Tic. Tic.. Tic...
Tu es partie.
Le long voyage
Ton dernier voyage.
On dit que parler de la mort par euphémisme aide à faire passer la douleur
La peine de l’absence
Comme si des mots moins forts faisaient moins mal…
Mais ces mots restent des lames agiles
Qui se plantent dans mon flanc
Et me laisse ici, vidée de toi.
Je ne peux pas imaginer un monde sans ta présence
Et pourtant, ce soir, tu es partie et le monde n’a pas arrêter de tourner
Moi-même, je tourne.
Je te cherche dans la noirceur de la rue
Mais tu n’es plus de mon côté du voile
Tu es monté rejoindre les autres avant toi.
Et tu me laisses ici, étourdie, perdue
Sans toi.
Le monde n’arrêtera pas de tourner
Personne ne sera figée par ton absence
Mais en te perdant, c’est une part de moi qui disparaît
Cette personne merveilleuse que j’étais à tes yeux
Qui te faisait sourire, à ta façon
Ta compagne de jeu.
Ton amie.
Les gens penseront que j’écris ceci pour quelqu’un d’autre
Seront confus devant mes larmes quand je leur dirai ton nom
Qui tu étais pour moi.
Ils ne comprendront pas mes larmes, ni cette déchirure
Ou tenteront de l’atténuer
De me donner des mots vides de sens
Pour alléger ma perte.
Mais ils ne savent pas ce que j’ai perdu ce soir.
They don’t have all the facts.
They don’t know your story
Our memories. Our moments.
Ils savent uniquement que tu étais un chien. Avalanche, 15 ans, berger australien miniature. Née le 3 juin 2002. Euthanasiée le 6 juin 2017.
On ne parlera pas de toi dans les journaux.
Il n’y aura pas de texte pour remercier les vétérinaires et leurs soutiens.
Tes proches ne seront pas nommés pour que tous sachent qui tu laisses dans ton Silence.
Tu laisses dans le deuil Julie Samson, Miguel Lachance, Mary-Ève Lachance, Emmanuelle Lachance, Zya (chat) et toutes ces personnes que tu as marqué de ta présence.
Tu vas rejoindre ton chat, feu Chaos, peu importe où que cela soit.
Et tu n'auras pas de funéraille, pas de tombe officielle au cimetière
Pas d'éloge funèbre.
Si ce n'est celui-ci.
Ce sont des moments comme ceux-ci
Où tu espères que le film « Tous les chiens vont au paradis » dit vrai
Je ne sais pas si cet endroit existe
Et je ne sais pas si je serais digne d’y entrer
Mais je sais que tu y es, toi.
Avec les autres qui, avant ce soir
Sont parties, eux aussi, pour leur long voyage
Leur dernière envolée.
Alors ce soir, comme lorsque j’étais gamine
J’ai regardé la lune
Et j’ai cherché cette nouvelle étoile
Cette lumière que j’ai perdue ici s’allumer dans le ciel
Là où j’imagine que mes autres disparus sont
Je t’ai vu brillé de mille feux
Je t’entends presque courir et japper dans les cieux...
Oh. Non.
Ce n’est que le tonnerre dans mon cœur
Chamboulement atmosphérique dans mon âme
Alors non, ce ne sont pas des larmes
Mais bien de la pluie qui s’échappe par mes yeux.
Je ne suis pas imperméable.
Je ne suis pas indestructible.
Le monde n’arrêtera pas de tourner
Mais les aiguilles de ton horloge se sont tues
Et le silence laissé derrière
Me fait chier.
Alors non
Les mots adoucis n'adoucissent pas la perte
Tu es morte. Tu es partie. Tu es disparue.
Bien sûr que c’était pour le mieux
BIEN SÛR qu’elle ne souffrira plus
BIEN SÛR QU’ELLE ÉTAIT ÂGÉE
OUI ELLE ÉTÉ MALADE
ET JE SUIS CONSCIENTE QUE S’IL EXISTE UN AFTERLIFE
SHE’S SO MUCH BETTER THERE
Mais il est impossible de rationaliser un décès
Quand tu as autant aimé ce qui s’en va.
Ce n’est pas la mort que je pleure
Mais la perte des moments qui n’existeront plus
Je pleure, puisque tout ce qu’il me reste
Ce sont les souvenirs passés
Puis un avenir, sans toi.
Am I overreacting? Maybe. Surely.
But every Lost are unique
And in pain I must live, for now
Our chapter together is over.
But I’ll keep reading it
Over and over
So you’ll never fade away.
Après tout
Aucun de mes Disparus ne s’effacent.
Puisqu’il me faut vivre et traverser les orages
Même interne
Pour porter leur flambeau en plus du mien.
Avalanche
Tu étais un bon chien.
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