La bête
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Je cours, cours sans m’arrêter, souffle court « Ahah , putain elle me rattrape. Pas le choix ! Hop », j’saute par-dessus les obstacles, « Hep», petite glissade, «je l’ai semé ? Merde putain non, allez, allez », j’avale avec peine ma salive, fuyant la féroce, elle avait déjà attrapé mon fils, ma fille ! Les larmes me montent aux yeux… Trop tard pour eux, déplumés les pauvres. « Par où, pars où ? A gauche… Non ! Cul-de-sac !» Trop tard pour faire demi-tour… Acculé ! Coincé et livré à mon sort, je prie une dernière fois. Enfin la bête me fait face : Sauvage, excédée, les armes aiguisées. Je reste pétrifié par son regard, jusqu’à ce qu’elle rugisse :
« Putain Pierre, mais laisse moi te couper les cheveux ! »
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