Chapitre 38 Kara’Otenaaq

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Kohga accrocha avec soin une guirlande de violettes tempo au mur du réfectoire. C’étaient les fleurs préférées de Kara. Les fleurs préférées de sa fille morte précisément un an plus tôt. Elle avait donné sa vie pour le Clan, aussi Kohga avait-il décidé de lui dédier ce jour. Le jour de Kara, ou, comme il aimait à l’appeler, Kara’Otenaaq.

Le soleil du désert était déjà haut dans le ciel et la chaleur en extérieur était presque invivable. Kohga se félicita intérieurement d’avoir ordonné de réparer les murs du repaire en priorité et non pas le parcours de furtivité ou Hylia seule sait quoi d’autre. Dans le repaire, il faisait frais, et l’air portait l’odeur des mets de choix préparés pour l’occasion. Le chef des Yigas prit un instant pour réfléchir au menu, ce qui lui ouvrit l’appétit. À l’évidence, le régime qu’il procrastinait depuis des mois attendrait, au risque de prendre racine.

Aimy soupira. La cuisine était pleine comme un œuf, ce qui rendait le déplacement presque impossible. C’était toujours comme ça les jours de fête, jours où, exceptionnellement, la petite équipe de cuisine était remplacée par une véritable armée de cuisiniers plus ou moins efficaces. La plupart du temps, les équipes étaient définies par un système de tournus entre les membres du Clan, si complexe que même le Préposé au tournus des équipes, comme on le surnommait, n’y comprenait absolument rien.

Aimy trébucha sur une peau de banane et s’écrasa cul par-dessus tête sur le sol poussiéreux de la cuisine qui, à l’évidence, était d’une propreté plus que douteuse. le carrelage était couvert de farine, de sucre, de taches de nourriture et d’une quantité inimaginable de peaux de bananes. Aimy soupira. Elle plaignait d’avance celui qui devrait nettoyer.

Kohga frappa sa fourchette contre son verre pour obtenir un peu de silence dans le réfectoire bruyant.

— Nous sommes réunis en ce lieu pour rendre hommage à Kara Kohga, sixième du nom, fille du Grand Kohga. Nous pourrions pleurer, nous pourrions chanter, nous pourrions en faire une infâme procession, mais quelqu’un m’a dit un jour que le meilleur moyen d’honorer les morts était de célébrer les vivants. Que chacun s’amuse, mange, boive, comme il vous plaira, et surtout, le plus important : Bon appétit !

N’y tenant plus, il se jeta sur les plats au centre de la table et commença à se servir généreusement.

L’équipe de cuisine n’avait pas chômé, préparant les mets les plus savoureux pour ce jour exceptionnel, aussi la table débordait-elle des victuailles les plus alléchantes. Il y avait de la blanquette de saumon max, poisson des plus délicats, des bananes frites comme on les prépare à la cité Gerudo, du velouté de radis, mais aussi un succulent ragoût de champignons vigueur, des cookies à la banane et aux noix, de la viande rôtie et de petits bonbons au miel enduro.

Quant aux boissons, il y avait là les alcools les plus prisés, les meilleurs des jus de fruits, les plus délicieux des sirops et une large gamme de tisanes et de thés chauds ou froids dont l’odeur ne donnait envie que d’une chose, tous les goûter. Il y avait aussi des soupes de légumes et même de fruits, de petits gâteaux et un plateau de mignardises d’une taille pour le moins considérable. Kohga soupira. À l’évidence, son régime attendrait.

"""Un chapitre court, mais qui ne manquera pas de vous donner faim ! Je vous conseille de le lire avant un repas."""

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