Enfin tout les deux
Après cette balade, on découvre notre suite face à la piscine depuis un balcon. Allongée dans ce grand lit, je lui ai tout raconté et c’est assis pensif à mes côtés qu’il se décide à parler :
— C’est étrange tout ça.
— Comment ça ?
— Je trouve ça cocasse qu’on vous ayez des points communs ! Et tant mieux ! Après, j’avais oublié qu’elle était porté sur le cul.
— Vient là !
Une fois qu’il s’est déchaussé, je l’attire sur moi surpris pour l’embrasser.
— Heu, Dorine, tu as subis…
— Félinda a raison ! J’ai de bonnes pensées et j’avais envie d’essayer de baiser avec toi une nouvelle fois ! Ta sauvagerie, ta passion pour ma fragilité, me rend dingue ! Je veux ta peau, ton odeur ! Ils sont morts et cela me renforce ! Avant qu’on lui tanne le cul à ton frère, prend moi !
Il rit et je lui arrache sa chemise pour bécoter ses abdos. La chaleur monte vite quand il m’embrasse tout en remontant ma robe pour me doigter.
— J’ai une surprise si tu y tiens. Suis-moi.
— Hum, on a le temps avant le repas ?
— Je connais le chemin secret, on est censé se reposer.
Comme une enfant ou comme un miracle qui ne serait jamais arrivée sur Terre, je développe en effet, d’autres modes de fonctionnement face au traumatisme. Taurin doit me transmettre un étrange pouvoir pour être enfin en accord avec moi-même.
En silence, on parcourt le grand couloir discrètement avant de revenir au jardin. C’est derrière une étagère que je découvre un escalier de marches de marbres noires et je me laisse guider par la faible lumière des bougies à sa suite.
En bas, une grande pièce ovale avec un grand tapis rouge et noir. Sur les murs, une étagère de godes et sextoy ainsi que des fouets pendus. Des menottes et des liens font aussi partit des objets sur le mur de briques blanches. Un grand lit, une table, une machine à baiser ainsi qu’une croix, une balançoire termine l’imagination de la salle des plaisirs.
— Elle ne mentait pas quand elle a parlé de son amour pour le hard !
— J’en ai parlé moi aussi à Férin et pendant que tu étais au toilette, j’ai demandé l’autorisation de t’emmener ici. Ils ont dit oui. Ne soit pas gênée, tu sais, nous sommes des adultes consentants ayant les mêmes passions
— Hum, c’est gentil à eux ! Mais pourquoi se cacher ?
— Tu as raison mais bon, je voulais te faires la surprise.
— Bien, tu veux jouer quoi ?
— Le dominant, voir si cela me convient finalement. Sinon, on inversera. Au pire, on fait un peu de chaque ?
— Tu sais comment marche tout ça ?
— Je pensais que tu t’y connaissais déjà ?
— Vu dans des films enfin, c’est compliqué à expliquer. Et toi ? Elle m’a parlé qu’elle refusait tu rentres dans un club pour la voire elle.
— Et tu crois que je l’ai écouté ?
— Ne te moques pas ! Elle a quand du caractère !
— Ouai. Pour en revenir à ta question, je suis allé quelques fois pour éjaculer dans la salle de jouissance. Enfin, dans la majorité des clubs. Sinon, le reste du temps, Gorgin me forçait à le voir jouir et punir des humaines infidèles ou alors punis de crimes. Il arrive même qu’il piochait au Paradis, en les volant. Bref, rien que d’y penser, ma queue ne donne plus envie…
— Pardon, je ne voulais pas te perturber.
— Alors, on se cache les coquins ? Ils sont là chérie !
On se retourne rieur mais embarrassés. Férin tapote l’épaule droite de Taurin et Félinda l’imite pour mon épaule gauche.
— Vous vous voulez qu’on vous laisse ?
— Bé mon pote, ça serait une bonne idée.
— Tu sauras te servir de tout ça ? Moi, j’adore être soumis. Elle est une vrai tigresse. Tiens, prend ça Dorine et toi, vient ici.
Il prend un fouet sur le mur pour le donner de force puis il pousse Taurin au milieu du tapis de velours rouge.
— Eu, merci Férin mais on va s’en sortir.
— Vous serez nus tout à l’heure mais on vous montre quelques jeux habillés pour pimenter la flamme.
— Félinda, je suis un peu perdue là.
— On vous donne des conseils, cependant, si vous voulez apprendre par vous-même, on va vous laissez.
— Finalement, je n’ai plus envie.
Je remets l’objet à sa place et Taurin me suit. C’est en haut des escaliers qu’on apprend qu’on s’est fait piquer la salle :
— Enfin tous les deux !
— Ho oui ma petite fleur des îles ! On va fêté le sauvetage comme il se doit !
— Alors ça ! Ce n’est pas gentil mes amis !
— Tu t’es fait berné Tautau !
— Ouais ouai ! Je suis si naïf c’est ça ? Vous aurez dû le dire franchement au lieu de casser l’ambiance !
— Je le sais que te nous en veux pas ! Deux ans qu’on ne s’est pas vu, tu vas pouvoir te venger, je n’en doute pas !
— Ho oui ! Je prépare mon coup Férin ! En attendant, fais toi bien botter le cul par elle !
— C’est vrai que tu es un vilain petit cochon ! Mais tu l’as voulu alors je suis là !
Il rit sur la blague de Félinda en refermant la porte. Je reste vexée et je préfère retourner dans la chambre.
— Ils sont comme ça sache le. Ne leur en veut pas ma belle. Ils ont pensées bien faire.
— Ouai, certes mais ils m’ont coupés l’envie !
— Hum, pareil. On aura d’autre occasion. Ils ont compris surtout que tu l’as mal pris. Bien, pour te changer les idées, ils faut se venger. Un plan ?
— Comment vous vous êtes rencontrés ?
— Vers mes huit ans, leurs familles se sont installées en face de chez nous. Ils vivaient dans une grande parenté tous les deux. Au moins, quinze membres. Tous le même don. Un jour, vers nous dix ans, un grand incendie les avait décimés. Une terrible nuit.
— Ils étaient où ? Férin et Félinda ?
— On se voyait en cachette dans une grange entre nous deux maisons. En fait, ils sont du même sang. Bé oui ! Pas vraiment cousins certes. Mais, trente membres avec tous la même capacité.
— Elle m’a parlé que d’autres Dieux ont aussi ce don !
— Oui, c’est vrai.
— Mais alors, pourquoi ils sont mort ?
— Ils étaient soupçonner de faire partie des « Coupeurs ». Une communauté de l’ombre qui forment des animaux tueurs pour leur plaisir sanguinaire. Et que le sang des victimes renforcent leurs dons. Moi, je pense que mon frère les a tués. Car, plus je m’en souviens, il me radotais ces théories assez souvent alors que j’en ai jamais entendu parlés. Sans doute qu’il voulait que je m’éloigne d’eux pour me garder près de lui.
— Et, Gorgin, il s’en était déjà pris à eux ?
— Juste verbalement mais tuer la famille reste pour lui, son plus grand coup de maître pour faire souffrir.
— Tes amis ont donc grandi avec toi ?
— Oui.
— Hum, bon, pour leur petite vengeance, on peut les envoyer dans une fausse mission, non ?
— Bonne idée !
Je finis par reprendre le sourire et on formate le plan pendant toute l’heure avant qu’ils nous appellent pour manger devant la grande piscine.
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