Ma drogue c'est parfois l'obsession de mes envies que je n'arrive pas à refuser, c'est peut-être clinique, maladif je ne sais pas mais il n'y a que moi que j'attaque dans cette histoire.

Juste l'obsession de mes envies. La corde qui continue de vibrer sur le même son, me rappelle à ma condition, comme ça. Puis la rupture. Le silence. J'attends la suite, est-ce que je vais avoir le courage d'attendre le prochain son de corde ? Oh une corde vocale ! Qui s'en va déjà trop vite, sans en avoir dit assez. Eh reviens là, c'est quoi cette maladie dont tu me parles ? Pourquoi j'ai peur pour toi ? Pourquoi tu hurles comme ça ? Ferme-la ! Moi aussi je te veux... Juste comme ça. Oui. Ou non. Ou oui. Ou non.

Me fais pas n'importe quoi, je vois bien que tu as aussi l'obsession, tu la portes, juste comme ça, comme un diadème sur ta tête, comme les symboles dégoûtants de la modernité. Du sans contact froid, du j'te rends la monnaie par une machine, du call-center, des petits mots anglais dégueulasses partout, quoi. Ne sois pas égoïste, moi aussi j'ai besoin de raisons pour sourire, j'ai besoin d'un fil pour retrouver tout ce que je suis, j'ai déjà oublié, je m'en fous moi, peu importe tant que t'importe à toi, je m'exporte vers toi, passe la commande. Ne quittez pas, un correspondant va prendre votre appel. Et ça ose donner des ordres ces merdes...

J'ai pas peur de la mort, soyez pas jaloux, ou me dites pas que c'est des conneries, ça reviendrait au même, c'est juste comme ça. Je saurais pas l'expliquer, surement un peu d'après moi la fin du monde, surement un peu trop de cette raclure de nouveau monde. Un peu trop des continuités qui s'enchainent, un peu trop des gens qui disent des choses trop exactes, trop vraies, trop ne t'inquiète pas tout va bien... J'en peux plus de ça. Ils font chier, je les hais.

*é

C'est l'heure des bananes flambées, des rêves éveillés qui tournent mal, ça arrive, faut juste boire un coup et sortir de son texte.