Pandoro ressentait une angoisse profonde alors qu'il quittait l'enclos, même si Xelopet et Paver lui avaient apporté du réconfort et de l'amour. Les piques de ronces sur son passage semblaient refléter les obstacles qu'il devait surmonter dans sa relation avec Eluna. Chaque pas vers sa résidence était chargé de cette anxiété, et il redoutait l'idée de se retrouver seul dans un espace dont les rires avait autrefois été partagés avec sa bien-aimée.

Même si Xelopet et Paver lui offraient leur soutien, Pandoro se sentait envahi par le poids du silence et le règne entre lui et Eluna du refus de communication. Cette solitude oppressante le faisait craindre l'inconnu, où l'absence volontaire de sa femme se faisait ressentir à chaque coin de la maison.

Pandoro pénétrait chez lui, son cœur lourd de regret et de désir de réconciliation. Il apercevait Eluna, vêtue légèrement, signe qu'elle aspirait au repos. Malgré la compression de son mental face à la solitude pesante, il décidait de faire face à la situation et mettait de côté son orgueil blessé pour s'adresser à sa bien-aimée.

« Eluna, veux-tu me pardonner ? » demandait-il d'une voix à peine audible, son état mental affecté par le poids de la culpabilité. Eluna répondait d'un ton autoritaire : « Pourquoi devrais-je le faire ? »

Pandoro avançait avec humilité : « Parce que j'ai agi de manière excessive et maintenant je réalise l'erreur que j'ai commise. Veux-tu envisager de nous donner une autre chance ? Je m'engage à m'améliorer. Je te le promets. »

Eluna, quelque peu apaisée par ces paroles, répondait : « Je dois y réfléchir, car je me sens encore profondément blessée par ce que tu as fait. Laisse-moi quelques jours pour y réfléchir. »

Pandoro respectait la décision d'Eluna, la voyait monter se coucher et fermait toujours la porte derrière elle. Il savait qu'il allait passer une autre nuit solitaire sur le canapé. Malgré tout, il espérait voir une lueur d'espoir dans les paroles de sa femme.

Il se préparait à manger, s'occupait des tâches domestiques et remplissait son temps avec ce qu'il pouvait. La soirée passait lentement, ponctuée par les routines de la vie quotidienne.

Sous le ciel sombre et nuageux, Pandoro s'endormit. Les lumières des réverbères éclairaient faiblement les rues environnantes. Alors qu'il rêvait de jours meilleurs, le nom d'Eluna s'échappait de ses lèvres dans son sommeil, et témoignait de son désir ardent de réconciliation.

Pandoro se réveillait en sursaut, perturbé par les rêves agités qu'il avait eus pendant quelques heures. Alors qu’il sentait le poids de l'angoisse et de la culpabilité peser sur lui, il se hâtait de se rendre à l'enclos où l'attendaient Xelopet et Paver.

Arrivé devant l'enclos, il réalisait qu'il avait parcouru le chemin plus rapidement que d'habitude, son esprit obsédé par la possibilité de perdre sa femme à cause de son défaut de générosité excessive. Cette pensée le tourmentait, mais il savait qu'il devait trouver un moyen de surmonter ses propres obstacles pour reconstruire leur relation.