Un futur champion

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Négocié ma fonction de femme de joie pour une liberté surveillée, n’était pas gagné et pourtant, je ne pensais pas que cela serait aussi rapide. Il m’a demandé ce que j’étais prête à faire en échange et j’ai eu la vision de voir mon fils, en Miros.

Les Miros de ce j’en sais, sont considérer comme des gladiateurs. Nourris, logés, soignés, ils se battent contre des prisonniers, des bêtes diverses voir des créatures imaginer par Gorgin lui-même.

Être dans l’élite, permettra à mon fils de rester en vie. Tant qu’à moi, pour ne pas rester inactif, je devrais suivre Azé, la servante.

En voyant mon fils, observer les étoiles rougeâtres depuis notre balcon, je ressens de la peine. Ma main sur ses cheveux, l’apaise et il se colle à moi pour enfin se confier :

— Je veux pas me battre ! Je veux soigner !

— Je sais le bien mon grand mais c’était ça ou sinon on aurait eu aucune liberté. Et puis, tu es comme ton père, très fort.

— Papa, il me manque et j’ai si peur ici ! Je vous ai vu, il vous a fait du mal ! Pourquoi ?

— C’est dingue qu’à ton âge tu as déjà la capacité de comprendre les choses. Sur Terre, tu aurais à peine commencer à parler…Pour revenir à ta question, Gorgin est le frère, enfin le demi-frère de papa. Il considère que notre union est impure, que les Humains et les Dieux, Créatures, ne doivent jamais tomber amoureux. J’imagine bien que malgré l’interdiction …

— Il me fait peur maman !

— Je suis là mon grand, je suis là. Dis moi à maman, comment c’est passé ton enlèvement ? Il me semble qu’il ne t’as fait aucun mal non plus ?

J’ai enfin la possibilité de l’inspecter sous toutes les coutures. Je ne me vois rien d’inquiétant mais ses yeux gardent la trace ce qu’il n’ose pas m’avouer. Je l’oblige à me regarder tout en baisant son front :

— Maman est là pour t’écouter, il faut que tu libères ces images, tu en ressortira plus grandis

— J’ai vu un oiseau taper sur mon front, un tout noir, je crois. Il piaillait, je voulait qu’il parte. C’est là qu’il a piqué un de mes anciens doudous, tu sais, le cheval ailé. C’était mon préféré, je suis vite parti à sa recherche. Passant par un passage, j’avais réussi à l’avoir ! Soudain, je me suis trouvé dans le noir….

Il ne retient plus ses larmes et se colle plus à moi. J’arrive à peine à percevoir la suite de ces jours de terreur. Hachée, il a vu déjà des corps trainés dans les couloirs, des hurlements et Gorgin qui l’a confié à Azé, la seule présence féminine maternelle.

Pour les cadavres, on a tout fait pour qu’il ne soit jamais en contact même Donisop lui montrait jamais les blessées. Zok avait moulte fois insistés sauf qu’il est trop jeune. La preuve, il est affecté, j’aurais été pareil à sa place.

— Azé a joué avec moi beaucoup avant que vous venez…

— Pardon mon fils, pardon de tout ça. Si en plus j’ai négocié pour que tu devienne un Miros c’est que la loi te protégera. Gorgin, n’a jamais créer ces héros des arènes, c’était à l’origine même des premiers de l’Univers. Il a juste renforcé. Aussi Maître des Enfers, cruel et tyran, s’il ose te virer voir pire, il s’engagera d’une pente descente.

— Comment ça ? On va le punir ?

— Personne ne sait vraiment. Ni par qui, ni comment. Mais, tu as nos deux forces surhumaines, tu vas sans doute développer des pouvoirs mon fils. Et puis, n’oublie pas nos amis qui se battent pour renforcer la tendance dehors autant que papa, Caquin et Donisop dans l’arène.

— Ils sont où les autres ?

— On a perdu quelque uns en arrivant ici. Ne t’occupes plus de ça, ce soir, on va tenté de penser à autre chose. Profitons de ce luxueux appartement de marbre et d’or ! Finit la tente moins confortable, je vais te préparer un bain chaud.

— Je ne veux pas le faire…

— Pourquoi ?

— Comment ne pas penser à papa et aux autres malheureux ?

Il se décolle pour rentrer se poser sur le canapé blanc à bordures rouges. Je ris un peu, fier d’avoir un petit humaniste. Cependant, il faudra qu’il apprenne que cette situation nous est favorable.

Je le rejoins au moment où notre nouvelle amie, nous apportent le repas fait de fruits exotiques, de légumes de chips ainsi que des toasts accompagnés de jus pétillants et de vin.

— Ne pleure pas Zok, je connais plus ton père. Je l’ai retrouvé et vu en lui son enfance avec son frère. Je suis un Miris ayant perdu de mes ailes. Si vous voulez bien, je peux vous en dévoilez plus.

— Hein ?!

Son sourire mystérieux m’intrigue et Zok aussi qui se relève pour s’installer à table. Il commence à trouver de l’appétit contrairement à moi, qui bien qu’elle est serviable, reste sous les ordres.

— Il nous écoute ?

— Vous savez, tout est sur écoute seulement hors des appartements. Et puis, même s’il sait que vous conte mon enfance chez eux, il ne pourra rien me reprocher. Car, je n’étais qu’une oiseau avec mon ancien frère. Et s’il pense que je peux dévoiler des secrets ici pour vous échapper et gagner la bataille, jamais non plus, je ne serais puni. Tout ce qu’il compte dans mon nouveau contrat c’est de vous surveiller. D’un, t’accompagner dans ton nouveau poste et d’un deux, encourager le futur Miros !

— Ils sont vraiment immortels !?

— Aussi longtemps que possible.

— Donc c’est validé, je serais formé à être l’un deux ?!

— Tu es maintenant heureux de ton destin Zok ? Je pensais que tu m’en voulais de t’embarquer là-dedans….

— Manger me fais du bien et tout les guerriers en ont besoin pour retrouver la bonne vue comme disait papa !

— Papa est toujours un bon conseiller.

— Alors les Miros ?! Ils sont combien ?! Comment se passe les combats ?! Je pourrais revoir papa ?!

Il continue de se goinfrer et cela nous amusent. Je mange à mon tour un peu tout en lui ébouriffant sa tignasse.

— Du calme mon grand, étape à par étape. Pour revenir à toi, Azé, je voudrais bien en savoir plus sur ton passé. Taurin ne m’a pas dévoilé toute ses secrets. Et puis, quel est ton plan d’attaque pour espérer voir Gorgin mort.

— Taurin est puissant autant que ton petit garçon. Mes pouvoirs minimes ne dévoilent peu d’éléments. Je n’ai pas l’avenir dans mes paumes et pourtant, chaque décision malsaine, engendra tôt ou tard, la fin du règne de Gorgin. Ton fils, est le fruit unique d’une union interdite, aucun humain n’a pu aller au-delà des limites de l’Enfer et du Paradis. La lune, le soleil, le serpent, le singe, signent d’une créature dominante pour le Bien ou le Mal. Je n’ai pas de plan autre que d’être une deuxième mère pour lui, le soutenir dans son ascension au seins de six Miros déjà en plus depuis plus de trois cents.

J’essuie les coulures sur le coin de la bouche de Zok qui reste bouche bée.

— Ce n’est pas très poli de fixer comme ça mon grand. Azé, tu dis ne pas voir l’avenir hors tu y décèle des indices troublants.

— Dès qu’il m’a rendu humaine, je n’ai jamais user de mes pouvoirs. Même en oiseau, je restais en cage et on n’avait avec mon frère, à part la parole, rien pour nous développer. Gorgin nous acheter à peine en œufs pour sa famille. Tout ce qu’on a sait, c’est que notre espèce est extrêmement rare, venant d’une île de roches volcaniques. Notre rareté viendrait des entrailles du volcan, nos œufs ont des lignes jaunes et rouges. C’est difficile d’accès comme endroit et peu de personnes ont osés nous étudier.

— Où est votre frère ?

— Il faut que je vous raconte.

Curieux on continue de l’écouter et moi aussi, je deviens bouché bée. Mon fils me fait aussi la remarque. En nous laissant nous reposer, il accepte le bain et désire que je l’accompagne. Il revient sur la fin de l’échange concernant son futur :

— Tu te rends compte qu’elle a passé du temps avec ces Divins ! Et imagine que je sois un Dieu singe ou serpent !

— Tu as surtout les cornes qui poussent comme là eu ton père.

— Sérieux ?!

Je rigole devant son jeu. Il a stoppé sa simulation d’épées avec le pommeau de douche pour toucher son crâne.

— Tu n’as pas mal ?

— Non ! Tu ne m’as rien dit ! Tu le savais !

— Pardon de rire, ça n’a rien avoir avec ça. Je viens juste de le voir.

— Papa en sûr que je deviendrais exactement comme lui ! Mais, si je deviens physiquement différent, il en serait malheureux je pense….

— Non mon grand, tout ce qu’il compte pour moi aussi, c’est que tu te sentes bien.

— Je suis surtout fatigué. Tu peux me lire une histoire ?

— Je crois que j’ai repéré des livres, plus on s’intègre, plus on a des chances de gagner.

— Non ! Enfin, je veux dire, une histoire de la Terre !

— Une préférence ? Les animaux, les capitales ou une que tu veux réentendre ?

— La France ! Avec Paris et les lions !

— Les lions en France sont dans des zoo. Bon, je vais inventer si tu veux mais avant, on se rince.

Une fois sous la couette, je profite à mon tour de l’eau chaude et ferme les yeux en pensant à ma Terre. Bien que les années ont filés, en parler à Zok, me rend nostalgique. J’aurais aimé qu’ils voient en vrai et ce sont dans ces moments-là, que j’ai la chance de posséder, le partage de souvenirs.

Avec lui ou mon homme. Ils restent jaloux de ce qu’ils veulent voir et espère que les voyages sur Terre, ne soient plus réservés à un très petit nombre. Dans le lit près de mon bébé, je continue mes pensées vers mes parents, mes amis et je m’endors enfin.

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