La tempête intérieure

Une minute de lecture

Le ciel parisien, d'un gris foncé et lugubre, reflétait fidèlement l'état d'esprit d'Alexandre. À seulement seize ans, il était un jeune homme renfermé, aux yeux tristes qui semblaient manifester une profonde affliction intérieure : il se sentait comme un étranger dans sa propre vie, invisible, perdu dans un monde où il n'avait pas sa place.

Son visage, marqué par une fatigue persistante, trahissait un manque de sommeil chronique.

À l'école, le jeune adolescent était invisible, se dissipant dans la masse des élèves sans jamais participer aux échanges ni s'engager dans les activités extrascolaires. Son silence pesant et ses réponses lapidaires témoignaient d'un repli sur lui prononcé. Il semblait constamment préoccupé, absorbé par des pensées sombres qui le rongeaient de l'intérieur.

Il passait la plupart de son temps seul dans sa chambre, refuge sombre et chaotique où s'accumulaient vêtements sales, papiers déchirés et emballages vides. Ses rares sorties se limitaient à des promenades solitaires dans les parcs, où il s'évanouissait dans l'anonymat de la foule.

Le mal-être d'Alexandre trouvait ses racines dans une confluence de facteurs complexes.

En effet, son père, chirurgien cardiaque réputé, scrutait chaque mouvement de son fils avec un regard aiguisé, prêt à juger la moindre hésitation, la moindre imperfection.

- Alexandre, tes résultats scolaires sont inacceptables ! Tu n'as aucun sens des responsabilités ! Tu ne fais rien pour honorer le nom de notre famille ! tonnait sans cesse le père.

- Alexandre, écoute ton père. Il a raison. Tu dois te reprendre en main. Ajoutait sa mère, se contentant d'un soupir excédé.

Chaque mot, chaque reproche était comme un véritable supplice pour Alexandre. Il se sentait incompris, jugé, étouffé par les attentes irréalistes de son père. Ses passions, son besoin d'évasion ne trouvaient grâce à leurs yeux.

- Je ne suis pas comme toi papa, je n'aspire pas à devenir médecin. Je veux vivre ma vie, découvrir le monde... Murmura-t-il à voix basse, le regard perdu dans le vide.

Mais ses paroles s'évaporèrent dans l'indifférence ambiante.

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