L'amour entre désespoir et solution
Pandoro se dirigeait vers son lieu de travail et laissait Xelopet et Paver derrière lui sans les salutations habituelles. Cette fois-ci, il se sentait plus seul que jamais.
Malgré les opportunités de compagnie extérieure, son désir le plus profond était de se réconcilier avec sa femme.
Une fois au travail, il tentait de se concentrer sur ses tâches, mais son esprit était ailleurs. Les soucis personnels se mêlaient aux défis professionnels et lui laissait un poids lourd sur le cœur. Pourtant, il s'efforçait de garder un masque impassible devant ses collègues, même si ses amis pouvaient percevoir son mal-être.
Déterminé à changer sa perspective et à ne plus toujours dire oui, Pandoro prenait des mesures pour prioriser la résolution des conflits avec Eluna. Il faisait savoir à ses collègues Cornèlo et Frédulo que le projet lié au hamster ne l'intéressait plus, conscient que prendre d'autres risques n'était pas prioritaire à ce stade. La réparation de sa relation avec sa femme était désormais sa principale préoccupation.
Malgré les défis personnels auxquels il faisait face, Pandoro demeurait investi dans son rôle professionnel. Il guidait ses collaborateurs avec encore plus de détermination et trouvait un nouvel enthousiasme dans ce nouveau chapitre de sa vie. Même si ses soucis extraprofessionnels étaient toujours présents, il refusait de les laisser entraver son engagement dans son travail.
Alors qu’il avait quitté son emploi après avoir su dire non aux demandes incessantes de ses amis, Pandoro ressentait un mélange de fierté et de regret. Bien qu'il eût fait de son mieux pour changer sa manière d'agir, il savait que cela ne suffirait pas à effacer la douleur qu'il avait causée à Eluna.
Alors qu'il se rendait à l'enclos après le travail, il ne brillait pas particulièrement, conscient que sa dévotion envers ses poules avait été au détriment de sa relation avec Eluna. Xelopet et Paver vinrent à sa rencontre, mais l'atmosphère était solennelle. Xelopet, en retrait, couvait ses œufs, et témoignait de sa dévotion à sa propre manière.
Il venait picorer les graines dans sa main avant que Pandoro ne les mettait dans la gamelle. Il voulait leur raconter une histoire : cette fois aucun enseignement juste essayer de comprendre ce que Eluna lui reprochait.
Pandoro prenait le livre entre ses mains tremblantes, intitulé "O désespoir, oh mes chers amis, ma femme m’a quitté", et commençait à le lire à voix haute. Il essayait de capturer les émotions tourmentées de Verduta, l'épouse trompée par son mari Didulo, mais ses mots semblaient hésitants et maladroits. C'était presque pathétique, et il se sentait presque obligé de s'excuser auprès de ses fidèles compagnons à plumes.
Alors qu’il refermait le livre avec un soupir, Pandoro sentait une partie de son propre désespoir se refermer sur lui, submergé par l'émotion. Les larmes menaçaient de couler, et il sentait le poids de la tristesse qu'il n'osait avouer à voix haute. Paver et Xelopet semblaient comprendre sa douleur et avaient eu eux-mêmes à traversr des épreuves similaires.
Alors qu’il acceptait le réconfort silencieux offert par ses compagnons volatiles, Pandoro se laissait aller à caresser leurs plumes du bout des doigts. Il n'avait pas la force de sourire, mais le simple contact avec eux lui offrait un modeste répit et l'empêchait de sombrer encore plus profondément dans le gouffre de sa peine.
Alors qu'il caressait ses fidèles compagnons à plumes, Pandoro sentait une étincelle d'espoir s'allumer en lui. Il réalisait que malgré la douleur, il pouvait trouver une solution pour reconstruire son mariage avec Eluna. Il commençait à réfléchir à ce qui était vraiment important pour elle, et il se disait que la franchise devait être au cœur de ses efforts de réconciliation.
Déterminé à résoudre l'éloignement de son épouse et les problèmes qu'il avait subi, Pandoro se mettait à chercher des solutions. Il savait que cela exigerait un effort considérable, mais pour l'amour et pour retrouver sa vie avec Eluna, il était prêt à tout. Il savait également qu'il devait travailler sur sa tendance à dire oui à tout, une habitude qui avait contribué à leurs difficultés.
Avec une volonté renouvelée et un plan en tête, Pandoro espérait que s'il pouvait mettre en œuvre ces changements, Eluna pourrait être prête à revenir vers lui et à reconstruire leur relation.
Pandoro savait que la solution pour reconstruire leur foyer passait par un sacrifice difficile : se séparer de Xelopet, Paver et leurs futurs poussins. C'était un geste d'amour ultime, une façon de prouver à Eluna qu'il était prêt à tout pour réparer les erreurs du passé. Bien que cela lui soit douloureux, il réalisait que c'était peut-être la meilleure option pour assurer le bonheur de tous, y compris celui de ses précieuses volailles.
Pendant ce temps, Eluna restait obstinément fâchée contre Pandoro. Elle lui reprochait son manque de sincérité et de transparence, particulièrement en ce qui concernait Xelopet. Même si elle commençait à envisager de mettre de l'eau dans son vin, elle restait blessée et en colère. Elle savait que cela prendrait du temps pour guérir les blessures causées par la trahison de Pandoro.
Cependant, elle rêvait que Pandoro vienne un jour lui demander de l'aide pour surmonter son penchant pour la générosité excessive, un trait de caractère qui mettait en péril leur relation. C'était peut-être le premier pas vers la réconciliation, mais Eluna était loin d'être prête à lui pardonner complètement.
Pandoro rentrait chez lui, accablé par le silence glacial qui régnait dans la maison. Eluna était déjà couchée, et il sentait qu'elle ne lui pardonnait toujours pas. Avec un poids lourd sur le cœur, il se résignait à manger seul, préparait les plats comme un automate et exécutait les tâches ménagères avec une tristesse pesante. Alors qu'il se retrouvait sur le canapé, il plongeait dans un sommeil tourmenté, loin des douces rêveries et des berceuses de jadis aux côtés d'Eluna.
Le lendemain, alors qu'il se rendait auprès de ses compagnons à plumes, Pandoro se sentait loin d'être réjoui. Il ne savait pas comment annoncer à Xelopet et Paver qu'il devait se séparer d'eux. Le poids de cette décision lui pesait comme une enclume sur le cœur.
Xelopet et Paver, habitués aux subtilités des émotions humaines, sentaient la détresse de Pandoro. Ils l'entourèrent de leur présence réconfortante et laissait Pandoro les caresser plus longuement, dans l'espoir qu'il puisse puiser en leur compagnie la force nécessaire pour prendre les bonnes décisions.
Les doux gestes de réconfort de Paver et Xelopet apaisaient un peu l'âme tourmentée de Pandoro. La chansonnette improvisée de Paver, ponctuée de cocoricos, faisait sourire Pandoro malgré lui, tandis que la présence réconfortante d'Xelopet lui procurait un sentiment de réconfort.
Accoudée à Pandoro jusqu'au moment où il dut partir pour le travail, Xelopet semblait comprendre la gravité de la situation. Pandoro se sentait fier de ses compagnons à plumes, mais il savait qu'il devait prendre la décision difficile de se séparer d'eux pour assurer le bonheur de tous.
Même si cela lui briserait le cœur, Pandoro était convaincu que son amour pour Eluna pourrait guérir toutes les blessures, même celles qu'il laissait derrière lui. Salué par Paver et Xelopet d'un ton mélodieux et nostalgique, Pandoro partait vers son travail avec une certaine résolution, même si ses pensées étaient toujours tournées vers Eluna.
Arrivé au travail, Pandoro était moins déboussolé que la veille, mais toujours préoccupé par ses problèmes personnels. Malgré cela, son chef était fier de lui et le poussait à continuer à travailler, même si c'était un vendredi et que l'ambiance était plus détendue.
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