Durant la nuit, Louis fut réveillé en sursaut, Rachel bougeait beaucoup, elle pleurait dans son sommeil. Louis compris, elle avait à nouveau un cauchemar, ils avaient disparu ce dernier mois, mais là, le vieux démon était de retour.

— Rachel, réveille-toi, Rachel !

Il l’enlaça et lui essuya les larmes qui coulaient sur ses joues. Rachel hurla en se réveillant.

— Nooooon !

À bout de souffle et tremblante, le regard hagard, elle sembla émerger doucement. Il tenta de la rassurer,

— Rachel, c’est fini, c’était un cauchemar. Ça faisait longtemps… J’imagine que c’est la rencontre de tantôt qui fait remonter des choses en toi.

Elle plongea sur son torse, secouée par un sanglot.

— Oui, c’était horrible, elle hurlait qu’elle avait une excuse et…

Elle senti des larmes monter, Louis lui demanda,

— Et ?

— Et elle… Elle me volait Maddy, Louis, elle disait qu’elle était à elle, qu’elle était celle qui l’avait créée… Et qu’elle lui revenait de droit… Elle la tenait par un pied et la trainait par terre… Et je ne savais rien faire, j’étais attachée à la chaise.

Sa voix mourut,

— Elle pleurait Louis, Maddy pleurait… C’est elle, le bébé que j’entendais pleurer dans les autres cauchemars.

Louis lui caressa les cheveux et la berça pour l’aider à se calmer.

— Rachel, c’est toi la mère de Maddy, elle ne pourra pas nous la voler. Tu es ma femme, la mère de tous mes enfants.

Il fit une pause et lui dit,

— J’ai tout aussi peur que toi de ce que nous allons apprendre demain… Enfin, je veux dire tantôt… Il est deux heures du matin.

Dépitée malgré le clin d’œil amusé de son homme, elle glissa,

— Oh, non et je t’ai réveillé avec ce cauchemar, je suis désolée.

— Eh, Rachel, viens, je vais te bercer et nous allons nous rendormir, mais calme toi d’abord, tu trembles encore.

Elle soupira et se pelotonna contre lui.

— Oui, je tremble encore à l’intérieur.

— Je le sens bien… Et je vais tenter de t’aider à te relaxer.

Il la caressa et l’embrassa, elle se relaxa peu à peu puis fut prise d’un fou-rire. Interloqué, Louis lui demanda,

— Quoi ? Je te chatouille ?

— Non, continue, j’aime tes caresses… Il y a juste que je sens que l’ado de là tantôt est encore bien en forme à côté de moi.

Ne sachant cacher cette manifestation de son désir pour elle, il conclut,

— Ah, ça… Ben oui, c’est la nature qui parle, que veux-tu.

Elle lui fit face et lui proposa,

— Et si tu la faisais chanter cette nature ?

— Pas de problème, moi je suis prêt… Et je continue à te préparer.

— Mmh oui, prépare-moi à grimper au septième ciel, mon amour.

Il lui fit l’amour, lentement, en la détendant complètement, puis ils s’endormirent enlacés.

Au petit matin, Rachel savoura d’être emprisonnée dans les bras de Louis qui pesaient sur elle. Cela avait, pour elle, un caractère rassurant.

Elle posa de petits baisers sur les bras qui l’enserraient, ce qui finit par réveiller Louis.

— Bonjour toi !

— ‘jour…

Il s’étendit puis l’enserra encore plus et finit par ouvrir vraiment les yeux. Il lui demanda,

— Tu as pu dormir un peu plus ?

— Après que tu ais fait chanter la nature ?

Il pouffa de rire,

— Oui, après ça… Pas d’autre cauchemar ?

— Non, j’étais protégée dans tes bras… Tu me rassures quand tu m’emprisonnes dans tes bras.

— Mmh tant mieux alors… On prend une douche à deux ?

Elle éclata de rire,

— Encore ! Mais dis donc, l’auberge de jeunesse t’inspire fameusement, mon amour !

— Oui, j’ai envie d’utiliser mon érection matinale.

Elle gloussa puis lui lança,

— D’accord, mais j’espère que la douche est libre… Et qu’il n’y aura pas d’embouteillage.

Ils filèrent dans les sanitaires du palier puis se préparèrent pour leur journée.