée à plusieurs dizaines de mètres laissant échapper un nuage de gaz et de particules radioactives. Les personnes à proximité, sans la moindre protection, dont les deux ministres, furent exposées à un mélange de contamination et d’irradiation. Tout ceci fut bien sûr couvert par le « Secret Défense » et Simone ne me dit pas tout. Cependant, ses sous-entendus me firent penser qu’il s’agissait sans doute d’un des incidents de ce genre le plus grave, arrivé lors des essais atomiques français. J’espérais qu’il n’y aurait pas de conséquences pour sa propre santé…
En mai, le rapatriement vers la France s’accéléra avec la mise en place d’un pont aérien entre Alger et Paris. En juin, les commandos Delta de Salan mirent le feu à la bibliothèque universitaire d’Alger, mais l’OAS finit par capituler fin juin. Le 5 juillet, l’indépendance de l’Algérie entra en vigueur, comme il était stipulé dans les accords d’Évian. Les réjouissances entraînèrent des fusillades et plusieurs morts côté Européens. On parle d’un chiffre entre 145 et 700 tués. Décidément, même l’indépendance commençait dans un bain de sang… D’autant plus que mi-juillet, le FLN débuta les massacres des harkis, ces Algériens qui avaient eu la mauvaise idée de rester fidèles à la France, mais qui avaient été laissés sur place lors des rapatriements massifs. Ils furent ainsi entre 30 000 et 80 000 tués.
Le 9 septembre, l’entrée de l’Armée Nationale Populaire algérienne (ANP[4]) dans la capitale en liesse marqua la fin officielle de la guerre d’Algérie. Celle-ci avait fait près de 25 000 morts et 65 000 blessés côté soldats français, au moins 200 000 morts côté algérien. Le 5 octobre, l’Algérie fut admise aux Nations Unies, consacrant de la sorte son indépendance.
[1] Le général de Gaulle, décide le 7 janvier 1959 de créer le Comité de recherches spatiales (CRS) chargé d’étudier le rôle que la France peut jouer dans ce nouveau domaine. Le comité regroupe des scientifiques, des ingénieurs ainsi que des représentants des ministères et est présidé par Pierre Auger, physicien français de renommée mondiale. Le CRS donnera naissance au CNES quelques années plus tard.
[2] Année Géophysique Internationale expliquée quelques chapitres plus tôt.
[3] L’Organisation de l’armée secrète, ou Organisation armée secrète, surtout connue par le sigle OAS, est une organisation terroriste clandestine française proche de l’extrême droite créée le 11 février 1961 par le général Salan, pour la défense de la présence française en Algérie par tous les moyens, y compris le terrorisme à grande échelle.
[4] L’ANP est l’ensemble des forces armées algériennes. Après avoir été structurée comme une « armée populaire » politisée à l’ère Boumédiène, et en conservant son allégeance au Front de libération nationale (FLN) durant les années de parti unique de l’histoire algérienne, les forces militaires ont été officiellement dépolitisés en 1988, quand un système multipartite a été introduit.
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