Après avoir cajolé sa poule dans un moment solennel, Pandoro regagnait le cocon familial pour encore échanger de point de vue avec sa femme. Comme les minutes s'égrenaient sur le chemin du retour, il ne pouvait s'empêcher de méditer sur le destin de Xelopet.

Arrivé chez lui, Eluna, son épouse bien-aimée, virevoltante , après avoir vaillamment rangé ses affaires s'esclafait : « As-tu encore rendu visite à notre gallinacé ? » Pandoro, captivé par le regard perspicace de sa chère compagne, répondait avec une arrière pensée « Oui, elle se porte à merveille. Tu devrais reconsidérer de la laisser partir. Il y a une connexion si spéciale entre elle et moi… » Elle interrompait Pandoro d'un ton plein de colère, et déclarait : « Non, il est impossible de la garder. Sa présence pèse lourdement sur notre situation financière. »

Sur ces mots, Pandoro se résignait et soupirait : « Appelle-moi quand le dîner sera prêt, s'il te plaît. » Il regagnait sa chambre à coucher et contemplait le lit conjugal soigneusement défait : « J'espère qu'Epura pourra m'aider. Des frissons me parcourent le corps lorsque je repense à la décision intransigeante d'Eluna. Je pourrais consentir à des heures supplémentaires pour subvenir aux besoins de Xelopet, et mes mains habiles et mon esprit bricoleur pourraient lui assurer un confort accru.

Sur ces pensées sombres, il s'apprêtait à trouver du réconfort dans les bras de sa femme. Le paradoxe était frappant : la femme, critique envers Pandoro, était la seule compagne et amie qu'il chérissait profondément.

Silencieux pendant le repas, Pandoro témoignait d'un malaise profond. Il peaufinait en secret la stratégie de l'arrivée imminente de la sœur d'Eluna. Il envisageait avec malice comment elle pourrait influencer Eluna et comment Xelopet continuerait à émerveiller Pandoro avec ses expressions, témoins des émotions humaines.

Après ce copieux repas, Pandoro enlaçait tendrement sa femme et échangeait des baisers, une confirmation de l’amour de ce que j'ai mentionné précédemment. Ensuite, Pandoro se retirait dans sa chambre. Une symphonie particulière l'entourait alors qu'il sifflotait des mélodies apprises à Xelopet. Il se dirigeait vers son lieu de repos, son sanctuaire propice à des méditations bienvenues. Son désir de défier l'emprise mentale de sa femme ne s'estompait pas avec le temps, mais il était prêt à s'évader grâce à un repos bien mérité.