En un clin d’œil ils ont tous disparus.

Dans la station spatiale internationale, l’ingénieur en chef est introuvable. « Allô, Houston, nous avons un problème. » Pas de réponse. La station commence à pivoter et sombrer dans l’atmosphère, les alarmes retentissent et le feu commence à prendre tout autour.

Un peu plus bas, la plupart des avions en l’air s’écrasent et les autres ne décollent plus.

Sur les routes c’est le chaos. Les trains déraillent, les bateaux coulent. Tous les sous-marins nucléaires de tous les pays sombrent dans les profondeurs, les femmes ne sont pas autorisées à bord.

La plupart des centrales nucléaires s’emballent et explosent.

Pour les survivantes, toutes les fleurs commencent à disparaître, emportant avec elles tout le monde végétal. En effet, dans la reproduction des plantes, une étamine de fleur est mâle et le pistil est la femelle. En une saison, tout est fini. Pour la viande animale, ça va durer un peu plus longtemps, une seule génération. Et pour les humaines, elles peuvent s’entretuer pour s’emparer des banques de sperme mais leur descendance artificielle n’aura plus rien à manger, alors à quoi bon ?

Mais à Londres, au milieu des ruines en flammes, cinq dames épicées de 45 ans et plus se dressent au sommet de Big Ben et le poing en l’air elles scandent : « Girl Power ! ». Elles ont gagné.