• Laïla ! Laïla arrête ! T’es en train de me noyer ! C’est que de l’eau ! Arrête ! ça ne va pas te retuer ! tenta d’expliquer Loukïan qui s’étouffer à chaque bouffer d’air à cause de l’eau.

"J’ignorais que Laïla souffrait d’aquaphobie… c’était donc pour ça qu’elle ne voulait pas la sauver ? "

Néanmoins, après une brève débattue, ce dernier parvint à la faire basculer dans l'océan à nouveau, en dépit de ses incessants cris hystériques.

Ce n'est qu'une fois libre de ses mouvements qu'il retourna la barque, attrapa la main de son amie et l'aida à s'y hisser tel un véritable gentleman, avant de faire de même avec la jeune inconnue, jusque-là activée à calmer la névrosée de Laïla, en vain.

À regret pour lui, dès même l'instant où il lui déposa la main sur son épaule, l’instinct défensif de la femme s’activa. De ce fait, elle le repoussa du pied, s’avança pour prendre appuie sur ses épaules, afin de se projeter dans les airs, tandis qu'une fois de plus, lui s'enfonçait sous les flots.

Surprit, lorsqu’il refit surface, de percevoir l’inconnue maintenue à plus de dix mètres au-dessus de lui, grâce à d’étrange bottes capables d’aspirer l’air ambiant à hauteur de ses mollets, le chauffer grâce à un mécanisme dissimuler à l’intérieur du tissu, puis le pulser sous les semelles.

• Wahou, elle est géniale cette nana, et ce mécanisme dans ses chaussures me rends dingue ! s’émerveilla Loukïan.

Sans même faire cas de l’ébahissement du jeune homme, elle tendit sa main gauche robotisé en sa direction de son ennemi puis, appuya sur un bouton situé sur son bras. Une gestuelle qui en un instant la fit disparaît sous une éblouissante lumière blanche. Quelque instant après, elle s’estompa pour la laisser réapparaître parée d'une armure noire.

Instant où elle se mit a récité une formule dans un langage ancien. Sort ô combien curieux qui lui permis de concocter une sphère d’énergie de couleur violette qui se forma avant de s'accroître au creux de ses mains. Un globe qu'elle ne tarda à lancer à la face de l’infortuné héro. Capitaine incontesté de sa modeste barque flottant à quelques brasses de l’endroit où il s’éprit de panique et nageotta dans tous les sens pour chercher à fuir l’étrangeté sur le point de s’abattre sur lui.

Quant à Laïla, assise sur ladite embarcation, elle restait encore et toujours aussi paniquée. Telle une folle alliée, elle se tournait et se retournait, balayant, de son regard bleu azur, les alentours, Loukïan, l’étrange inconnue et la boule mystérieuse, avant de grommeler :

• Oh mon Dieu ! Il y a.… de l'eau... Il y a de l'eau... à perte de vue ! Que de l’eau ! Cela est effroyable ! C’est… Non. Allez ! Calmons-nous ! Ne nous laissons pas envahir par la folie voyons ! Du calme. Regardez bien attentivement, nous sommes sur une sublime et magnifique barque. Non, que disons-nous ? Il y a cet énorme bateau qui nous entourent et nous protègent. Oui, c'est cela ! Un bateau... un bateau forteresse ! Nous sommes dans un bateau forteresse. Je suis en sécurité. Haaa, que cela est bon d'être en sécurité.

Une fredaine incompréhensible qu’elle mise en avant, faisant des allés et venus à quatre pattes, avant de moduler le timbre de sa voix et interpréter le rôle d’une seconde personne qui s'adressait à elle dans le but de la rassurée. Un fait d’une curiosité si incommensurable, que même la jeune inconnue la regarda, tandis que l’étrange sphère s’abattait à toute rompe en direction de Loukïan, , qui gardait tout de même un œil sur son amie.

• Oh ! Jasmine ! Tu fous quoi ? Bon sang ! Toujours à te créer des ennuis ! ça fait des plombes qu’on te recherche ! Ramène ton gros cul ici. Fais pas chier, sale traînée ! T’as de la chance qu’on est remarqué ta disparition ! Et encore la chance que ce soit moi qui t’es trouvé ! Sinon je t’aurais pendu au mat pour te punir, espèce d’ingrate fille ! Incapable de suivre les ordres ! réprimanda le Capitaine du galion du départ, déjà parvenu à portée de voix.

Ordre dénigrant, il en va de soi, mais ordre qui suffit à changer le comportement de la jeune femme qui abaissa la tête et se mit à pleurer à chaudes larmes, prise d’une incompréhensible inquiétude. Après quoi, son armure s’oxyda, se brisa et tomba à l'eau, alors qu’elle resta avachie, suspendue dans les airs, grâce à ses bottes.

La sphère disparue dans une curieuse fumée à peine arrivé face au nez de Loukïan. Puis, alors qu’il sentait la chaleur de cette boule de pouvoir se consumer à petit feu, il ouvrit un œil puis le seconde avant de retirer petit à petit son avant-bras de son visage et de se retourner pour voir la jeune femme. Sa respiration s'accéléra et, prise de convulsions, elle murmura mots énigmatiques, tandis que Loukïan, intrigué par ce changement si soudain, ne put que répliquer :

• Bahhh ? Pourquoi tu pleurniches de la sorte, toi ?

Une question à laquelle il n’obtenu la moindre réponse, si ce n’est un discret regard d’appel à l’aide. Alors qu’elle volait à l’encontre du trois mâts, tête baissée, bras ballant et les yeux noyés de larmes. Quelque seconde après, elle déposa pied sur le pont, sans même un regard en arrière, sitôt harcelée par un mousse.

Un apprenti du navire qui, sans gêne, la frappa avant de la pousser avec violence et dédain contre la cabine du Colonel. Là où tous les hommes de mains du navire l'encerclèrent en un rien de temps la ruée de coups, tout en lui déchirant le peu d'habit qui lui rester, la laissant nue.

Scène tant impitoyable qu’insoutenable, sous laquelle Loukïan sorti de ses gonds, déjà lancé au secours de la demoiselle en détresse. Vaillant gaillard qui s'aida des chaînes de l'ancre pour se hissait à bord et sauter sur les planches de l’infâme navire. Mais à peine pieds déposés, qu'une alarme retentit à travers un porte-voix.