Pan, Pan, l'arbi, les chacals sont par ici !

Les chacals, ses vaillants et fiers guerriers,

Qui, sous le vent glacé, les armes ont présentées.

Sur le plateau comme la mitraille, il roulait,

Perçant les capotes de ses lames acérées.

Alors que les armes sur leurs bras froids pesaient,

Immobiles ils restaient, sans jamais broncher.

L'hommage aux anciens vaut ce petit sacrifice,

Sans le leur, nos jeunes vies pleines d'artifices

Eussent été, qui sait, bien moins riches de délices.

Nous, reconstituants, faisons trêve d'avarice,

Même si rôles et galons restent factices,

Notre engagement, lui, sera toujours propice

À transmettre leur mémoire de père en fils.

Que les chacals aient une très longue vie !