Chapitre 27 Enfin un peu d’action…

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Perché sur l’une des falaises encadrant la vallée de Caltice, Kohga regardait le paysage en contrebas d’un air déçu et coupable. Suppa, qui avait le vertige même s’il refusait de l’admettre, se tenait debout à quelques mètres de là.

Un bruit de pas désagréablement familier le tira de ses sombres et mélancoliques rêveries. Il n’eut même pas besoin de se retourner pour sentir la présence de cette endive d’Astor. Appuyant sa main contre le sol, il se leva lentement et se tourna vers le détestable voyant.

— Dis donc, toi ! Tu nous as raconté des bobards, hein ?!

Sentant arriver l’une de ses fameuses crises de colère, il tapa du pied dans la poussière et pointa Astor du doigt. Devinant la rage de son meilleur ami, Suppa s’avança vers l’énergumène, le toisa avec dégoût, puis le saisit par le col avec une inquiétante indifférence.

— Il m’est impossible de laisser passer un tel affront… Maître voyant.

Kohga acquiesça avec un grand sourire. La journée avait été fatigante, et un peu d’action ne lui ferait pas de mal. L’idée de regarder Suppa transformer le charlatan en nourriture pour fées ne lui était pas désagréable.

Contre toute attente, Astor n’essaya pas de se défendre, d’implorer de l’épargner ou de s’enfuir. Il se contenta de sourire, et Kohga avait déjà bien assez vu ce sourire machiavélique.

— Tout était prédestiné. Même cette défaite…

Kohga pencha la tête sur le côté comme un Yigling. Il n’essaya même pas d’expliquer à Astor que leur but n’était pas de tuer le héros d’Hyrule, mais uniquement d’empêcher l’extermination du peuple Yiga, et qu’ils avaient donc parfaitement réussi.

Suppa tenait toujours Astor par le bouton de sa cape, l’air de ne plus rien comprendre.

— Mais je vous préviens, fit Astor d’un ton qui se voulait assuré, si jamais vous décidez de vous séparer de moi… Vous deviendriez aussitôt des ennemis du Fléau Ganon.

Kohga recula, effrayé. Il n’avait rien dit à Suppa de sa première rencontre avec Astor. Il craignait que son ami lui en veuille de s’être laissé convaincre par cette endive qui les faisait chanter depuis le début sans s’être sali une seule fois les mains. Suppa regarda le détestable énergumène avec dégoût, puis le lâcha d’un geste si rageur qu’il donnait plutôt l’impression de l’avoir poussé. Emporté par son élan, Astor recula sur une demi-douzaine de mètres, puis se tourna lentement vers les deux Yigas

— Sage décision. Le Gang des Yigas est indispensable à la réalisation de notre grand dessein.

En entendant le nom de « Gang des Yigas », Kohga passa distraitement la main sur la poignée de sa serpe coupe-gorge. Le geste était distant, volontairement distant. C’était une menace de mort ouverte. Par chance, Astor ne sembla pas s’en rendre compte et poursuivit avec passion son ennuyeux discours.

— Continuons à coopérer, vous et moi. Oui… et œuvrons à la résurrection du Fléau.

Sur ce, il tourna les talons et partit, laissant Kohga avec sa honte et Suppa avec son mauvais pressentiment.

"""Pauvre Kohga... Ce ne doit pas être facile. Le concours est toujours en place, donc mettez en commentaire le nom de votre personnage préféré. le personnage le plus populaire gagnera son propre one-shot exclusif !"""

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