III.
Une minute de lecture
Et sur le chemin, on croise les plus beaux diables
que nos cœurs aient pu fonder.
L’un d’eux nous dit un jour,
de ses mamelles qui jetaient sur nous un regard sucré :
« Tu as l’air d’avoir peur
« quand on te voit, on a tout de suite l’impression que tu es triste
« et tu sembles dire par les yeux “Pitié ! Ne me faites pas de mal !
« Ma maman est si loin…”
« Mais moi je ne te veux pas de mal…
« ou alors pas beaucoup…
« ou alors c’est pour le plaisir !
« tu vas voir, on s’amuse mieux quand on souffre ! »
Et dans les seins nouveaux on se perd avec joie
laissant de côté les griffures
les morsures
les fêlures
qui sur notre cou sont les mirages
de paradis parfumés
mais gangrènent déjà l’espoir du lendemain que je veux.
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