Au clair de la lune

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Je quitte le petit appartement dans lequel je vis seule depuis quelques années et traverse le village à pied.

La nuit est tombée. Le village n'est plus éclairé que par le clair de lune et les lampadaires installés dans les rues. Il y a beaucoup de gens qui se promènent dans les rues de Konoha mais, heureusement, personne ne fait attention à moi. Il n'est pas anormal après tout qu'une jeune fille se promène par cette belle nuit sans nuages.

J'atteins bientôt l'autre côté du village. Ici, les habitations se font plus rares.

Je peux bientôt apercevoir la maison de mon enfance. C'est une belle petite habitation en bois traditionnelle, mais cela fait des années qu'elle est barricadée. Je la contourne et me retrouve juste derrière. Un champ de fleurs s'étend devant moi, à perte de vue. Je connais bien ce champ, j'y passais toutes mes journées à jouer et cueillir des plantes.

J'avance à grands pas décidés. Après quelques instants de marche, j'aperçois un grand chêne. Cet arbre aussi je le connais bien. C'est celui dans lequel j'adorais grimper. Je passais des heures assise sur ses branches. Ce soir, j'y monterai pour la dernière fois.

Je commence mon ascension vers le sommet de l'arbre. C'est une plante de plusieurs mètres de haut. Ce chêne rivalise en hauteur avec les immeubles du village.

Une fois arrivée sur la dernière branche, je regarde en contrebas. Un épais matelas d'herbes et de fleurs s'étend sous l'arbre. Ce sera le matelas qui recueillera mon corps pour l'éternité. Mon âme, quant à elle, sera guidée par les pétales des fleurs de ce champ jusqu'au ciel étoilé où mes parents m'attendent depuis si longtemps !

Je me mets debout, bien droite, et je contemple une dernière fois l'horizon. À ma gauche, le village de Konoha et ma maison d'enfance. À ma droite, le champ de fleurs semble ne jamais vouloir s'arrêter. En haut, le ciel, d'un magnifique bleu sombre, est parsemé d'étoiles brillantes. Au centre de ce tableau, la lune, pleine et lumineuse, semble veiller sur moi.

Une brise se lève, venant caresser mon visage blanc et agiter mes mèches de cheveux bruns. Je ferme mes grands yeux rouges, pour la dernière fois, et me laisse tomber.

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