L'envers du décor Part 10

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Pendant ce temps, dans le manoir de Filandia, Loukïan s’acharnait contre Aramis, l’esprit-démon. Les flammes dansantes du Capitaine envoutaient la pièce, tourbillonnant et virevoltant en spirales hypnotiques. L’intensité de son pouvoir était si forte que la vaste pièce fut illuminée, faisant reculer les ombres. La salle, purifiée de sa noirceur abyssale, révélait d’innombrables toiles d’araignées. Les os des chaises, saillant de leurs dossiers, accueillaient les filaments effleurant les crânes forgés dans leur dos, lesquels miroitaient sous la lueur des flammes.


La jeune démone inconsciente restait à moitié avachie. Sa douce peau luisait au contact du cuir noir du canapé capitonné, sa chevelure sombre fondait quasiment dans la matière, quant à ses mèches, elles semblaient avoir disparu à la lueur des flammes du Capitaine Loukïan.


Aramis, d’un air malicieux, s’amusait à esquiver les attaques de Loukïan. À chaque recoin de la pièce, il se téléportait, laissant derrière lui une parcelle d’énergie ovoïde bleuâtre. Celle-ci, se mêlant aux flammes, teintait leur brasier d’une couleur verdâtre.


Ses cheveux blonds volèrent à chaque pas gracieux qu’il faisait, son long manteau vert accompagnait sa démarche. D’une main ferme, il tenait son petit chapeau tyrolien, qui trônait sur sa tête. L’accessoire, de même couleur que son manteau, restait penché sur le côté gauche, dû à ses longues cornes d’antilope acérées et immaculées.


Alors qu’à pas feutré, il atterrissait derrière Loukïan, Aramis en profita, pour attaquer son flanc droit en un coup bien placé, réfléchi, qui atteignit son foie. Il répéta cette technique sournoise à plusieurs reprises, transformant leur combat en une chorégraphie barbare. Chaque faiblesse dans la garde de Loukïan devenait une opportunité pour Aramis de l’attaquer et de le déstabiliser.

La répétition de ses cruels assauts, le redit prévisible aux yeux du Dompteur de Flammes, c’est pour ça que d’un geste maladroit, qu’il se prépara à parer, pivotant d’un pas vif sur lui-même et bloquant de son avant-bras gauche le coup de l’esprit-démon. Une parade qui pourtant finit par le toucher, laissant alors son membre gauche recouvert de quatre griffures ensanglantées.

  • Euhhh, Jasmine, je serais pas contre un petit coup de main, ironisa Loukïan, tandis que les douleurs lancinantes de son bras lui arrachaient des souffrances insoutenables.

Elle détourna son sublime regard, posé pour l’heure, en direction du corps inerte de Rifuzuka, puis, elle se hâta de se retourner pour observer son Capitaine, qui restait recroquevillé sur lui-même, semblant cacher quelque chose sous lui. En planant légèrement depuis sa hauteur, elle observa le combat qui faisait rage en dessous d’elle.


L’évaporation du pouvoir de Loukïan, le rendit presque invisible, seul restait perceptible à ses yeux, dans le chaos, sa veste en cuir brun. Elle brillait telle une armure d’écailles reptilienne. Elle se posa à droite du Dompteur De Flammes, puis fixa du coin de l’œil le bras amoché de son ami. Une profonde inquiétude raisonna en elle, mais l’heure n’était pas à l’appréhension. Sans vraiment y prêter attention, Aramis se rua en leur direction.


La semi-robot s’opposant à lui courût, les cheveux volant d’Aramis volèrent aux quatre recoins de la pièce laissant percevoir ses pupilles grisâtres, des iris qui brillaient et crée un filmant qui suivait son regard.

Arrivé face à Jasmine, le choc était inévitable. Mais Aramis n’éprouva aucune crainte à son égard et, en un éclair, il lui passa au travers avant de poursuivre sa course vers Loukïan. Parvenu devant le Dompteur de Flammes, Aramis le plaqua violemment au sol avec toute sa force.


Son crâne heurta brutalement les planches en bois de la pièce, un craquement sec et douloureux qui le fit crier de douleurs. Il restait quelques secondes paralysé contre le sol, ne pouvant faire le moindre geste ni bouger le moindre de ses membres, le laissant complètement immobile et impuissant.

  • Ahhh, je vois… susurra le démon avec un sourire tordu dans l’ombre. Le poison commence à chanter sa douce mélodie, n’est-ce pas ? Une symphonie qui s’infiltre dans tes nerfs, ne laissant en toi que l’impuissance.

Il se glissa comme un serpent, se posant sur lui, d’un geste presque ludique, il tapota sa joue.

  • Tu sais… continua-t-il, en emprisonnant ses poignets, tu es une véritable gourmandise pour les yeux. Grand, musclé, sculpté… Mmmmhh… il se mit à sourire diaboliquement… Tu pourrais presque… presque… me donner envie de… Eh bien, devrais-je vraiment te le dire ? Il se mit à rire, laissant planer une promesse de ce qu’il ne ferait ou ferait peut-être pas.

  • JASMIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIINE À L’AIDE C’EST UN GROS TARRRRRRRRÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉ ! IL VEUT M’ENFONCER DES TRUCS DANS LE CUUUUUUL ! hurla hystériquement Loukïan qui peinait à bouger la tête.

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