Ils restaient paralysés sur les images qu’ils venaient de voir, pourtant, comme illogiques ou démunis de sens, ils finirent par se remettre à parler dans le salon.

• Et du coup… t’as pu réparer la vitre ? demanda Loukïan jambes dessus dessous et dos droit contre le fauteuil.

• Oui, j’ai cloué deux planches ensemble, expliqua Rifuzuka, qui ne comprit pas les images qu’elle venait de voir.

• Ah ouais, t’es du genre bricoleuse toi ! Je vois, tu sais faire quoi d’autre ?

• Hahaahh, ne me lance pas des fleurs non plus, je suis plus du genre destructeuse que bricoleuse, rectifia la démone gênée.

Alors qu’un lent silence, c'était installé, ils regardèrent toutes deux Jasmine, mais lorsqu’ils comprirent qu’elle avait réellement disparu devant leurs yeux, la démone et le Dompteur De Flammes ne purent que hurler :

• Jasmine !

Rifuzuka se leva d’un bon et se mit à réfléchir en faisant les cent pas. Quant à Loukïan, il restait à la regarder en buvant son thé, les jambes croisées.

• Qu’est-ce qu’on sait concrètement sur cette chose ? OK ! Jasmine vient de disparaître, dans une sorte de masse gluante, et elle a éclaté sous nos yeux, mais c’est quoi comme magie ? C’est quoi comme sorcellerie ? Y a quoi là-dessous ? Elle est morte ? T’as une idée tête d’enclume ?

Loukïan qui sirotait toujours son thé au jasmin, posa délicatement la tasse sur la table ronde métallique en face de lui, puis il regarda ses mains et sortit à la jeune démone.

• Aucune idée, dit-il en ricanant d’angoisse.

Face au rire du Dompteur De Flammes, la démone perdit totalement son calme, elle se rapprocha d’un pas lourd en direction du jeune Voyageur Du Temps, bien décidé à lui refaire le portrait. Poing serré, elle s’apprêtait à lui renvoyer une belle tourniole en pleine gueule pour lui remettre les idées en place.

Mais, arrivée vers sa face, elle sentit son corps se soulever et partir dans les airs, elle restait engouffrée dans cette matière orangeâtre et visqueuse. Lorsque Loukïan vit cette étrangeté arrivée, il la regarda questionner, ce fut pour un court instant, le temps de subir à son tour le même sort. Ils finirent toutes deux têtes en bas dans les airs. Rifuzuka avait des nausées, quant à Loukïan il observait la grande pièce.

Ils explosèrent en une fraction de seconde, laissant le bâtiment abandonné, tel qu’il était rempli de poussière et de toile d’araignée.

C’est ainsi que s’achève mystérieusement ce chapitre.

Qu’est-ce que c’est que ce liquide élastique de couleur orange ?

Où sont-ils passés ?

Vous le serez au prochain chapitre...