La marque
L’eau est chaude et je ferme les yeux pour mieux réfléchir. Au moment où je cherche le savon, Taurin me câline tendrement et je ressens un manque affectif. En effet, il pleure.
— Pourquoi tu pleures ? Tu sais, s’il faut s’expliquer, je le ferais. Je dirais la vérité ou bien on mentira à moitié.
— Pardon, je suis fragile. Tu me rends vulnérable et…
— Excuse-moi alors !
Il me retourne et coupe l’eau. Sa main me caresse la nuque pour ensuite la prendre pour déposer un baiser avant de sortir. Je trouve le savon et me dépêche de le questionner. Devant le miroir, je trouve un peigne et me coiffe de différentes manières sans trouver une qui me convienne.
Je finis par les laisser en liberté délaissant un élastique posé étonnamment sur la petite étagère. Comme s’il avait tout prévu pour accueillir une femme…
— Attend Dorine. Je crois que tu as quelque chose dans le cou.
— Comment ça ?
De profil, il tient ma chevelure et je remarque en effet une drôle de marque rouge. Elle n’est pas brulante et m’est donc inconnue. Il passe son pouce sur le contour d’une petite fourche et une colère monte bien qu’il tente de se maitriser.
— Gorgin…mon cher frère, je te hais tellement et tout s’explique !
— Il nous a vu le faire ?! Il va se passer quoi maintenant pour moi ? Pour toi ?!
Il s’en va à nouveau et sa fuite m’insupporte ! Je le force dans le couloir à me faire face :
— Tout va si vite pour moi cependant j’ai besoin que tu me racontes tout ! Tu es la seul personne que je connais depuis mon arrivée ! Même si tu vas me dire qu’on est foutu ou que je vais passer au four ! L’Enfer sur Terre, j’ai déjà vécu alors rien ne sera pire que…
— Ok ! Figure-toi que j’ai aussi des questions mais tout s’éclaire !
— Je t’écoute !
— Pas ici, dans le salon.
Une fois sur place, mes bras croisés, je lui fais un peu peur et je m’amuse un peu de cet effet. Drôle situation ! Lui, préfère fumer un cigare… et je me détend au fur et à mesure de ses aveux.
— Cette loi de l’union a été instauré sous la pression de mon frère aux puissants.
— Dieu ?
— C’est vrai que je t’ai pas encore raconté comment marche notre monde mais peut-importe. Mon frère a en réalité dicté cette loi pour les autres. Lui, peut violer à sa guise.
— Tu m’as menti ! Pourquoi ?
— Aucune idée…En fait, ça ne change rien à ma relation ambigu avec lui. Il est l’ainé, on a dix ans de différences et il sait me manipuler…j’arrive de plus en plus à lui tenir tête face à ses arguments. Enfin bref, l’idée de ce texte vient de son projet lors de sa candidature pour l’Enfer. S’il gagné, il me promettait de me punir si jamais je trahissais sa promesse.
— Je ne te suis plus là…
— Il se moquait de ma fascination pour les humaines, qui considérer comme des objets. Et quand je cherchais la mienne pour mes jeux, il me donnait volontiers en rencontre des femmes dégoutées, déjà marqué de sa patte. Il me disait qu’il pouvait me punir par un autre moyen.
— Ok…mais tu penses qu’il nous surveille ?
— Je pense que dans une autre vie, tu as été Belina
— Qui ?!
— Son ex-épouse humaine.
— Comment ?! Tu viens de me dire qu’il détestait les humaines ?!
— Belina était sa première et dernière femme pendant son stage d’initiation au voyage sur Terre. On peut se former à la discrétion, l’invisibilité voir la possession pour mieux comprendre les hommes. En apparence, cela existe depuis tout temps et aucune dérive n’avait eu lieu. Mais, lui, avec son destin, avait un penchant pour le kidnapping. Un jour, il l’a tué sur Terre pour la ramener à la maison et en faire une bonne. Manipulant nos parents en disant qu’elle était ici pour ça. Sauf que chez eux, il faisait ce qu’il voulait.
— Il était marié ? Comment elle s’en ai sortie ?
— J’ai couché avec. Oui, encore un mensonge mais effacé. Je m’explique. Belina et moi, sommes tombés amoureux, on se retrouver souvent pendant qu’il partait pour des leçons ou autres. Ils se sont mariés sous l’aval d’en haut dont je soupçonne qu’ils ont reçu de l’argent ou des menaces. Puis, un soir, il était rentré tôt. J’étais chez eux et il nous a surpris. Fou de rage, il m’a forcé à comprendre. Belina a commencé à argumenter sauf qu’il a tiré de force dans la cuisine par ses cheveux et l’a menacé de lui trancher la gorge si elle continuait de tenté autre chose.
Il tremble et je me rapproche de lui pour le rassurer me doutant de la suite. Il pose le cigare pour reprendre ses esprit tout en regardant le sol.
— C’était un peu dans ces temps-là qu’il a annoncé cette loi. Enfin, ce jour-là, je pense. Il me disait que désormais, si je devais recommencer à la salir, une guerre sera mené entre frères. Que je serais désormais tester pour ma fidélité. Si l’âme de Belina mêler à sa marque se retrouverait dans mon lit, il enclencherais un bouleversement aussi puissant que la première création de notre monde. Il m’a rendu puceau par une étrange sorcellerie…
— Mais…alors ok…l’âme de cette femme s’est déposé en moi et on est découvert…mais, toi, à part jouer en paix avec une futur épouse, tu cherches quoi ?
— Tu as bien vu que je ne ressemble pas à mes parents ?
— Oui…tu as été adopté ?
— Sur Terre, vous avez beaucoup de définitions pour l’Enfer ou le Paradis, différents Dieux…Disons, que depuis la naissance de l’Univers, il y a eu trois personnes. Le père créateur et deux enfants. Hervin et Vaiia. Un frère et une sœur. Je t’épargne la descendance, la consanguinité et les guerres qui ont perdurer pendant trois milles ans. Tout ce qu’il faut retenir c’est que les puissants sont aux nombres de six. Deux puissantes familles dont font partis mes parents et mon frère…
— Et toi ?
— L’autre famille. En fait, en quittant le foyer, je me suis mis à rechercher mes origines et beaucoup me disaient que je ressemblais au Din, qui malgré une bonne place là-haut depuis plus de deux cents ans, cède facilement leurs décisions aux Kamal pour éviter une guerre. Et avant d’aller voir sur place pour demander qui sont mes vrais parents parmi cet grande famille des Din, j’ai réussi a trouvé un document attestant qu’on m’a retiré à mon père, l’un des membres. Il a été condamné à mort pour corruption et risque de rébellion.
— Oui mais toi ? J’en suis désolé pour ton père, crois-moi mais tu veux reprendre une place ?
— Je me tiens éloigné des grandes agitations sauf que plus je te parles, plus je me dis que mon frère à réussit un prétexte pour enclencher une guerre. Je pense que les Din, les trois membres désirent balayer ce système poussiéreux et autoritaire. Et, je me sens trop reclus, trop mal-aimé et j’ai besoin d’une façon ou d’une autre de me mettre en lumière ! Ta venue, cette marque va marquer une page sanglante mais essentiel. Il faut non pas que je gouverne mais essaye par notre drôle d’union, bouleverser les visions des choses ! Même si aucun cas n’est connu dans toute notre histoire à part Belina et toi ! Si tu es prête à m’aider, je t’en serais reconnaissante !
— Laisse-moi le temps d’analyser et comprendre ton monde. Je suis angoissé du vide dehors et de ton frère ! Cependant, je pense que se cacher ne sera pas la bonne solution et qu’il nous cherchera. On va prendre le temps d’accord ? C’est encore beaucoup à digérer mais merci de tes aveux.
— Merci à toi.
Il me propose un jeu de société que je ne connais pas pour nous changer les idées. Que me réserve le monde dehors ? Au final, sur Terre, j’étais pas si mal…
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