Chapitre 46 Mort et déshonoré

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Aimy poussa la lourde porte de l’arène, suivie de Yüka et de Kiko, dont le visage disparaissait derrière l’énorme trousse de secours qu’elle transportait. Le sable était taché de brûlures et de sang et jonché de morceaux de tissu. Aimy ramassa aussi un tesson de poterie Hylienne et des pelures de fruits, sans oublier une quantité inimaginable de parchemins brûlés. Mais il n’y avait aucune trace du Grand Kohga. Link avait gagné.

En cercle autour de l’abîme, les Yigas entonnèrent les premières notes de la Marche de l’honneur. Certains jetèrent toutes sortes d’offrandes, des armes, des rubis et de la nourriture. Enfin, Aimy trouva le courage de faire un petit discours.

— Aujourd’hui, notre bien-aimé chef, le Grand Kohga, est tombé au combat. À cause du héros Hylien, il a perdu sa fille. À cause du héros Hylien, il est parti la rejoindre. Nous vengerons le Grand Kohga, mais pour l’heure, il nous faut un nouveau chef. L’intronisation aura lieu demain à la première heure.

Puis Aimy se retira, suivie du reste du Clan.

Kohga tombait. Le paysage de roches et de miasmes défilait à toute vitesse, et il lui sembla chuter pendant des heures et des heures. Bien décidé à se téléporter hors de cet abîme puant et miasmatique, il fourra la main dans sa poche, mais ne sentit que le contact tiède et gluant d’une peau de banane. Il se mit à paniquer. L’impact promettait d’être douloureux.

Enfin, le Grand Kohga toucha le sol, ou plutôt le chapeau moelleux et empoussiéré d’un énorme champignon, rebondit et se releva avec difficulté. L’endroit où il se trouvait était obscur et malodorant. De ce qu’il en voyait, le paysage qui s’offrait à lui était sublime et énigmatique, avec des plantes bizarres, des lacs de miasmes luisants, des champignons de plusieurs mètres de haut. D’étranges racines bulbeuses dégageaient une douce lueur dorée, illuminant les grottes de roche grisâtre et les gigantesques cristaux d’un minerai sombre feuilleté de bleu et d’or. Kohga fut ébahi devant cet incroyable monde souterrain.

Un bruit le fit sursauter. À quelques mètres de lui venait de tomber tout un fatras d’objets. Il y avait une serpe coupe-gorge émoussée, neuf bananes, un rubis violet, une paire de boucles d’oreilles Gerudo en or et rubis, un sac de fumigènes qui explosèrent à l’impact dans un gros nuage blanchâtre et un tranche-vent presque neuf. De quoi manger et se protéger pendant une semaine, tout au plus. Et en se rationnant, or le Grand Kohga détestait se rationner, et deux heures plus tard, il ne restait que des peaux de bananes. Le chef des Yigas avait intérêt à trouver de la nourriture, et vite, sinon, c’en était fait de lui.

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