8 - L'après végétarisme
Associons alors au végétarisme d’autres ambitions. Ne nous laissons pas arrêter la viande par morale, après avoir goûté à tant d’autres plaisirs inédits grâce à lui ! Le végétarien est avant tout un grand prétentieux : le voilà poussé par une volonté politique radicale, prêt à conquérir d’autre formes de satisfaction que les rares caprices permis par le laisser aller consumériste ! C’en est fini de la dictature des désirs, des faux plaisirs : vive la tranquillité, le calme, l’affirmation du soi par le personnel et non par la marchandise !
C’est là le cœur de sa volonté : il a l’âme d’un explorateur, il a vu au-delà de la société marchande et maintenant le voilà avare de découvertes ! Il ne veut pas se construire avec ou contre le capitalisme: mais bien sans lui, à son dépend. Un projet bien plus difficile qu’il n’y parait.
Bref, il faut surpasser le végétarisme, donc découvrir la joie de vivre non marchande. Nous avons un mot aujourd’hui pour ça : la décroissance.
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