Pandoro, homme de principes, avait un amour propre et une profonde estime pour sa femme. Désireux de préserver sa quiétude, il décida de dissimuler en partie la vérité et se lançait dans un demi-mensonge bien intentionné. Avec hypocrisie, il confia à Eluna : "Ma chérie Eluna, ma journée a été consacrée à veiller sur un tendre poussin, temporairement sous ma garde à défaut de retrouver son propriétaire lâche et cruel. Tu sais à quel point j'apprécie l'harmonie dans notre foyer."

Après ces mots et dans un ton empreint de compassion, Eluna répondit : "Oui, je le sais bien. Pourquoi ces mystères alors que je pensais à autre chose...mais quelle horreur ! un pauvre poussin laissé à l’abandon !"

Sans hésitation, Pandoro répliqua : "Non, mon amour, je ne m'engage pas dans des affaires sans intérêt. Je rends service aux autres, mais parfois, ils abusent de ma gentillesse. Je te promets de restituer ce poussin dès que son propriétaire se manifestera."

Sa colère se muait en compréhension : "Pourquoi ne pas m'en avoir parlé ? J'aurais pu t'aider. Bon, maintenant qu'il est là, prends-en bien soin. J'ai confiance en toi. Je viendrai le voir quand j'aurai un moment pour moi."

Ce qui aurait pu être une dispute se transformait en un épilogue empreint de tendresse, où chacun faisait preuve de compréhension envers l'autre. Dans un moment de détente, Pandoro avouait espérer que la poule Xelopet lui offrirait des œufs, voire un autre poussin une fois qu'elle aurait grandi.

Dans son euphorie, il ne remarquait pas que ces paroles révélaient plus de vérité que de mensonge. Cependant, Eluna ne s'en apercevait pas, car elle avait obtenu l'affection tant attendue de son mari. Bien que la question du poussin avait été résolue, Pandoro espérait instinctivement le soutien de sa compagne lorsque viendrait le moment de s'occuper de la poule Xelopet. Cependant, ce n'était pas sa préoccupation du moment.

Le lendemain matin, après un petit déjeuner plus matinal que d'habitude, Pandoro se rendait auprès de Xelopet. À son arrivée à l'enclos, la poule venait à lui avec des caquètements doux, comme pour dire : "As-tu apporté mes graines, bon maître ?" Pandoro sortait un sac de graines et les versa dans un récipient prévu pour sa protégée. "Mange, Xelopet, cela te donnera des forces," lui dit-il. Bien qu'il la nourrisse généreusement depuis des semaines, il ne remarquait toujours aucun changement significatif dans sa morphologie. Elle semblait aussi frêle et peu encline à fournir des efforts.

Pandoro pensait qu'il pouvait faire quelque chose pour elle, et avec la tête pleine de pensées, il se rendait au travail. Alors qu’il arrivait avant les autres sur le poste qu'il occupait, il commençait immédiatement à éplucher des tonnes de légumes frais pour les marchés locaux et les clients des magasins réputés de la région en tant que fournisseur de légumes frais de premier choix. Son éplucheur s'activait de haut en bas et veillait à retirer toute l'enveloppe du légume. Des tas d'épluchures s'accumulaient devant lui avant que ses collègues ne viennent le rejoindre pour lui donner un coup de main fort bien apprécié.

(il y avait une petite coquille Pandoo en Pandoro. )