Chapitre 47. Révélations londoniennes

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Ils arrivèrent devant une maison de rangée typique, avec le « basement » que l’on pouvait atteindre via un petit escalier, Louis alla lire les noms indiqués sur les sonnettes mais ne trouva pas de « Adams ». Rachel l’appela ; une femme les observait par l’une des fenêtres de l’entresol, elle esquissa un sourire puis disparu, pour réapparaitre une minute plus tard à la porte d’entrée de l’entresol.

— Bonjour, vous devez être M. et Mme Leblanc ?

Rachel confirma,

— Oui, effectivement. Vous êtes Mme Adams ?

Elle acquiesça et les invita,

— Oui, je vous en prie, entrez !

Ils découvrirent un appartement relativement grand pour Londres ; avec trois chambres. Visiblement, des enfants vivaient ici, ainsi qu’une personne dans un lit médicalisé. C’est avec un accent anglais dans son français qu’elle continua à parler.

— Bienvenue, chez moi, c’est modeste, mais pour Londres c’est un château !

Rachel sourit et confirma,

— Oui, pour Londres, c’est immense, en effet.

Louis resta un peu raide aux côtés de Rachel. Mme Adams le remarqua et tenta de le mettre plus à l’aise,

— Venez dans le salon pour vous asseoir, je vais préparer du thé.

Rachel et Louis s’installèrent dans le divan et virent Mme Adams revenir avec un plateau ; une théière, sucre, lait, trois tasses et des petits biscuits sablés.

Leur hôte leur servi le thé dans les règles de l’art puis s’installa confortablement avant de les regarder et de prendre une bonne inspiration.

— Bon, venons-en au fait, je pense que vous êtes ici pour obtenir des réponses.

Plutôt sèchement, Louis lâcha,

— Oui, en effet.

Rachel prit sa main dans la sienne, pour le rassurer et répondit à son interlocutrice sur un ton plus aimable.

— Oui, Mme Adams, nous aimerions savoir ce qu’Ambre pourrait bien utiliser pour amadouer les jurés et réduire sa peine de prison.

Le regard de Mme Adams partit un peu dans le vide, elle soupira puis commença à parler.

Elle expliqua la vie qu’elle avait connu avec sa sœur et leur révéla les choses suivantes ;

Ambre avait grandi sous l’emprise de Rémy, son beau-père, père biologique de Flore Adams.

La mère d’Ambre avait connu Rémy lorsque sa fille avait trois ans, elle avait quitté le père de cette dernière après de multiples maltraitances.

Rémy était apparu comme un sauveur, l’aidant à s’en sortir, semblant accepter sa fille, au point de vouloir la reconnaître juste après leur mariage.

Cependant, Flore Adams expliqua qu’à la période où sa mère était enceinte d’elle, son père, Rémy, avait décompensé psychologiquement et avait maltraité physiquement et moralement sa femme durant toute la grossesse, dénigrant continuellement cette dernière devant Ambre qui avait alors cinq ans.

En parallèle, Rémy avait pris beaucoup de temps avec Ambre, la prenant comme une confidente, mais pour des informations qui n’étaient pas de son âge ; il lui avait notamment expliqué comment « être une femme » et « plaire à un homme ».

Il n’y avait visiblement pas eu de passage à l’acte sexuel, mais l’emprise qu’il avait sur elle était de plus en plus importante, Ambre le considérait comme un dieu.

Flore Adams prit une gorgée de son thé puis continua son récit face à ses invités muets de stupeur.

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