Ils s’engouffrèrent à pas de souris dans une couche d’eau qui recouvrait la totalité du couloir. D’une couleur bleu azur, elle avait une texture gélatineuse. Les joues remplies d’air, ils se lancèrent un grand regard et observèrent tour à tour la fin du couloir, une échappatoire sombre, peu accueillante, qui ne leur aspirait nullement confiance. Pourtant, ils prirent leur courage à deux mains et quelques instants plus tard, ils se mirent à nager en direction de la fin de ce couloir.

S’enfonçant davantage dans l’épaisse couche d’eau qui les enveloppait entièrement et les empêchait de respirer, Loukïan et Rifuzuka essayaient de trouver Jasmine dans cette matière, mais ils ne parvenaient pas à voir la moindre trace de la jeune navigatrice.

Arrivés face au mur de ce couloir interminable, le Dompteur De Flammes et la démone se retrouvèrent expulsés du bâtiment. Sans réellement comprendre ce qui se passait, ils traversèrent la matière et se retrouvèrent hors de la maison, expulser comme des malotrues.

• Mais c’est quoi ce bordel !? hurla hystériquement Loukïan qui commença à s’impatienter.

• Là, tête d’enclume… je n’en ai pas la moindre idée, souffla ébahi Rifuzuka en fixant l’emplacement de sa maison.

Observant l’immeuble en face de lui, Loukïan se fit traverser le corps par un enfant de sept ans, jouant avec un oiseau en bois. Le jeune bambin, se faisant poursuivre par sa mère dans une robe blanche en dentelle, sa chevelure ondulée brun et ses yeux bleu azur, paralysa en une fraction de seconde Loukïan, qui regardait partir cette petite famille loin de lui, les larmes aux yeux, il les observait. Surprise, Rifuzuka se rapprocha de Loukïan qui ne semblait pas réagir lorsqu’elle l’appela. Lorsqu’elle s’approcha du jeune Voyageur Du Temps, elle fut paralysée par une vision d’horreur.

L’ambiance où elle se trouvait été désertique et chaotique, le feu ravagé l’entièreté du paysage, les palmiers tombèrent tour à tour, contre le sable, au centre de ce chaos rester à hurler à pleins poumons, une jeune femme, qui s’accrochait du mieux qu’elle pouvait pour ne pas tomber dans un profond gouffre. Les flammes l'a consumé à petit feu, lui brûlant la peau, une douleur insoutenable pour cette jeune trentenaire. Plus que les flammes, elle restait ensanglantée de la tête au pied, en crachant du sang par sa bouche, un liquide qui avait peinturé la globalité de son visage.

Là, en face d’elle, se tenait un garçon qui l’observait impuissant, paralyser, alors que le chaos régnait en maître, que les cris d’horreur, de souffrance et de malheur, accentué le drame qu’avez eu lieu dans cet endroit, mais il restait à l’observer sans rien dire, ni rien faire, comme dénuer de toute vie. Bloqué, impuissant, comme plongé dans un état second.

En face d’une telle scène, Rifuzuka repensa à ses nombreuses nuitées passées en Enfer. Elle savait que ses images cauchemardesques provenaient des souvenirs de Loukïan. Mais, ses souvenirs furent d’une telle violence, à la fois gore et abjecte, qu’elle peinait à croire qu’une telle scène pouvait réellement se produire.