Les choix, les illusions de choix... Je sais pas. Moi je vois des envies dans mes yeux, je vois des envies que je répercute en ricochet. Surtout rien faire d'autre, juste copier ici les mots qui viennent des autres, comme le style des lus, et les lus c'est quoi ? Des amants, sûr qu'ils ont déjà couché avec moi ceux-là, sur l'écran ou sur le papier. Et les autres dans mes oreilles, qui gueulent qu'il faut une armée pour protéger nos livres... Peut-être que oui.

Moi je crois qu'il faut des armées pour protéger nos amours, nos instants, nos conneries, nos erreurs, nos humanités... Je crois qu'il faut un rythme dans lequel se foutre, pour mieux s'en foutre de tout ça, sinon on prend les choses au sérieux, et on devient de ceux qui croient savoir mieux, qui cherchent à t'imposer leur maturité, leur ennui. Nan nan, moi je veux juste qu'on puisse souffrir en pensant que c'est la faute des autres, moi je veux pouvoir avoir envie de crever face à mon incapacité d'évoluer, moi j'veux vouloir, j'veux pouvoir, j'veux m'vautrer, j'veux chier du paradoxe à m'en croire moi-même intéressant.

Puis t'imaginer, là-bas, près des falaises, comme un équilibre qui se casse la gueule, comme ton sourire qui s'évanouit déjà, comme un chapeau qui s'envole sans que je détermine trop dans quel sens. Les images reviennent dans ma tête, sans qu'elles soient venues, une nouvelle existence se crée dans ma tête, que c'est chouette de se raconter des histoires à soi-même, faudra s'arrêter un jour et penser à vivre pour de vrai.

Et l'Amour, t'y as pensé toi ? Nan ça c'est sûr, tu vois que l'amour, tu vois que le large que tu parcours doucement, sans te poser de questions, sans péter l'histoire. Juste...

Il était un sol de ta maison morne,
Puis je crois que je t'y voyais morte.
Je vais dépasser toutes les bornes,
Je veux juste que tu me réconfortes.