Pandoro s'appliquait avec soin à ses tâches et découpait les légumes avec méticulosité. Cependant, il ignorait qu'il allait recevoir une visite inattendue d'Epura. Alors qu’elle avait eu vent des événements récents, Epura avait décidé de rendre visite à Pandoro pour lui offrir son soutien et évaluer son état émotionnel.

A l'heure du déjeuner, Epura frappait à la porte de l'entreprise et apportait avec elle une aura de sagesse et de réconfort. Elle demandait à Pandoro : "Comment vas-tu ?" Ce dernier répondait d'un ton morose : "Ça pourrait aller mieux. Depuis qu'elle est partie, je ne l'ai pas revue. Je mange seul, je dors seul. Je me débrouille tout seul."

"Je comprends ta douleur, Pandoro. Mais garde espoir," répondait Epura avec compassion. "Il est vrai que ta femme traverse une période difficile, mais cela ne signifie pas que tout est perdu. Laisse-lui le temps nécessaire pour digérer ce qui s'est passé. Parfois, il suffit d'un petit élan pour raviver la flamme."

"Je sais que c'est difficile et que tu te sens détruit," poursuivit-elle alors que Pandoro exprimait son désarroi. "Mais quelque chose peut être réparé. C'est à toi de reconstruire la confiance qui a été brisée. Ne t'inquiète pas, tu y arriveras. Eluna est importante pour toi, et même si les différends semblent être de ton fait, tu peux tout faire pour restaurer ce qui était autrefois."

Les mots d'Epura apportaient un soupçon de réconfort à Pandoro et lui insufflait un peu d'espoir dans cette période sombre de sa vie.

Epura, rassurée par la conversation avec Pandoro, souriait chaleureusement, terminait la conversation et disait : "Je te fais confiance. Tiens, il y a un beau jeune homme ici. Présente-moi à ce charmant garçon." Elle pointait du doigt Frédulo.

"Pas de problème," répondait Pandoro avec un sourire complice. Il invitait Frédulo et Cornélo à se joindre à leur table, les présentait à Epura et disait : "Je vous présente ma belle-sœur Epura. Elle est charmante et en plus, elle est célibataire !"

Frédulo, visiblement enchanté, prenait la parole : "Vous êtes ravissante. Merci au bon Dieu de vous avoir mise sur ma route. Je vais pouvoir dormir paisiblement en sachant qu'il existe des femmes aussi charmantes que vous."

Epura rougissait légèrement face aux compliments, les yeux synonymes d’intérêt et répondait avec modestie : "Ne vous en faites pas. Vous pouvez me tutoyer. Je ne mords pas. Puisque je suis ici, autant en profiter.

Epura fut surprise par l'audace de Frédulo, mais elle ne put s'empêcher de rire face à sa répartie. "Eh bien, Frédulo, tu ne perds pas de temps !" répondit-elle avec un sourire taquin. "Mais peut-être devrions-nous prendre les choses un peu plus lentement." Elle fit une légère pause, puis ajouta d'un ton joueur : "Qui sait ce que l'avenir nous réserve ?"

Elle se sentait flattée par les compliments de Frédulo, mais elle était également consciente de l'importance de rester maîtresse de la situation. Malgré son apparence soignée et ses parfums envoûtants, elle avait l'intention de garder une certaine distance, du moins pour le moment.

Epura écoutait attentivement les paroles flatteuses de Frédulo, mais elle se sentait également un peu décontenancée par sa franchise et sa fougue. Elle savait qu'elle devait rester prudente et ne pas se laisser emporter par ses compliments enflammés.

"Je suis touchée par tes mots, Frédulo," répondit-elle avec un léger sourire. "Il est vrai que je crois en l'importance de vivre dans le présent et de se soucier des autres. Cependant, je pense qu'il est également essentiel de trouver un équilibre entre prendre soin de soi et prendre soin des autres."

Elle prit une légère pause, puis ajouta : "Je suis ravie de faire ta connaissance, Frédulo, mais je pense qu'il serait sage de prendre le temps de mieux se connaître avant de décider quoi que ce soit."

Frédulo acquiesça avec enthousiasme aux paroles d'Epura. "C'est une excellente idée ! Je serais ravi de passer du temps en ta compagnie et de voir où cela nous mènera," répondit-il avec un large sourire.

Pandoro observait la scène avec un mélange de soulagement et d'espoir. Voir Epura si ouverte et accessible lui apportait un certain réconfort, surtout dans les moments difficiles qu'il traversait avec sa femme Eluna. Peut-être que cette nouvelle rencontre pourrait lui apporter une bouffée d'air frais et l'aider à résoudre les problèmes qui pesaient sur leur relation.

Alors que la récréation touchait à sa fin et que l'heure du départ approchait, Frédulo et Epura échangèrent des salutations chaleureuses, empreintes d'optimisme pour l'avenir. Pandoro, reprenant le chemin du travail, se sentait encouragé par le signe de soutien d'Epura. Il lui rendit son salut avec un sourire reconnaissant, sachant que même dans les moments difficiles, il pouvait compter sur le soutien de ses amis.

Pandoro regarda Frédulo avec un mélange de surprise et d'amusement face à sa franchise déconcertante. Il prit une légère pause avant de répondre d'une voix calme :

"Frédulo, tu sembles vraiment intéressé par Epura, mais il est important de respecter son espace et ses limites. Elle semble être une femme indépendante et sûre d'elle, alors il serait sage de ne pas précipiter les choses."

Il ajouta avec un sourire amical : "Peut-être devrais-tu simplement apprendre à la connaître davantage, sans te mettre trop de pression. Qui sait ce que l'avenir réserve ? Mais n'oublie pas d'être respectueux et attentif à ses sentiments."

Pandoro acquiesça avec un sourire complice aux paroles de Frédulo. "Exactement, Frédulo. Epura sait ce qu'elle veut et elle apprécie la compagnie de personnes qui sont authentiques et respectueuses. Si elle a accepté de te revoir, c'est certainement parce qu'elle voit quelque chose en toi."

Il ajouta avec encouragement : "Je suis sûr que tu sauras lui offrir un moment agréable et divertissant. Mais n'oublie pas d'être toi-même et de rester sincère. C'est ce qui compte le plus."

Après cette conversation, le quotidien reprit son cours habituel, avec Pandoro se plongeant dans ses tâches, y compris l'épluchage rapide et efficace d'une grande quantité de légumes.

Le travail se déroulait sous le ciel nuageux d’un mois de février. À la clôture de sa journée laborieuse, Pandoro se hâtait vers son casier, impatient d'échanger sa veste de travail terne contre un jean décontracté et un pull roulé noir, signes de sa transition vers la détente après l'effort.

Dans sa quête pour paraître charmant et élégant, Pandoro prenait grand soin de son apparence. Malgré les défis et les moments de solitude qu'il rencontrait, il trouvait une certaine fierté dans le fait de prendre soin de lui-même. Il prenait le temps de choisir ses vêtements avec soin et optait, mention déjà faite, pour un jean décontracté mais assorti d'un col roulé pour une touche d'élégance. Chaque pli sur ses vêtements repassés avec attention reflétait son désir de paraître sous son meilleur jour.

Bien que seul dans ses efforts, Pandoro puisait de la force dans le fait de se présenter avec assurance et style. Il transformait sa solitude en une occasion de se concentrer sur lui-même, de se mettre en valeur et de cultiver une image de sa personnalité jeune et vive.

Pandoro se dirigeait vers l'enclos de ses précieuses volailles et espérait trouver un peu de réconfort dans leur compagnie. Même si ce n'était pas très loin de son lieu de travail, le simple fait de s'y rendre semblait être une tâche ardue dans son état d'esprit actuel. Il se promettait de prendre un vélo la prochaine fois pour faciliter le trajet.

Alors qu’il arrivait près des gallinacés, Pandoro sentait un léger soulagement. Il leur apportait des graines, geste simple mais chargé de significations. Ces animaux, bien qu'ils ne puissent remplacer la présence de sa femme, lui offraient une forme de réconfort avec leur affection sincère.

Pandoro savait que malgré les tensions avec Eluna, il pouvait toujours compter sur le soutien inconditionnel de ses fidèles compagnons à plumes.

Pandoro était émerveillé par la nouvelle de l'éclosion des poussins. Xelopet et Paver semblaient fiers de présenter leurs nouveaux protégés à Pandoro. Il observait avec admiration les petits poussins, le cœur rempli de joie devant ce miracle de la vie.

Cependant, il remarquait quelque chose d'inhabituel : Xelopet semblait avoir fécondé à la fois une poule et un poussin coq. Cette découverte le laissait perplexe, mais il était déterminé à trouver une solution à cette situation inattendue.

Il rassurait Xelopet et lui disait : « Ne t'en fais pas, nous trouverons une solution ensemble. En attendant, je suis heureux de vous accueillir tous les quatre dans notre petite famille. » Pandoro savait qu'il devrait faire face à de nouveaux défis, mais il était prêt à les affronter pour le bien-être de ses précieux compagnons à plumes.