1967 : La nuit était tombée et une marée humaine était massée sur la place centrale. Leurs but ? Demander l’indépendance de leur île et se séparer définitivement de l’emprise britannique afin de fondé leur nation. Cela faisait plusieurs jours que l’île Backlands était paralysée et la scission se faisait de plus en plus sentir. Ce soir-là, vers 22h30 une fenêtre de l’immense bâtisse faisant face à la place centrale s'ouvrit. Un homme avec un porte-voix s’avança sous les sifflets de la foule.

« Peuple de Backlands, citoyens de sa Majesté la reine. Après délibération du gouvernement et décret de sa Majesté et aux vues des événements récents, il a été décidé la séparation de Backlands du territoire britannique. Par conséquent, île Backlands deviendra une nation indépendante à l’issue du retrait britannique. Dieu sauve la reine, vive l’Angleterre, vive Backlands ! »

Puis l’homme fit demi-tour et la fenêtre se referma. Dehors les manifestants célébraient leurs victoires. À l’intérieur, une réunion de crise venait d’être déclaré devant la soudaineté de la décision. Comment allait se dérouler la transition politique et le retrait britannique était les questions à mettre au point. Sur les édifices publics des hommes s’empressaient d’enlever les drapeaux britannique, cherchant ainsi à éviter qu'ils ne soient brûlés.

Plusieurs personnes furent convoquées en urgence. Ces personnes ont été celles qui ont mené leurs militants respectifs et une grande majorité du peuple à se soulever contre l’emprise de la couronne. Ces leaders qui ont donc menés front commun malgré des idéaux politiques différents.
Le premier d’entre eux à faire son apparition est Halde Evans, quadragénaire dynamique à la chevelure poivre et sel. Il milite pour une économie libérale et à ce titre le patronat le soutien.
Victor Walsh, homme de taille moyenne au crâne dégarni, leader aux idées d’extrême gauche rassemblant une partie du monde ouvrier.
Roger Johnson, le plus jeune des hommes convié. Fringuant trentenaire qui a su rassembler la jeunesse à ses côtés.

Enfin apparaît Jefferson Hikill vêtu de sombre. Homme mince au visage fermé et cheveux court de couleurs brun. Depuis son adolescence Hikill prône le nationalisme et fût un des pilier du soulèvement apparus à Backlands. Personnes rusé et intraitable capable de tourner toutes les situations en sa faveur quitte à se salir les mains si nécessaire. Il est le leader incontesté de son mouvement, et si quelqu’un remettait en cause ce leadership, cette personne serait assuré de quelques coups bas voir de l’organisation de sa disparition.
Les quatre hommes furent invités dans une salle de réunion. La pièce en question contenait juste une grande table ovale entourée de fauteuils. Le mur du fond laissait apparaitre deux fenêtres les autres mûrs étaient de couleur crème rendant la pièce austère. Le gouverneur de Backlands, représentant le royaume britannique fut le dernier à entrer dans la pièce. Derrière lui la double porte fut refermée.

« Messieurs, merci d’être venus aussi rapidement. Nous avons décidé de vous faire venir puisque c'est à vous que le futur d’île Backlands reviendra. Le parlement souhaite qu’il y ait un gouvernement provisoire à l’issue de notre retrait en attendant l’organisation de votre constitution et l’organisation d’élections. »

« Pourquoi devrions nous suivre ce que Londres souhaite ? Vous nous octroyez l’indépendance ou pas ? » Intervint Hikill vivement.

« Mr Hikill l’objectif est bel et bien une indépendance total. Cependant, comprenez qu'il n'est pas possible de le faire du jour au lendemain. Nous devons donc travailler ensemble le calendrier. Il nous a semblé juste, concernant le pouvoir provisoire, de créer un bureau où vous seriez tous les quatre à la tête de cette île. »

« quand les Anglais nous rendront-ils pleinement notre territoire ? » demanda Victor Walsh.

« Nous estimons à environ un an. Le temps de mettre en place pour vous des administrations, des services d’ordre et pour nous de démanteler les casernes militaires. Au terme de cette période vous serez pleinement indépendant. »

« Il n'est pas possible de réduire ce délai ? » Interrogea Hikill.

« Pour le bon déroulé de cette période, non ce n'est pas possible Mr Hikill. »

Au bout de trois quarts d’heure la réunion se termina, chaque protagonistes partit de sont côté. Certains allaient fêter l’indépendance avec leurs militants, mais un autre rentra directement chez lui. Pour Jefferson Hikill ce n’était qu’une étape : seul son propre triomphe l’intéressait, mais ce triomphe n’était pas encore là.
Il rentra dans son petit deux-pièces situé dans la capitale de Backlands, une bâtisse à la façade défraîchie. Aux deuxièmes étages Hikill ouvrit une porte et observa son petit appartement. Celui-ci lui avait assuré la discrétion dans le cadre de ses activités. Mais bientôt, il pourrait exercer au grand jour et habiterait une grande maison avec tout le luxe et le personnel à sa disposition.
Une fois assis, il se mit à réfléchir à la suite des événements. Ceux là même qui, l’espérait-il allait le conduire à son ascension. Le gouverneur d’île Backlands avait annoncé un pouvoir provisoire composer des leaders des différents groupes. Mais Hikill n’avait aucune intention de partager « son » pouvoir avec quiconque. Pour parvenir à ses fins il lui faudrait donc d'une manière où d'une autre écarter les trois autres personnes. Ainsi lui deviendrait le grand dirigeant d’île Backlands.
D’abord il lui fallait laisser un peu de temps, mais il ne manquerait pas l’occasion d’agir au moment opportun.

Pendant ce temps, sur la place centrale et devant le palais du gouverneur ont assistait à des scènes de liesse. Toutes les sensibilités étaient réunis et mélangés. Victor Walsh, Halde Evans et Roger Johnson firent chacun un discours vivement applaudi. Dans cette immense foire et cette nuit un peu folle personne ne réalisa vraiment l’absence d'Hikill. La nuit était douce sur île Backlands et de toute évidence la fête se poursuivrait jusqu’au petit matin.