Chapitre 66. Madeleine est d’accord !
Rachel passa la soirée à cajoler ses enfants, les jumeaux couraient partout dans l’appartement, Maddy, elle, avait passé ses bras autour de la taille de Rachel, assise par terre. Elle se tenait collée à sa mère et répétait à ses frères, lorsqu’ils se rapprochaient d’elles :
— Ma maman à moi !
À chaque passage de ses frères, Madeleine serra plus fort sa mère dans ses bras. Rachel rigola puis la serra très fort, elle aussi, et lui dit :
— Oui, je suis ta maman ma petite chérie, et toi, tu es ma grande fille toute belle que j’adore !
Elle la chatouilla, Maddy se laissa tomber en rigolant sur le sol, gigotant dans tous les sens alors que sa mère continuait à la chatouiller.
Louis intervint,
— Bon, j’amène les jumeaux pour le bain… je te laisse Maddy ?
— Ok, je continue à fatiguer cette petite parce qu’elle ne semble pas vouloir dormir tout de suite…
Entre deux rires, Maddy cria,
— Pas dormir !
— Tu vois Louis…
En faisant de gros yeux, il constata,
— Oui, je vois ! Bon, je te préviens dès que la salle de bain est libre.
Rachel continua à câliner Maddy qui finit, épuisée, dans les bras de sa mère. Rachel la berça.
— Alors Maddy, ça va avec tes frères ?
Vivement, elle lui répondit,
— Oui !
— Tu t’amuses avec eux ?
— Oui !
— Et… Ça te dirait d’avoir une petite sœur ?
Toujours sur le même ton vif, elle répondit,
— Oui !
— Mais elle pleurera comme tes frères au début…
Maddy se mit les mains contre les oreilles et tapa ses jambes par terre en criant,
— Naaaan !
Lorsqu’elle s’arrêta, Maddy posa doucement une main sur le ventre de sa mère et lui demanda,
— Dans ton ventre ?
Rachel sourit face à la perspicacité de sa fille et lui embrassa le front, puis, lui répondit,
— Non, Maddy, elle n’est pas dans mon ventre, elle est déjà sur terre, elle est à l’hôpital.
Maddy fronça ses sourcils.
— Elle est malade ?
— Oui et non, elle est née trop tôt, elle est encore trop petite, elle n’a pas eu assez à manger.
Maddy rigola et se redressa en plaquant ses mains sur les seins de sa mère en s’écriant,
— Nénés pour bébé !
Elle laissa Rachel plantée par terre et commença à courir dans le salon en continuant à crier « nénés» et « bébé» tout en rigolant.
Louis arriva pour demander à Maddy de faire moins de bruit, ses frères étant déjà au lit et tentant de dormir. Maddy courut vers lui en criant « bébé !».
En la prenant dans ses bras, Louis répondit,
— Oui Maddy, tes frères sont encore des bébés…
— Non, tite sœur !
Elle se colla à son père en passant ses bras autour de son cou. Louis regarda Rachel. Elle le vit, bouche ouverte, lisant un grand étonnement dans ses yeux, puis, comme elle acquiesça, elle vit un sourire s’épanouir sur ses lèvres.
Il s’approcha d’elle qui s’était relevée et voulu lui donner un baiser. Maddy l’interrompu,
— Non !
— Mais dis, Maddy, j’embrasse ma femme si je veux !
— C’est ma maman !
— Et c’est ma femme aussi…
Rachel éclata de rire puis les enlaça tous les deux avant de répondre à Maddy,
— Je suis ta maman et je t’aime, mais je suis aussi la femme de mon mari que j’aime aussi… comme j’aime tes frères aussi, j’ai un cœur très grand, tu sais !
— Pour tite sœur aussi ?
Rachel fut parcourue d’un petit frisson, elle sentit que la main de Louis qu’elle avait sur la hanche, lui étreignit la chair.
— Oui Maddy, pour « petite sœur » aussi.
Elle vit que Maddy prit une pause et sembla songeuse le temps d’un instant, Rachel sourit et en profita pour donner un baiser à Louis qui lui lâcha un « je t’aime » lorsqu’elle décolla ses lèvres des siennes.
Maddy bailla et se frotta les yeux, Louis en profita pour lui indiquer qu’il était temps d’aller au lit après une petite toilette. Il s’en occupa, laissant Rachel dresser la table pour le repas qu’il avait concocté juste avant et qui attendait au chaud.
Il fut rapidement de retour auprès d’elle.
— Rachel, tu lui en as parlé ?
Il passa ses bras autour de sa taille et l’embrassa dans le cou.
— Je lui ai demandé comment ça se passait avec ses frères et puis je lui ai demandé si elle voulait une petite sœur… Elle ne semble pas contre, elle m’a demandé si elle était dans mon ventre. Elle maitrise déjà certains aspects de la reproduction et elle n’a que trois ans.
— Dans quelques semaines…
— Oui, mais bon, elle est bien au fait de certaines choses tu sais ; Je lui ai dit que « tite sœur » était à l’hôpital, parce qu’elle n’avait pas eu assez à manger, elle a plaqué ses mains sur mes seins pour indiquer le garde-manger qu’ils représentent à ses yeux.
Louis rigola,
— Non ? Elle a fait ça ?
— Oui… Elle voit sa mère comme une vache laitière !
— Non, comme une donneuse de vie
Il lui empoigna ses seins et les malaxa,
— Et de plaisir…
Elle lui gratta la tête avant de lui dire,
— Dis, si nous prenions d’abord un peu de force ? Non ? J’ai faim moi ! Et si tu veux que j’arrive à nourrir Ninon, je dois prendre des forces.
— Oui, et après je ferais de mon mieux pour activer une montée de lait.
Elle éclata de rire, il la relâcha et ils s’installèrent pour manger avant de mettre en pratique la proposition de Louis.
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