En mission

6 minutes de lecture

Nous voilà partit tous ensemble dans une autre région pour ma première mission. Nayla est ma guide vu que j’ai envie d’apprendre ses méthodes. Tandis que Taurin apprend l’art de la guerre selon lui avec Férin et Félinda.

Un grand bateau à voile sur nuage nous sert de compagnon pour un périple de six mois. Le but ? Tuer un haut responsable pour ma part caché sur une île et de l’autre, capturé des otages pour les autres dans le but de les échanger contre d’autres prise sur une autre mission.

— On peut l’éliminer ensemble si tu préfères ?

Je suis en sueur devant les cadavres en sang de quelques bêtes. Chaque jour, chaque groupe à des missions qui changent régulièrement. Ce matin, je suis avec Nayla pour préparer le dîner. Elle m’a questionner avec une aisance, en train de trancher les membres et de dépecer l’un des animaux.

— C’est Nordik, une espèce assez rare dans les océans, pourtant très nourrissant. Ce qui arrive à le pêcher gagne les honneurs.

— Les honneurs ? Sur Terre, si c’était rare, on devait protéger…

— La bête est coriace, difficile à attraper. Nos hommes sont félicité par une durée de vie plus longue, une force en plus. En fait, beaucoup le chasse, peu y arrive. Le Nordik accepte de se donner mort pour qui le mérite.

Ce long poisson entre le saumon et la baleine de deux mètres de long, me donne à nouveau la nausée, entre les vagues et l’odeur, je décide de m’assoir plus loin en retirant mes gants propres.

— Désolée, je n’ai jamais cuisiner dans ces conditions. Surtout sur la mer, pêcher du poisson….

— Ne t’excuses pas, c’est compréhensible.

— Sinon, pour ta première question, je veux bien. J’ai compris la théorie des flèches empoisonnées, des filatures avec la tenue de silence mais, je reste une angoissée, je panique donc vite et peut faire basculer la mission.

— On est finalement sur place les filles ! Mano est gardé par deux crokloups et trois lieutenants.

Vikia nous informe plus souriante que sa froideur ne laisse présager. D’un signe, Nayla lâche tout comme moi avec mes gants blancs pour la suivre. Tout le monde se retrouve dans la grande salle de réunion et Taurin prend la parole :

— Bien, le vent nous a bien guidé pour amarrer sous la grotte. La nuit commence déjà et comme tu as sans doute annoncé Vikia, Mano est bien sur place. On ne sait toujours pas pourquoi il se cache ici. Est-ce qu’il attend qu’on libère les dix otages pour les échanger sur l’autre terre astral avec les Fin ? Sans doute. En tout cas, il est bien surveillé. Voilà, le plan, Dorine part liquider Mano et sa clique, même les crokloups, ils sont nés pour le sang. De notre côté, des volontaires garde le bateau tandis que les autres avec moi, iront libérés les prisonniers.

— On ne sait pas où ils seront cachés Taurin !

— Du calme Caquin, dans le secret, j’ai interrogé un marchand qui sert d’indicateurs anonymes avec nos alliés. Il fournissait des vivres sur place en échange du silence. Des questions ?

— Aucun garde ?

— Faudra être vigilant Férin. Le type m’a parlé de deux voir cinq selon les jours.

Sans autre questions de plus, Nayla m’embarque dans la salle des armes et tenues, pour se préparer. Un vêtement caméléon, en coton qui est d’abord transparent. Tout mon corps et recouvert. L’air est respirable pendant six heures, au-delà, on s’évanouit. Pour éviter ça, une durée est fournie sur notre bras gauche sous forme de barre. Une barre rouge égale à une heure.

Heureusement, on peut ouvrir le zip dans le cou pour reprendre l’air et recharger en cinq minute la charge. Durant les deux premières semaines, j’ai subis intensément l’entrainement en simulant avec nos amis. Au début, j’avais chaud puis j’ai pris le temps de calmer mes peurs pour faire attention à tout mes sens.

Nayla termine par prendre son fusil arc avec les mini flèches intégrées dans l’arme même tout comme une lame. Pour l’instant, elle m’instruit que ça. Ce qui est déjà suffisant à mon sens. Je l’imite et on sort.

La grotte est juste éclairée par les lampes de notre navire ce qui permet de suivre mon amie de manière visible. Elle monte les rochers menant à un bout de terre et j’aperçois facilement une cabane allumée à plusieurs centaine de mètres. Deux crokloups sont endormis au pieds d’un homme armé tandis que l’autre patrouille autour. Le troisième est sans doute à l’intérieur.

On se cache derrière un gros rocher et on observe deux petits canots partant dans la même direction que nous. On pense fortement rentrée avant eux.

— Heureusement que tu es là, seule ça serait du suicide.

— Oui, avec recul oui. Bon, on va d’abord fléchées les deux surveillants. On en aura assez. Tu penses bien viser ?

— On est invisible non ? Si je me rapproche par exemple de celui qui est assis ? Tu t’occupes de l’autre ?

— Noté, une fois ça, les deux bêtes puis on se retrouve ici ?

J’acquiesce tremblante tandis qu’elle part assurée vers sa victime. Je l’imite pour tirer sur le type qui n’a rien vu. Puis, je lorgne ces chiens loups horrifiques qui risquent de me bouffer si je les achève pas maintenant avant de rentrer.

Soudain, je me sens plus sûr de moi et d’un coup de pieds, j’ouvre la porte. Ma camarade prend peur mais je ne l’écoute pas :

— Dorine attend !

— Qui est là ?!

— Les endormeurs du con ! Tire dans le vide !

Je n’ai pas le temps de dévisager qu’ils déchargent en maintenant que moi. J’ai oublier une chose, le fusil n’est pas comme sur terre, il est plus petit et il donne l’illusion d’une vrai. Des balles atteignent mon ventre, qui déchirent ma combinaison. Aucun sang ne coule pourtant j’ai mal.

D’un œil, ils ont était touchés eux aussi, je pleure en larme. Elle me rassure en posant ses mains sur les miennes :

— Tu as voulu prouver ta valeur, ta combativité. C’est extraordinaire pour une première mise en situation. En tout cas, ces boules de feu, sont mortelles rarement pour nous. Pas comme les poisons et…

— Je suis une putain d’humaine !!

Elle s’illumine soudain, oui, elle a oublié mon origine. Dans ses yeux, elle cherche une solution :

— Ok, tu penses marcher ? Par chance, on est pas loin. Dorine ? Dorine ?! Ho putain !

Je n’arrive plus à répondre, tout mon corps se paralyse. Décidément, être humaine n’est pas facile ici. Je ne sais plus sur qu’elle fait, un courant d’air puis un tissus qui me sert la plaie…puis plus rien…

Jusqu’à sentir, qu’on me porte à plusieurs, mes yeux repèrent Donisop, maitre des plantes avec le couple Bonin et Suza. Ils me déposent dans l’infirmerie.

— Tu penses lui donner quoi Doni ?!

— Aucune idée précise. On va d’abord fermer la plaie.

Tout s’agite autour de moi et la panique disparait quand j’arrive à bouger un peu mes jambes plusieurs minutes.

— Un effet paralysant qui est temporaire. Tu peux nous dire un mot ? Non, bon.

— Au moins, le déparalysant commence à faire effet.

— Oui Suza. Combien de temps finalement à attendre ? Je vais te préparer un fauteuil.

— Et moi un bon repas !

— Bonin ! Merci de nous soulager ! On a laissé le Nordik au frais, bien que j’ai eu plaisir à commencer à le découper, j’ai plus envie de penser à autre chose.

— On s’en occupe, ma chérie ? Tu viens m’aider ou tu…

— Je vais préparer un bonne boisson pour tout le monde, je pense qu’ils vont pas tarder à revenir. Attend encore une heure sinon, on file les chercher !

Je souris et leurs sert la main pour les remercier. Nayla reste avec moi le temps que mon soutient se fabrique. Puis, les dix otages sont de retours avec nos héros. Taurin se précipite pour me soutenir.

Mes jambes sont toujours bloquées comme le reste. Je me sens démunie, dépendante quand les autres font la fête. Le voyage pour l’échange dure quatre jour, ce qui permet de passer du temps en intimé avec mon homme.

Deux jours plus tard, je marche et parle mieux bien que je me déplace avec une canne. Pendant ce temps, Nayla, Donisop et Hasus, cherchent à améliorer ma protection pendant mes futurs missions.

En attendant, mes retrouvaille en couple, me font du bien. J’ai appris à coucher en étant handicapée, ce qui m’avait au fond, toujours intriguée pour mes semblables. Ils ont, oui, droit aussi à ce luxe gratuit et intense mais, sans bras, ou jambes ou en ayant une santé psychique compliqué, je trouvais cela fascinant, de savoir que l’humain avait ce désir profond de braver les barrières de la vie pour être juste heureux. Avec ou sans personne. Un gros fuck à Mère Nature comme moi, je donne ici, aux Dieux, à Gorgin. Et qui sait, si en mangeant du Nordik, j’ai moi aussi, gagné en puissance.

Le temps qu’il s’occupe moi, je n’ai pas encore demandé son point de vue sur sa propre mission. Taurin, me conte ça calmement dans le bain. Le navire est si grand, qu’il y a des salles de bains privatives.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 2 versions.

Vous aimez lire La passeuse d'histoires ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0