Chapitre 66 Coup d’État

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Le Grand Kohga entra dans la salle et s’assit à sa place habituelle. Il se tourna vers les neuf Conseillers.

— On peut y aller. J’ai trouvé l’emplacement du roi Démon, le golem et les cristaux. Le royaume d’Hyrule n’a plus que quelques jours devant lui.

— Mais le Conseil a dit non !

Kohga se tourna vers Liouda.

— Vous n’êtes qu’une bande de vieux imbéciles traditionalistes, et moi, le Grand Kohga, chef suprême des Yigas. Vous allez faire quoi, hein ?

— Te démettre de tes fonctions.

— Hein ? Quoi ? s’étrangla Kohga. Vous n’avez pas le droit ! Je suis pas d’accord.

Aimy claqua des doigts. Aussitôt, les neuf Conseillers se levèrent.

— Avance-toi, ordonna Aimy.

Kohga n’obtempéra pas.

— Ah ça non ! cria-t-il. Viens te battre si t’es une Yiga !

Un sourire fier étira les lèvres d’Aimy.

— Comme tu voudras.

Elle survola la table d'un saut et se plaça face au Grand Kohga. Ce dernier eut à peine le temps de tirer une poignée de parchemins que la guerrière lui maintenait un bras dans le dos et le forçait à s’agenouiller.

Relevant la tête, Kohga vit Yüka. Debout à quelques mètres de lui, elle avait encoché une flèche et lui faisait face.

— Renonce, ordonna-t-elle.

— Hein ? Quoi ?

— Abdique ou renonce à tes projets, si tu ne veux pas finir comme Xhinta Kohga.

— Mais… Yüka… tu ne vas pas tuer ton chef de Clan ? Ton professeur ?

— Ça ne prend pas. Le Clan passe avant tout, c’est vous qui me l’avez appris.

Kohga observa Yüka, cherchant vainement une lueur de compassion dans les deux perles coquelicot de son ancienne élève.

Elle l’aurait fait, s’il le fallait, il le voyait dans son regard. En cet instant et pour la première fois, il vit Yüka non pas comme son égale ou sa petite protégée, mais comme la puissante guerrière qu’elle était devenue. Elle était plus redoutable qu’Aimy, plus loyale que Liouda, plus dévouée que Mara. Comme il était fier ! Elle était tout ce que sa propre fille n’avait jamais pu devenir à cause de Link.

— Je… Je… Yüka, je te confie l’avenir du Clan. Tout cela est de la faute de Link.

Ses mots s’étranglèrent dans sa gorge et il ne put rien dire de plus. Déjà, Aimy avait entamé son discours. Il n’était plus le chef du Clan Yiga. Quand il se tourna vers Aimy, il vit qu’elle pleurait.

« Pardonne-moi, Kara », murmura-t-elle. Puis, sans rien dire de plus, elle releva le masque de Kohga et l’embrassa.

"""Aimy est tellement tragique comme perso... J'essaierai de mettre ça en avant à la réécriture, plutôt que son côté "Mary-Sue, mais guerrière"."""

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