Et quand dansent les flammes, ton sourire se dessine.
De ton piédestal tu as chuté, par ma faute, mon petit prince ensanglanté.
Dans les brumes de l'opaque désespoir, je te confectionnerai un nid douillet.
Pour que chaque matin, l'espoir effleure ton visage.
Pour que chaque nuit, la Lune brille.

De tes câlins, je me repais.
De ta tristesse, je me noie.
De ton amour, je me languis.

Mon éternité, je te vois entre les stries de ce trouble passé.
Je te ressens, lorsque vient le vent.
Je te goûte, lorsque me surprend la pluie.

Mon cœur chagriné te murmure le plus bel aveu.
En poussières d'or, tombe le calme de ton existence.
Dernière promesse, mon éternel paradis, sous tes pieds se trace le sentier des délices incompris.

Dans tes bras, je me blottis.
Dans tes soupirs, je revis.
Dans cette valse, accompagne-moi.

Dernier voyage, quel chemin tortueux.
Jusqu'à ce que la mort s'installe et que le souffle s'éteint.
Jusqu'à ce que le feu cesse, que ton doux sourire se meurt.

De tes souhaits, je me réconforte.
De ta présence, je m'impatiente.
De ton visage, je me nourris.

Dernier arrêt, le train passe.
Sur le quai de nos souvenirs, je m'endors en soupirant.
La faucheuse m'a eue, pardonne cet abandon.

Dans tes rêves, je reviendrai.
Ma maison sera auprès de toi.
Rejoins-moi, lorsque la digue cédera.

Sur ma tombe, tu te reposeras.
Voici, ton lit de roses, ultime présent dont je te gratifie.
Repose-toi, jusqu'à ce que dans tes songes, mon âme t'enlace.

La froideur du marbre, lorsque tu caresseras mon visage, n'éteindra jamais la chaleur de mes sentiments.
Même dans l'oubli, le fruit de ma passion perdurera.
Jusqu'à ce que la vieillesse t'amène à moi.