hantise
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Quelques ans ont vites passés.
Pourtant, tu n'as pas changée.
Moi qui pensait arriver à maturité,
Je me redécouvre, avec toi, faible et timoré.
Comme si entre temps, rien n'a été.
J'en viens, parfois, à te haïr.
Te voir avancer sans moi me fait souffrir,
Et me rappelle cruellement mon impuissance,
Mon échec, ma passoin dont nul n'a connaisance.
Mais je ne peux te regarder sans tendresse.
Tu me renvoies à un temps si doux.
Te tourner le dos est un dessein fou,
Toi qui incarne l'allégresse.
Me voilà coincé dans une cage d'ambivalence,
Un lieu borné où je me suis enfermé.
J'ai beau y être mal, je souhaite pourtant y rester.
A croire que je suis amoureux de la souffrance.
Peut-être que c'est elle que j'ai réellement aimé ?
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