Parfois je lis des histoires écrites dans ma tête, elles racontent des choses géniales, faut que j'vous dise.

Par exemple y'en a une qui m'fait marrer, ce qui arrive c'est que tu r'trouves juste une autre vie, d'autres envies et pourquoi pas même une autre fille, ou un autre gars, selon. Bref, tu gardes la structure, tu laisses ce que tu crois être de toi, comme si l'autre était pas un peu d'toi, et puis hop tu changes des têtes, tu transformes les horizons, tu fais de cet autre être malheureux un être heureux, ou de cet être à bout de clavier, à bout de mots doux, un être dont tu peux plus t'passer, et qui peut plus s'passer d'toi non plus. Et ça y est t'as déjà tout reconstruit... Enfin dans ta tête, tu joues, en vrai t'as toujours ce que tu as pas le courage de voir et d'assumer, dans le bon comme dans le mauvais, toi tu préfères inventer ! Tout ça... Puis tu y ressautes de temps en temps, car un monde inventé, ça s'laisse pas comme ça alors, autant y aller, non ? Mais la réalité...

Bah je l'emmerde... Elle a qu'à être meilleure que mes histoires, cette incapable.

Eh puis y'a aussi les autres histoires. Celle où j'me fous à poil devant tout le monde, par exemple. Bon celle-là elle est un peu con et c'est un classique, ce serait le reflet de la pression sociale ou je sais plus, sauf que moi j'm'en fous de ça, j'ai surtout peur de pas connaître les autres... D'ailleurs, une des meilleurs histoires, sans doute, c'est celle où j'ai enfin réussi à butter mes vices, celle où j'ai enfin fini quelque chose, si si je te jure, ça existe, enfin en rêve, apparemment. Et puis j'ai réussi à aimer, surtout, en réussissant à m'aimer.

J'ai toujours trouvé marrant d'avoir toutes les recettes, et de jamais les appliquer, je sais pas faire, je sais que créer, surement car c'est là que j'prends mon pied, et c'est la merde car je tourne, pas rond.

Rimer et sonner, s'écrire et s'livrer, c'est peut-être juste le reflet d'une envie d's'oublier ou d's'aimer...