Leni Frank
1984. Un livre intéressant, malgré quelques répétitions inutiles. Oui, je suis l'une des rare privilégiées à pouvoir lire ce genre d'œuvres. Disons que mon père est bien placé. C'est pratique, ça nous donne la possibilité de voir les films et de lire les livres interdits, sans oublier l'appartement que nous occupons ou le personnel dont nous disposons aux frais de l'Etat, même si ce ne sont que des citoyens de secondes zone, une bande d'oisifs professionnel qu'il faut constamment menacer d'euthanasie pour qu'ils bossent. Du moins, c'est ce que dit mon père. Et ce qu'il fait dire aux médias nationaux. J'aurais aimé le comparer à Goebbels, mais même notre relation filiale ne m'aurait pas protégé. Ici, la moindre mention à la dictature, passé ou actuel, est mal vu. Et par mal vu j'entends un billet allé simple pour le camp de redressement le plus proche. Alors disons uniquement qu'il s'occupe de faire dire aux médias ce qu'ils doivent dire. Mais je digresse, c'est une sale habitude symbole de décadence, d'après, encore une fois, mon père. Même si je me souviens avoir lu quelque part que c'était signe d'une grande intelligence. Enfin bref.
Cette journée semblait identique aux autres. Je devais allait voir des amies au café de la Place, un endroit typique ou retrouver toute la jeunesse dorée de la Nation. La servante mis plusieurs minutes à assortir mes vêtements. Contrairement à mon père, je n'allais ni la blâmer, ni la chasser et encore moins l'euthanasier, j'ai d'ailleurs arrêté de compter le nombre de serviteurs que mon père avais envoyé à la mort. Mais moi, voir son visage se décomposer de peur a mesure que le temps avançait et que sa tache stagnait avait tendance à m'amuser. Et finalement, je fus prête assez rapidement et mon chauffeur put m'emmener à l'heure au café. Le soleil matinal éclairait les grandes avenues de la ville et les portraits de notre président, soigneusement préparés et arrangés par papa. A mon arrivé, elles étaient déjà toutes la. Toutes filles de dignitaires, de ministres ou de secrétaires d'Etat. On a parler autours d'un verre pendant bien deux heures. D'un peu de tout, de nos parents, des garçons, des filles, aussi... Rien de bien différent à nos habitudes. C'est à ce moment-là qu'ils ont fait irruption.
Des Rebelles sont entrés dans le café, ils étaient armés et nous sommèrent de nous coucher au sol. L'un des serveurs, refusant d'obéir aux terroristes, le paya de sa vie. Nous sommes restez des heures, allongées avec les filles. Que pouvaient-ils bien vouloir, que pouvaient ils même espérer ? Je connais assez bien les autorités par mon père pour savoir qu'elles ne négociaient pas avec les terroristes. Je savais aussi que la répression de cet acte sera sanglante dans les Ghettos de secondes zone. Qu'importe, je ne pouvais me résigner à penser, comme mon père, que tout les rebelles ne sont que des agents du Chaos. Non, pour moi ils sont bien trop désespérés et savent qu'ils n'ont plus rien à perdre. Ces actes serait-il des sortes de suicide, des suicides de masse et assisté par l'Etat ? Je me posais trop de question, ce n'était ni le lieu ni le moment. Quand les forces de l'Ordre arrivèrent, il n'y eu ni coup de semonce, ni ultimatum. A l'aide d'un fusil mitrailleur, du moins je suppose au bruit et a la cadence de tire, les rebelles furent délogés. Et par délogés, je veux dire délogés de leurs propres vies. Mais au lieu d'être évacuer à la suite de la fusillade, nous fumes arrêter pour perte de temps. Les filles et moi avons réussi à nous en sortir grâce a la place de nos familles et sommes rentrez chez nous. Je ne sais pas ce qu'il est advenu des autres clients. Mais le crime d'Oisiveté est ici le pire de tout les crimes.
Annotations
Versions