Chapitre 64 Douloureuses retrouvailles

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Link bondit de la falaise et déploya sa paravoile. Il plana jusqu’à l’île, se laissa tomber avec adresse et courut vers la mine abandonnée, où le Grand Kohga s’acharnait sur un golem. La dégaine cocasse de son adversaire le fit sourire malgré lui. Le Yiga, qui ne l’avait pas encore aperçu, arborait une collerette grotesque et une ceinture pleine de poches par-dessus son uniforme. Ses cheveux étaient relevés en un genre de palmier infâme et ses nombreux bijoux tintaient à chacun de ses mouvements.

— Mais qu’est-ce qui ne va pas ?! Faut que je tourne ma main d’une certaine manière ou quoi ?! Non, toujours pas…

Il se tourna soudain face à Link avec une exubérante mimique de surprise.

— Ouaaaah ! Ça fait combien de temps que tu m’espionnes, toi ? Sale petit…

Le Grand Kohga sembla se reprendre juste à temps et reprit comme si de rien n’était

— T’essaies de m’avoir par surprise, c’est ça ? Espèce de…

Il entra alors dans l’une de ses fameuses crises de colère.

— LÂCHE ! hurla-t-il. Je t’ai déjà dit que j’avais changé mes plans ! J’ai plus besoin de ce pouvoir ancestral ! Mais on a déjà extrait tout ce qu’on pouvait de cette mine…

Il exécuta alors sa désormais célèbre petite danse, projetant ses mains à gauche et à droite.

— Alors, je… Euuuh… Ah oui !

Il leva les mains vers le ciel avec une mauvaise foi évidente.

— Je tuais le temps, voilà !

Il prit une pose théâtrale, puis croisa les bras avec désinvolture.

— Bref… On s’en fiche… J’arrive pas à croire que tu m’as suivi jusqu’ici… Quel pot de colle ! Ça faisait une paye qu’on s’était pas vus, alors j’ai joué le jeu un instant… Mais je vais pas te mentir : t’es le dernier de mes soucis, en ce moment.

Link ne comprit pas que le chef des Yigas faisait allusion au Conseil.

— Car sache que la fin est proche !

Il pointa Link du doigt comme à chaque fois qu’il était en colère. Puis il se téléporta sur son radeau de combat Yiga-Soneau.

— J’ai pas de temps à perdre avec toi…

Puis, se tournant vers les quelques sous-fifres apparus autour de lui, il ajouta :

— ALLEZ-Y, VOUS AUTRES !

Nullement impressionné par le long monologue du chef des Yigas, Link alluma un feu de camp et y jeta une pomme de pin. Les flammes doublèrent de volume et l’Hylien se servit du courant ascendant pour faire décoller sa paravoile. Il plana jusqu’au radeau du Grand Kohga et lui décocha trois flèches qui manquèrent son visage de peu. Le Yiga tomba sur les fesses, sonné.

Link avait eu le temps de monter sur le radeau. Il frappa le Grand Kohga avec son épée, encore et encore, jusqu’à ce que le sang du Yiga imprègne le bois du bateau. Le chef des Yigas eut à peine le temps de prendre le gouvernail de son bateau de rechange que Link pilotait déjà le premier. Il rejoignit la rive, jeta une pomme de pin dans le feu, prit son envol et tira deux flèches vers le Grand Kohga. Ce dernier, qui était en train d’invoquer une boule de pierre géante, en reçut une qui lui entailla la joue et transperça son oreille déjà raccourcie. Il gémit et lâcha le gouvernail.

Le Yiga nagea difficilement vers la rive, où se trouvait Link.

— Graaah !!! Raaah… grogna-t-il. Le manche m’a glissé des mains parce qu’il est mouillé ! Ah ! Mais t’arrives encore une fois trop tard, Link ! J’ai déjà extrait tous les cristaux d’énergie Soneau de cette mine. Et tu vas pas en croire tes oreilles… Mais mes sous-fifres viennent de me dire qu’ils l’ont trouvé… Ils savent enfin où il est ! Le roi démon !

Il prit une pose machiavélique et ricana.

— Nous sommes si près du but… Le gang des Yigas va enfin voir son souhait le plus cher se réaliser ! On a quasiment assez de cristaux d’énergie Soneau maintenant… Et il ne reste plus qu’une seule mine abandonnée à dépouiller. Alors écoute-moi bien, Link ! Je me rends à la mine abandonnée du Nord-ouest pour entreprendre la toute dernière excavation ! J’utiliserai ensuite tout ce pouvoir pour activer notre arme ultime, que j’offrirai au roi démon…

Il décroisa les bras et reprit sa pose machiavélique.

— ET LÀ : PAF, LE MONDE ! Notre prochaine entrevue sera la dernière.

Sur ce, il fit apparaître son planeur et s’envola.

— Prépare-toi à mourir !!! scanda-t-il gaiement quand il passa à la hauteur de Link.

Puis il disparut au loin.

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